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  • Ce qu'on appelle union, dans un corps politique, est une chose très équivoque; la vraie est une union d'harmonie, qui fait que toutes les parties, quelques opposées qu'elles nous paraissent, concourent au bien général de la société...Jean Bertin L.L
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13 mai 2008

Assemblée Nationale - contrats chinois : Jean pierre Bemba solidaire de l'opposition

On ne peut pas comprendre qu’au vu des évidentes faiblesses de cet accord, le gouvernement reste sourd aux revendications de l’opposition et veuille plonger le pays dans un gouffre. Cet accord va entraîner un surendettement du pays et hypothéquer ses ressources’’. C’est le point de vue exprimé par Jean Pierre Bemba Gombo, leader du MLC, depuis le Portugal où il vit en exil forcé depuis avril 2007. Jean Pierre Bemba s’est dit solidaire des députés de l’opposition et a dénoncé la position du gouvernement qui ‘‘privilégie le pillage du pays en organisant le plus grand hold up du siècle’’ après le boycott, hier, par les députés de l’opposition de la séance consacrée à l’audition des réponses du ministre des travaux publics et infrastructure, Pierre Lumbi, aux critiques formulées vendredi 09 mai sur les contrats chinois, débaptisés dorénavant ‘‘convention de collaboration’’ entre la RDC et la Chine.

‘‘Nous ne pouvons pas supporter l’insolence du ministre Pierre Lumbi qui du reste est un député élu comme nous. Il est venu pour dire qu’il était là juste pour nous informer alors que nous avions soulevé des critiques importantes lors du débat. Nous voulons savoir notamment qui est Gilbert Kalama qui obtient 12% dans les contrats chinois. Nous voulons savoir qui est derrière cet individu qui ne représente même pas une association d’entreprises comme c’est le cas avec la chine. Nous dénonçons la tricherie par rapport aux intérêts du peuple congolais. Nous ne pouvons pas être associés à ce genre de mascarade’’, a déclaré le député Jean Claude du groupe ODR (ordre des démocrates républicains).


Un devoir d’information

En effet, pour Pierre Lumbi, c’était juste un devoir d’information qu’il remplissait en se tenant lundi 12 mai devant les élus du peuple car les contrats ou convention, c’est selon, signés avec la Chine n’appellent aucune renégociation, comme souhaités vendredi dernier par les députés de l’opposition. Ce, conformément à l’article 213 alinéa 2 de la constitution qui stipule : ‘‘ le gouvernement conclut les accords internationaux non soumis à la ratification après délibération en conseil des ministres. Il en informe l’Assemblée Nationale et le Sénat’’. Là dessus, l’opposirion retorque : ‘‘ Nous ne sommes pas une chambre d’enregistrement. Devons-nous nous taire et laisser cette disposition qui va à l’encontre des intérêts du peuple congolais. Un groupe d’entreprises chinoises signe un contrat avec l’Etat congolais à Beijing. Si un conflit d’intérêt survient, ça signifie que ce sont les juridictions chinoises qui seront compétentes pour régler le litige’’.


Rien contre les cinq chantiers

L’opposition rejette toute allégation l’accusant d’en vouloir aux cinq chantiers du Chef de l’Etat. ‘‘Nous ne refusons pas la coopération avec la Chine. (...) Mais nous ne pouvons pas accepter que les intérêts de notre pays soient bradés, que nos richesses soient livrées à vil prix’’, a déclaré à la presse le député Gilbert Kiakwama, entouré de représentants de tous les groupes parlementaires de l’opposition. ‘‘Nous avons demandé le rééquilibrage des intérêts des uns et des autres car seule la partie chinoise tire avantage de cette convention. Ce n’est ni plus ni moins un contrat léonin, qui doit être renégocié’’, a déclaré de son côté François Muamba, secrétaire général du Mouvement de libération du Congo (MLC) de l’opposant Jean-Pierre Bemba.

Les accords passés avec la chine prévoit un prêt chinois d’environ 9 milliards de dollars, dont six destinés au développement des infrastructures et trois à la relance du secteur minier.

Le ‘‘projet de coopération’’ sino-congolais, que l’opposition a rejeté mais dont la validité n’est soumise à aucun vote, prévoit la constitution d’une société mixte (joint-venture minière, JVM) détenue à 68% par le groupement des entreprises chinoises China Railway Group et Sinohydro Corporation et à 32% par la société nationale congolaise Gécamines.

La RDC s’engage à ce que la Gécamines cède à la JVM ses droits et titres miniers couvrant des gisements dont les réserves sont respectivement estimées à plus de 10,6 millions de tonnes de cuivre et 626.619 tonnes de cobalt.

L’accord prévoit ‘‘l’exonération totale’’ de toute taxe ou impôt sur l’exploitation et la commercialisation des minerais pendant toute la période de remboursement sur l’investissement consenti par la JVM, dont l’emprunt est ‘‘garanti’’ par l’Etat congolais.

Il prévoit en contrepartie la réhabilitation ou la construction de plus de 6.000 km de routes, de plus de 3.000 km de voies de chemin de fer, de deux barrages, d’hôpitaux et d’écoles à travers le pays.

L’opposition estime que, compte tenu des cours élevés des minerais cuprifères, l’apport de la RDC s’élèvera à 85 milliards de dollars, valeur estimée des seuls gisements de cuivre.

Plus on agit suivant la raison, plus on est libre


Le Révélateur

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