Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Congomonpays.
Congomonpays.
  • Ce qu'on appelle union, dans un corps politique, est une chose très équivoque; la vraie est une union d'harmonie, qui fait que toutes les parties, quelques opposées qu'elles nous paraissent, concourent au bien général de la société...Jean Bertin L.L
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Publicité
Derniers commentaires
28 mars 2008

Les Kabilistes et les Mobutistes craignent la démocratie comme le vampire la lumière du jour...

143343Les Kabilistes et les Mobutistes craignent la démocratie comme le vampire la lumière du jour...

Parfois, on ferme les yeux et on se dit que l’on a fait un mauvais rêve, que l’on va se réveiller et se retrouver dans un CONGO de lait et de miel, un pays où les gens travaillent et mangent le fruit de leur sueur, où les enfants vont à l’école, où les hôpitaux fonctionnent et sont accessibles à la population, où le viol n’existe pas, où l’on meurt soit par accident ou par mort naturelle et non par assassinat, où la justice est là pour tout le monde et non uniquement pour servir les intérêts des dirigeants, où les opportunités de développement sont telles que les étrangers viennent y investir, bref un pays où il y a de l'espoir pour les générations futures... Mais hélas, on est bien dans la galère sans savoir comment s'en sortir.

KABILA PÈRE « Voici l'homme qu'il (ne) fallait » et KABILA FILS « L’homme que nous aimons (haïr) le plus ».

Si l’adoration est réservée aux croyants Kabilistes, l’admiration est largement répandue chez les congolais...

Raïs, l'homme de la paix, génie, guide, maître, Che guevara, pacifique, ami, fidélité, faiseur de paix, amour filial – autant de termes fort éloignés du registre politique et qui pourtant rendent bien compte de ce que le Kabilisme est avant tout, triomphalisme arrogant, une flatterie populiste et un fanatisme aveugle...

Ils maintiennent les opposants à l'extérieur, mais ils l'isolent aussi des gens sur lesquels il règne. Avec le temps, le Kabilisme ne peut même plus voir au delà. Il perd le contact avec la réalité et ce qui est irréel, avec ce qui est possible et ce qui est impossible, ou, comme dans le cas de Nkunda Bâtard et du Kivu, des affrontements sanglants entre la police et des adeptes de la secte politico-religieuse Bundu dia Kongo (BDK), les trois attaques de la résidence de J.P Bemba, ce qui est à peine possible. Ce qu'il pense de ce que son pouvoir peut accomplir ou de sa propre importance, se tourne en fantasme qui les entraîne, hors de la bonne gouvernance et de la démocratie.

Ce n'est pas possible que des actes de torture, de violence et de persécutions soient perpétrés par les services de sécurité et la garde présidentielle <<GSSP>> sans que le pouvoir réagisse et que des sanctions soient prises contre les responsables. C’est vraiment le minimum que l’on attendrait d’un leadership responsable.

Le président KABILA n'a pas le droit de s'enfermer dans une tour d'ivoire et d'ignorer les opposants, la société civile, des leaders religieux et la communauté internationale qui s'inquiètent de l'avenir de la République Démocratique du Congo.

Le président de la République trouve normal qu'aujourd'hui les congolais soient tués par sa garde présidentielle, l'armée et la police, que la corruption touche les dirigeants au plus grand sommet de l'Etat et au grand dam de la population congolaise abandonnée à son triste sort, que les femmes congolaises sont violées chaque jour qui passe, que l'Angola, le Rwanda, l'Ouganda pour ne citer que ceux-là, s'emparent de nos terres de richesse, que des congolais soient muselés pour leurs opinions politiques, que la justice reste une justice pour le pouvoir et non pour le peuple etc...

Si hier, Joseph KABILA était réellement parmi les persécutés, il devrait reconnaitre ces maux qui rongent son peuple et les juguler pour ne pas que son pouvoir soit identique ou pire à ceux qu'il a combattus...Mais hélas, ce n'est pas le cas, à voir l'attitude avec la quelle le régime traite tous ces maux énumérés ci-haut.

Non seulement ce n’est pas le cas mais, qui plus est, il faut regretter que comme dans la plupart des pays africains, l’objet de la politique à savoir, « assurer le développement par l’industrialisation et réduire les inégalités dans la liberté et la justice », est loin d’avoir pénétré la conscience des élites politiques, gouvernants et opposants confondus. Gouvernant ou aspirant à gouverner, le politicien africain ne roule que pour lui et lui seul et, à cet égard, les Congolais n’échappent pas à cette règle : ils font la politique pour s’en mettre plein les poches sans penser enrichir la société toute entière si ce n’est de l’appauvrir en connivence avec des prédateurs étrangers (Occidentaux, Rwandais, Ougandais, Angolais,etc...)

En clair, le véritable problème auquel est confronté la Nation congolaise à ce sujet est que, depuis toujours, les responsables politiques gèrent le pays et tout ce qu’il contient - hommes, choses, diamants, cuivres, or, etc...comme une propriété privée dont ils peuvent user et abuser à volonté.

Le 17 mai... Un petit pas pour le Congo, mais un bon de géant pour le Rwanda

Cette libération n'est pas la libération d'une ethnie, c'est la libération du peuple dans son entièreté. Elle ne se fait pas contre un groupe, elle se fait pour une nation.

Mais aujourd'hui, les ex-mutins et ex-Libérateurs deviennent de nouveaux acteurs de la criminalité, de la corruption engendrée par une pauvreté et des inégalités endémiques. Les KENGO, MOKOLO et autres grands mobutistes de l’époque semblent être les modèles qu’il faut suivre pour les dépasser même dans l’oppression et la corruption. Ce n’est pas étonnant que parfois quand vous critiquez les acteurs du pouvoir actuel, certains kabilistes vous disent ouvertement : « Qu’est-ce que les mobutistes ont fait ? N'est-ce pas les mobutistes qui ont détruit ce pays et devraient assumer la responsabilité...le chaos ? Etc. ». Tout cela pour justifier quoi ? Que le peuple congolais doit accepter cela comme une excuse valable ?

Comparaison n'est pas raison... Bien souvent, les kabilistes, au lieu de saisir cette occasion de se ranger derrière ceux qui avancent et non derrière ceux qui tirent le peuple vers l'arrière. Le pouvoir est dans une situation où il a pris comme modèle les oppresseurs d’hier.

NON. Le modèle n’est ni MOBUTU, ni KENGO, ni MOKOLO, ni les ex FAZ... LIKULIA, ELUKI, VOUMBO etc... C’est peut-être un problème psychologique qu’il faudrait soigner. Franchement les psychologues devraient se pencher sur ce phénomène qui frappe nos dirigeants africains à voir ce que deviennent les KAGAME, MUGABE, DEBY, MUSEVENI, DOS SANTOS et tout près de chez nous NGUESSO. Le pouvoir doit savoir qu’aujourd’hui, de plus en plus de Congolais, la communauté internationale, la société civile etc... Ne peuvent plus accepter de répéter l'histoire et de faire un retour en arrière par rapport aux principes qui gouvernent les nations en ce 21ème siècle.

Et oui ! Messieurs, les temps ont bien changés...

N’en déplaise aux Mobutistes et Kabilistes, mais le moment est venu de renouveler les effectifs et de redonner espoir à la population Congolaise. Les exigences de l’an 2000 ne pas celles des années 80-90. De nombreux données géo- politiques ont évoluées (les réseaux de la Françafrique, la position dominante de la France et la Belgique en Afrique centrale n’est plus comme jadis, l’introduction de la Chine dans les échanges économiques, l’engagement des américains sur le continent africain depuis le 11 septembre ont profondément bouleversé les équilibres politiques et économiques).

Demain, qui que vous soyez, vos enfants vous demanderont si, en ce moment crucial du devenir de notre pays, vous étiez avec ceux qui avancent ou dans le camp des irréductibles qui tiraient le peuple vers l'arrière, vers les tragédies des temps barbares.

Les élections ne suffisent plus pour instaurer la stabilité au Congo et le cas du Kenya est éloquent dans ce sens.

Dans une démocratie, le peuple a besoin d'être protégé contre la folie et l'abus de pouvoir de ses propres dirigeants dans un esprit de protection et de pérennisation de cette même démocratie face aux folies de la nature humaine.

O.M...tata bo'...moko !!!

Posté par losako à 00:34 - Commentaires [2] - Rétroliens [0] - Permalien [#]

BDK: Majorité divisée, opposition divisée... Et l'affaire fait une victime dans l’Assemblée, Yves Kisombe bientôt chassé du Mlc!

assemblee_session_new2Pour la deuxième journée consécutive, les débats riches en intensité se sont poursuivis à l’Assemblée nationale, hier jeudi 27 mars 2008, sur les violences à répétition qui font des centaines de morts au Bas-Congo. Plusieurs intervenants se sont succédés à la tribune tantôt pour fustiger la propension du Gouvernement à toujours recourir à la force pour rétablir l’autorité de l’Etat, tantôt pour mettre en exergue la responsabilité de BDK dans la détérioration de la situation sécuritaire dans la province du Bas-Congo. Députés de la majorité et de l’opposition ont pris la parole.

Les uns ont soutenu la position du Gouvernement qui a décidé, au cours de sa réunion chargée d’histoire tenue la semaine passée à Matadi, d’interdire le fonctionnement de Bundu dia Kongo (BDK), et sollicité la levée des immunités parlementaires du député Ne Muanda Nsemi, Chef spirituel de ce mouvement politico-religieux. Les députés PPRD ont estimé que Ne Muanda Nsemi devait payer parce que auteur intellectuel des exactions commises par certains de ses adeptes. On a parlé de BDK comme un monstre juridique qui aurait violé son statut juridique.

Autrement dit, Ne Muanda Nsemi ne devrait plus avoir sa place au sein de l’Assemblée nationale. Ses adeptes ayant commis des actes de rébellion. Les députés PPRD ont justifié l’usage de la force. Quant aux frustrations accumulées par les Ne Kongo, la famille politique du Chef de l’Etat estime que toutes les provinces de la RDC ont connu des frustrations. Par conséquent, dit-on, les intellectuels du Bas-Congo n’avaient pas à trop revendiquer. On ajoute que les autorités judiciaires devraient se saisir de Ne Muanda Nsemi pour qu’il réponde de ses actes, pensées et paroles.

Le PPRD ne partage pas non plus l’idée d’une table ronde sur le Bas-Congo au motif qu’il n’y a pas crise dans cette province. La situation, a-t-on soutenu, est différente avec ce qui s’est passé au Kivu. Au Kivu, le PPRD affirme qu’il s’agit d’une guerre appuyée par des pays voisins. Il fallait négocier pour rétablir la paix. Au Bas-Congo, c’est, poursuit-on, une situation de maintien de l’ordre. Ainsi a déclaré le Député Kamoni agissant au nom et pour le compte du PPRD.

Les groupes parlementaires de l’opposition ont presque été unanimes pour mettre en garde contre la prise de fausses solutions. Au nombre desquelles, l’imposition de la paix sous le prétexte de la restauration de l’autorité de l’Etat, l’invalidation de Ne Muanda Nsemi, la dissolution de BDK et l’ignorance des frustrations chez les Ne Kongo. Thomas Luhaka, député du MLC, a prôné le dialogue, la tenue de la table ronde à laquelle tous les Ne Kongo qui comptent se retrouveraient. Et puis, la résolution des problèmes réels des populations.

Il reste que le chef spirituel de BDK se présente en Leader du Bas-Congo et porte-parole de tous les Ne Kongo. Les gens meurent pour lui et sont encore prêts à sacrifier leurs vies. Lui-même Ne Muanda Nsemi est prêt à mourir pour ses adeptes. Sa faiblesse, peut-être, c’est d’être en compétition avec quelques politiciens du Bas-Congo.

Dans certains états-majors politiques, on voudrait savoir comment la base, les originaires de la province présents dans les institutions ou les non originaires perçoivent-ils les revendications de BDK.

yves_kisombe_honorableYVES KISOMBE, YOU'RE OUT !!!

La décision aurait été prise par JP Bemba depuis Faro, au Portugal, où il s’est blotti, il y a environ une année. Un message intercepté hier, tard la nuit, laisse croire que la machine est déjà en marche. Yves Kisombe pourrait perdre à la fois, sa qualité de Cadre du Mlc et son mandat de Député National.

Il lui est reproché d’avoir trahi le Mlc dans l’affaire BDK et de soutenir, de ce fait, Kabila. Deux tendances se sont dégagées hier, au Palais du Peuple. Pour le PPRD Kamoni, Ne Muanda Nsemi doit être livré à la justice, BDK dissout et pas question de table ronde. Thomas Luhaka, du Mlc, met en garde contre ‘‘des fausses solutions’’.

Il s’agit d’une mesure venue d’en haut. Yves Kisombe va bientôt passer des moments durs. Le Chairman Jean-Pierre Bemba, depuis Faro, au Portugal, aurait, finalement, levé l’option de lui administrer une sérieuse correction. La machine, croit-on, est déjà en marche. Kisombe fils pourrait perdre à la fois, sa qualité de cadre du Mlc et son mandat de Député National. Il lui est reproché entre autres, d’avoir trahi les positions du Mlc dans l’affaire Bundu dia Kongo et de soutenir, de ce fait, Joseph Kabila.

Dans son intervention, Yves Kisombe réaffirmait, en effet, ses distances prises, depuis plusieurs années, vis-à-vis de BDK à cause de sa philosophie. « Le Bas-Congo ne sera jamais le Kosovo. Le Bas-Congo ne sera jamais le Timor Oriental, ni le Kurdistan Irakien », s’écriait-il. Ainsi que l’avait démontré Delly Sessanga, Yves Kisombe devrait s’assumer. Et que toutes les déclarations qu’il a faites n’engageaient que sa propre personne et non, le Mlc. La Prospérité

Posté par losako à 00:24 - Commentaires [1] - Rétroliens [0] - Permalien [#]

Quand la Fifa humilie la RDC... Ou plutôt...quand le gouvernement Kabila-Gizenga se moque des Congolais... ?

stade_martyrs_extLes sportifs congolais n’en croient pas leurs oreilles. Et pourtant, c’est la triste et dure réalité. Pendant deux ans, eux-mêmes et leurs stars (Lualua, Nonda, Mbala, Trésor Mputu, Matumona) de l’équipe nationale de football, engagée à la fois aux éliminatoires de la Coupe d’Afrique des Nations et de la Coupe du monde de football, éditions 2010, vont revêtir le statut peu enviable d’apatrides. Car, dixit la Fifa, tous les « matches à domicile » des Léopards devraient se jouer sur un terrain neutre, à agréer au préalable par l’instance suprême du football mondial. La Fécofa va-t-elle jeter son dévolu sur Brazzaville, Luanda, Lusaka, Bujumbura, Kigali, Kampala, Bangui, Yaoundé, Libreville, Johannesburg, Bruxelles, Paris, Lisbonne, Pékin ou Dubai ? Que le terrain neutre se situe dans un pays voisin ou dans la lointaine Europe, une chose est certaine : la RDC sera la risée de la planète-football.

Un pays sans stade !

Tout ceci arrive parce que le grand Congo, 80 fois la Belgique et 4 fois la France en terme de superficie, ne possède aucun stade réglementaire. Celui des Martyrs, que l’on se plaisait à présenter comme le plus beau d’Afrique Centrale et l’un des plus grands d’Afrique en capacité d’accueil (80.000 places assises), était en fait en sursis depuis 2007.

Selon le constat de la Fédération Internationale de football, ce temple du football souffrait d’un grave déficit de maintenance au niveau de ses installations sanitaires (bouchées depuis des lustres), de ses sièges (presque tous vieux et cassés), de sa pelouse ( terrain bosselé et presque nu), de ses vestiaires (très sales), du service-boissons (bar et restaurant inexistants), de son centre de presse (promiscuité entre reporters sportifs et publics), etc. Plus grave, la sécurité des officiels et des athlètes étrangers était toujours sujette à caution, à cause du chauvinisme des supporters et du laxisme des agents de l’ordre. L’accueil des délégations sportives étrangères était aussi très mal assuré.

Aucun progrès notable n’ayant été enregistré depuis 2007, la RDC est sanctionnée sans pitié. Avec la suspension du stade des Martyrs, l’on se rend compte que le stade Kenya de Lubumbashi, qui continue à recevoir des compétitions internationales, ne répond pas aux normes de la Fifa. Bref, en RDC, aucune autre ville, en dehors de Kinshasa ne possède un stade de football digne de ce nom. C’est triste pour un pays de plus de 60 millions d’habitants, où l’exploitation du cuivre, du cobalt, du diamant, du zinc, du bois date du siècle dernier et a produit des Etats et individus scandaleusement riches de par le monde.

stade_martyrsOù partent les recettes du stade des Martyrs ?

La première question qui vient à l’esprit est de savoir ce que l’administration du stade des Martyrs, que chaque ministre des sports marque à la culotte, fait des recettes des matches, des activités religieuses, des spectacles de musique, des meetings des partis politiques, qui s’y déroulent régulièrement. En plus, des espaces de publicité sont vendus annuellement aux firmes des télécommunications, aux brasseries, aux concessionnaires d’automobiles, aux industries alimentaires, aux entreprises pétrolières autour et à l’intérieur du stade comme sur ses façades extérieures.

Tout cela représente suffisamment d’argent pour la maintenance de l’essentiel, à savoir le bloc sanitaire, les sièges, la pelouse, l’eau potable, l’électricité. Que la Fifa en soit arrivée à sanctionner tout un pays à cause du manque d’entretien du stade devrait interpeller le gouvernement, qui ne devrait pas laisser impunis tous ceux qui, ministres des sports et fonctionnaires qui font main basse sur les recettes du stade des Martyrs.

Beaucoup soupçonnent les ministres et les cabinets des Sports, qui persistent à travailler dans les locaux du stade des Martyrs, d’entretenir les réseaux maffieux qui pompent le gros des recettes que produit ce stade. Aussi, d’aucuns pensent que le responsable actuel du sport national, Willy Bakonga, aurait intérêt à s’installer dans le bâtiment de son ministère situé sur l’avenue Sendwe, derrière le stade Père Raphaël. Nous avons appris qu’il exige un fonds de réhabilitation de cet immeuble mis à sac il y a deux ans mais que sa non mobilisation serait liée à une histoire de « commissions ». Son éloignement du stade des Martyrs diminueront les soupçons de son implication, directe ou indirecte, dans la maffia qui laisse chaque jour le stade des Martyrs sans moyens d’autofinancement.

Et si la RDC déclarait forfait…

Des extrémistes pensent qu’au lieu de courir d’humiliation en humiliation à chaque match des Léopards à l’étranger, le gouvernement congolais ferait mieux de contraindre la Fédération Congolaise de Football à retirer carrément les Léopards des éliminatoires jumelées Can-Mundial 2010. Certes, la RDC serait frappée de lourdes amendes mais au moins, le trésor public pourrait faire l’économie des millions de dollars à affecter à la rémunération d’un entraîneur expatrié plus absent que présent au pays, aux primes et titres de voyager à payer à la floppée d’inconnus ramassés à l’étranger et présentés comme professionnels, aux budgets incontrôlables de préparation au pays comme à l’étranger, aux dépenses des matches amicaux en Europe puant l’escroquerie organisée, aux frais des missions des officiels de la Fécofa et du ministère des Sports ainsi que de leurs copains et copines, etc.

La trêve de deux ans devrait être mise à profit pour construire, en urgence, deux ou trois stades réglementaires en provinces, en attendant l’érection d’autres sur l’ensemble du pays. Le ministre des Sports, qui a organisé dernièrement les Etats généraux de ce secteur, devrait s’investir dans une réelle politique de réorganisation des clubs, des championnats nationaux, de détection des talents locaux et expatriés pour les Léopards, etc. Bref, la Rdc devrait marquer un temps d’arrêt pour repartir du bon pied. O.M/Le Phare

Posté par losako à 00:23 - Commentaires [0] - Rétroliens [0] - Permalien [#]

27 mars 2008

Kalume-Ne Muanda Nsemi : le choc des mots

97519Chaque mot sera pesé et soupesé dans la terrible bataille de l’opinion qui a commencé sous nos yeux. Après avoir interdit le mouvement politico-religieux BDK lors de sa réunion du vendredi dernier à Matadi, le gouvernement s’apprête, ce matin devant les députés réunis dans l’hémicycle du Palais du Peuple, à donner des explications à la représentation nationale encore et toujours transformée en chambre d’enregistrement des décisions de l’exécutif.

La tâche, délicate sinon difficile, en revient au tout puissant Ministre d’Etat en charge de l’Intérieur et Décentralisation, Denis Kalume Numbi. Il lui faudra évidemment plus que la bonne volonté et le courage pour convaincre non seulement les députés, mais aussi une opinion dubitative sur la portée et l’opportunité d’une décision qui ne fait naturellement pas l’unanimité, et surtout des Ne Kongo convaincus que l’Etat impartial, juste et serviteur de l’intérêt général n’est pas encore né dans notre pays.

Chaque mot devra surtout être pesé et soupesé, parce que, de toute logique, en face de Denis Kalume Numbi se dressera, comme un ange intemporel, un Ne Muanda Nsemi presque médianimique dans sa toute puissance d’héritier de ce messianisme Ne Kongo qui a, tout de même, donné naissance au mouvement de revendication de l’indépendance de la RDC.

L’heure de vérité

C’est donc, au propre comme au figuré, l’heure de vérité. On peut imaginer que dans ce Congo où la démocratie s’apprend au quotidien et bien souvent douloureusement, au prix des larmes de souffrance et d’espoir, dans la magie du verbe sacré et des prières dites en public dans des temples construits par des humains ou entonnées dans le secret éternel de l’Eglise du Silence, le choc aura bien lieu pour que nos compatriotes sachent enfin, parce que c’est leur droit le plus sacré, ce qui s’est réellement passé, qui a fait quoi, où, quand, pourquoi, comment et avec quels effets.

Les Congolais attendent en effet des faits et des circonstances. Ils attendent les noms des acteurs, directs et indirects. Ils veulent savoir qui a donné l’ordre de s’attaquer aux paisibles citoyens et aux symboles de l’Etat. Ils espèrent en savoir davantage sur le fonctionnement de la chaîne de commandement qui a fait dire à certains observateurs qu’il y a eu usage excessif de la force. Ils exigent un bilan exhaustif, la localisation des événements et des fosses communes, l’identification des armes utilisées de part et d’autre, par qui et pour quel but.

Au nom de la force de la loi, on prévoit ainsi un Denis Kalume flamboyant, direct et convaincant. Un Denis Kalume très offensif, décrivant l’hydre et donnant les détails ainsi que les images les plus accablants sur le comportement des adeptes de BDK, avant de conclure sur les moyens les plus efficaces que détiennent les démocraties – la nôtre en est une - pour faire respecter la loi et l’autorité de l’Etat. Enfin, au nom du principe de l’équilibre démocratique, on s’attend aussi à ce que le principal accusé, le Député Ne Muanda Nsemi fasse sa réplique. Les rumeurs les plus folles disent que l’homme s’est préparé au choc ; qu’il s’est documenté ; qu’il a recueilli les témoignages les plus rares sur la violence des serviteurs de l’Etat ; qu’il détient enfin les images de l’horreur qui pourraient édifier plus d’un sceptique.

Préjugé défavorable

Que sortira-t-il de cette confrontation ? Qu’attendre des « vérités » que s’apprêtent à asséner les deux principaux acteurs de cette journée qui ne sera pas - on l’espère ardemment pour l’avenir de la démocratie dans notre pays - comme les autres ? Une journée qui devrait nous aider à balayer nos certitudes et nos suffisances les plus criminelles, contribuer à assainir nos croyances et à rationaliser nos comportements…

N’empêche, dans cette course-poursuite, le gouvernement partirait, selon plusieurs analystes, avec un préjugé défavorable pour n’avoir pas réussi à démontrer, d’une part, que la menace, vraie ou supposée, de BDK méritait la répression qui a tant ému les consciences et, d’autre part, que la précipitation à interdire le mouvement sans avoir établi les responsabilités tant individuelles que collectives ne constitue pas une violation caractérisée de la loi par celui-là même qui devrait en être le garant. Plusieurs éléments confirmeraient cette thèse. Un : les commentaires des observateurs indépendants comme la Monuc ont publiquement dénoncé un usage disproportionné de la force. Deux : il est évident qu’avec l’interdiction de BDK, le gouvernement s’est fait à la fois juge et partie en violant les lois de la République en matière d’ASBL. Trois : il est tout aussi évident que le gouvernement n’a pas fait preuve, dans l’affaire BDK, de la mansuétude à laquelle il nous avait jusque-là habitués dans les cas du CNDP au Nord-Kivu et des milices tribales prêchant l’épuration ethnique et la séquestration des officiels dans le Katanga. Quatre : le gouvernement prend les effets pour la cause en faisant fi de l’histoire et de la sociologie. De Vita Kimpa à BDK en passant par Simon Kimbangu, les revendications de l’Abako et les martyrs de 1959, les Ne Kongo ont toujours été, cycliquement, les précurseurs du mouvement de contestation contre les injustices dans notre pays.

L’ignorer constituerait une erreur politique grave. Cinq : interdire BDK tout en promettant de se pencher sur les problèmes qu’il pose est une légitimation qui ne dit pas son nom, en même temps qu’une preuve supplémentaire des contradictions du gouvernement. Six : lorsqu’on voit des députés, des sénateurs, des leaders politiques et d’opinion, de même que des intellectuels notoires prendre faits et causes pour les revendications de BDK et contester violemment les mesures gouvernementales, cela devrait inciter à nous poser des questions sur les véritables racines du mouvement ainsi que sur les conséquences du fossé qui sépare le gouvernement du pays profond. Sept : en tout état de cause, condamner à la clandestinité un mouvement qui s’inscrit dans l’histoire et le tissu social d’un peuple, au point d’en constituer le véritable état d’esprit, n’est ni le meilleur moyen pour le contrôler, ni l’arme la plus efficace pour le combattre. Le Phare

Posté par losako à 08:35 - Commentaires [0] - Rétroliens [0] - Permalien [#]

Ça bouge au COPIREP: 16 entreprises publiques bientôt transformées en sociétés commerciales !

103453Vivement enclenchée, la réforme des entreprises publiques poursuit inexorablement son chemin. Quatre lois essentielles ont été, depuis la session d’octobre 2007, adoptées au niveau de deux chambres du Parlement. Et, dans les jours à venir, il sera question, pour le Président de la République, M. Joseph Kabila Kabange, de les promulguer.

En attendant, le Comité de Pilotage de la Réforme des Entreprises Publiques ne dort pas sur ses deux lauriers. Cet organe technique du gouvernement se prépare, au contraire, à la consolidation du processus de réforme du portefeuille de l’Etat.
Depuis hier, en effet, un avis à manifestation d’intérêt est lancé sur le marché. Concrètement, le Copirep recrute un consultant dont la mission consistera en l’étude des étapes préalables à la transformation des entreprises publiques en sociétés commerciales. Au terme de cet avis, sont ainsi visées, seize entreprises publiques dont la liste sera transmise au consultant. La situation financière, comptable et juridique de chacune d’elles sera profondément analysée en tenant compte de paramètres ou contraintes susceptibles de déboucher sur un changement de statut juridique. Pour être précis, cet avis définit clairement les capacités dont devra faire montre ce consultant en ce qu’il est tenu de mener une étude de tous les contours. Là où il y a, par exemple, des projets de restructuration ou des missions de stabilisation en cours, cette étude devra en tenir compte.

En clair, c’est à un consultant justifiant d’une expertise de renommée internationale que le COPIREP confiera, à l’issue de la sélection, la tâche de cerner toutes les étapes nécessaires. Cette étude devra non seulement scruter les contraintes légales, financières, économiques, comptables et juridiques mais également proposer des solutions pratiques en vue de la transformation qualitative de ces seize entreprises en sociétés commerciales. Un calendrier de mise en œuvre ainsi que les besoins éventuels en financement dûment évalués, y seront spécifiés. Cet avis ne concerne pas les entreprises devant faire l’objet d’un contrat de gestion, ni celles autrement ciblées pour une mutation en établissements publics. La complexité du processus réforme implique une certaine minutie avant toute chose. En cette phase, le COPIREP, croit-on, veut anticiper les événements de telle sorte que le moment venu, cette transformation ne souffre d’aucun titillement.
Vers la renaissance du portefeuille de l’Etat

Nommés le 12 janvier 2008, à l’issue d’un laborieux processus de recrutement, certains mandataires ignorent qu’ils trônent sur des canards boiteux. Pourtant, l’Etat propriétaire en avait déjà pris conscience, il y a plusieurs mois. La transformation des entreprises publiques en sociétés commerciales n’est qu’une des pistes à explorer pour leur renaissance. Ici, deux catégories seront dégagées. La première, c’est celle des entreprises qui sont le prolongement de l’administration publique. Qu’elles soient à caractère administratif, scientifique, technique, social, culturel ou autre. Elles seront régies par une loi portant dispositions applicables aux établissements publics. La deuxième catégorie, c’est celle des entreprises oeuvrant dans ce qu’on appelle communément « secteur marchand ». Celles qui entreprennent des activités commerciales. C’est cette deuxième catégorie qui fera l’affaire de la transformation en sociétés commerciales. Là, le droit congolais en matière de sociétés sera d’application.

Et, dans un avenir très proche, elles seront soumises aux prescrits de l’acte uniforme de l’Ohada sur les sociétés commerciales. La plupart des entreprises publiques actuelles, au vu de la nature de leurs activités, seront inévitablement transformées. Leur mode de gestion changera, selon que le capital sera totalement ou partiellement cédé aux privés. D’autres seront simplement dissoutes ou liquidées. Pour ce faire, le Copirep est à pied d’œuvre. Des études préalables sont en cours. Et ce n’est pas tout. Une des quatre lois porte sur le désengagement de l’Etat. Elle modifie le périmètre du secteur de certaines entreprises en fonction de besoins et de la politique du gouvernement dans le cadre de la promotion du partenariat public-privé. C’est ici que la question de la privatisation sera relancée. Mais, on n’en est pas encore là.

Pour l’instant, c’est le dernier virage vers la transformation des entreprises publiques en sociétés commerciales. Donc, le COPIREP y va progressivement. La Prospérité

Posté par losako à 07:14 - Commentaires [0] - Rétroliens [0] - Permalien [#]

26 mars 2008

RDCongo: le chef rebelle du Kivu, Nkunda, prêt à clamer son innocence à la CPI

nkundLe chef rebelle tutsi congolais (République démocratique du Congo, RDC) Laurent Nkunda se dit prêt à clamer son innocence s'il devait être transféré à la Cour pénale internationale (CPI) pour crimes de guerre.

"Une enquête sérieuse démontrera mon innocence (...) Même si je dois aller à La Haye (siège de la CPI), vous verrez qu'il n'y a rien contre moi", dit le milicien dans un entretien accordé au quotidien néerlandais Trouw paru mercredi.

En février, le procureur de la CPI Luis Moreno Ocampo avait indiqué qu'il enquêtait "sur des crimes commis dans l'est de la RDC, et en particulier dans les provinces du Kivu", sans citer nommément M. Nkunda.

"Plusieurs options sont analysées, en particulier des crimes sexuels atroces, commis par des individus et des groupes armés au Kivu, par les forces de Laurent Nkunda, les FDLR (Forces démocratiques de libération du Rwanda, Hutus), des groupes locaux armés et des membres de l'armée régulière", a indiqué mercredi à l'AFP une porte-parole du procureur, Nicola Fletcher.

Selon Trouw, "de nombreuses personnes considèrent (Laurent Nkunda) comme une des causes majeures de la poursuite des conflits dans l'est du Congo", ou plus de 800.000 personnes sont déplacées.

Le quotidien affirme qu'il est accusé du massacre en janvier de 30 Hutus congolais et que "la CPI tente de rassembler des preuves contre lui (...) de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité".

Ancien volontaire du Front patriotique rwandais devenu général, ce Congolais a créé en RDC sa propre milice après le génocide de 1994, qui à coûté la vie à plus de 800.000 Tutsis et Hutus modérés au Rwanda.

A la suite du conflit au Rwanda, des milliers du Hutus s'étaient réfugiés dans l'est de la RDC.

Laurent Nkunda a fondé en 2005 le Congrès national pour la défense du peuple (CNDP) qui se pose en défenseur de la minorité tutsie congolaise, et est considéré par plusieurs responsables congolais comme le cheval de Troie de Kigali au Kivu.

Selon Trouw, il dispose d'une petite armée avec laquelle il administre un "mini état", ou il prélève des impôts et à instauré un système judiciaire.

Posté par losako à 14:04 - Commentaires [0] - Rétroliens [0] - Permalien [#]

Elections municipales et locales : le doute persiste

PoliticienrdcLa tenue des élections municipales et locales est hypothétique. Et pour cause. Pas de garantie sur la mobilisation des fonds nécessaires à l’organisation et l’absence d’intérêt manifesté par la population au regard de la situation socio-économique que connaît le pays depuis les dernières élections présidentielles et législatives, d’une part. D’autre part, des confidences glanées dans les états-majors des partis et regroupements politiques il se dégage une sorte d’apathie vis-à-vis de l’organisation de ce dernier quadrant du cycle électoral en RDC.

Dans cette incertitude, le président sortant de la CEI, M. l’Abbé Apollinaire Malumalu, vient de donner de la voix. Il a affirmé lundi que les scrutins municipaux et locaux auront lieu sans toutefois rassurer quant à la mobilisation des fonds requis pour leur organisation.

La cause semble entendue sur les élections municipales et locales. Il se dégage du constat fait que électeurs et élus ne sont plus chauds à poursuivre le processus électoral entamé depuis 2006 sur un tintamarre à nul autre pareil. Surtout lorsqu’on sait que les scrutins organisés jusqu’à présent ne semblent pas avoir donné des résultats escomptés.

Pour les électeurs, la raison principale invoquée est la déception. Depuis leur investiture, leur installation et autres procédés de prise de pouvoir, les élus n’ont pas donné des garanties sur la concrétisation des promesses faites pendant la campagne électorale à tous les niveaux. Tant à Kinshasa que dans les provinces, la population se dit abandonnée de la part de leurs élus.

D’ailleurs, elle ne s’en cache pas. L’insécurité, la vie chère, le renvoi aux calendes grecques du barème de Mbudi, les érosions, les violations des droits de l’homme, les violences faites aux femmes, les bruits de bottes, le recrutement des enfants dans les groupes armés, sont le lot quotidien de souverain primaire qui avait fondé tout son espoir en ses représentants, réputés légitimes.

Le front social gronde, les grèves se succèdent dans tous les secteurs publics. Du coup, le reste du processus électoral risque d’être une illusion.

Curieusement, le président de la CEI, M. l’Abbé Apollinaire Malumalu, est convaincu du contraire. Il affirme que le processus électoral ira jusqu’à son terme. Invité lundi 24 mars 2008 à une rencontre des femmes organisée par la division électorale et la section Genre de la Monuc, M. l’Abbé Apollinaire Malumalu,a saisi cette opportunité pour rassurer l’opinion quant à la tenue effective des élections municipales et locales.

Le président sortant de la CEI a indiqué que son organisation comptait sur l’appui du PNUD concernant la mobilisation des ressources matérielles et financières. Il a estimé le coût global du projet à 120 millions USD. 86 millions USD seront financés par les Nations unies tandis que le gouvernement congolais pourrait participer à hauteur de 25 millions USD, à débourser par des dotations mensuelles. Le reste du financement pourrait être pris en charge par d’autres partenaires, non encore identifiés. Du côté du gouvernement, rien de rassurant quand on sait ses priorités.

Il ressort clairement que le coordonnateur national du programme Amani tient beaucoup aux promesses des bailleurs de fonds. Il n’a rien dit sur le « retrait » de l’Union européenne du processus alors qu’elle en a été le grand bailleur avec une bagatelle de plus de 400 millions USD.

Contrairement à ce qu’affirme le président de la CEI, des observateurs avisés font remarquer que l’organisation des scrutins municipaux et locaux s’annonce plus fastidieuse que les législatives nationales et provinciales.

Par ailleurs, nombreux sont les électeurs qui ont perdu leurs cartes. La possibilité d’en avoir de nouvelles est jusque là écartée. D’autant que la CEI n’est pas en mesure de pouvoir y répondre. L’on rappelle que le matériel de la CEI, notamment les ordinateurs et autres véhicules, a été soit volé soit détruit. Une partie de ce matériel a été prêtée au gouvernement togolais ; aucune information n’a été livrée sur son remboursement.

Tous ces éléments mis ensemble font planer le doute sur la tenue effective des élections municipales et locales avant la fin de cette année. Le Potentiel

Posté par losako à 00:04 - Commentaires [0] - Rétroliens [0] - Permalien [#]

RDC: Kabila à Kinshasa après un séjour dans la région troublée du Bas-Congo

kabssLe président de la République démocratique du Congo (RDC), Joseph Kabila, est revenu mardi à Kinshasa, après une visite de cinq jours au Bas-Congo, province de l'ouest marquée par des violences meurtrières, a-t-on appris de source officielle.

"Le président est rentré ce matin (mardi) à Kinshasa, où il a inauguré des travaux de réfection d'une route" dans un quartier du centre de la capitale, a-t-on appris auprès d'un conseiller du chef de l'Etat.

A Matadi, capitale du Bas-Congo, M. Kabila a présidé vendredi un conseil des ministres qui a décidé de l'interdiction du mouvement politico-religieux local Bundu dia Kongo (BDK), impliqué dans des violences meurtrières avec les forces de l'ordre.

Le conseil, qui a été presque entièrement consacré à la situation sécuritaire dans la province, a annoncé "le retrait de l'agrément accordé par le ministère des Affaires sociales à l'ASBL (Association sans but lucratif) BDK", notamment accusée par le pouvoir de réclamer "l'auto-détermination du peuple Kongo" et d'encourager les troubles.

Depuis fin février, les affrontements et la répression brutale de la police, qui a systématiquement détruit des lieux de réunion et de culte du BDK, ont fait une trentaine de morts dans la province, selon des sources officielles, mais plus d'une centaine selon des sources de l'ONU et de la société civile.

Groupe d'opposition religieux sécessionniste très implanté dans le Bas-Congo, le BDK prône la restauration de l'ex-royaume Kongo, qui s'étendait au XVe siècle sur l'actuel Bas-Congo, une partie de l'Angola, du Congo voisin et du Gabon.

La décision gouvernementale a été vivement critiquée par le député de l'opposition Ne Kongo (originaire du Bas-Congo) Jean-Claude Vuemba, qui a affirmé que "la manière forte" n'avait "jamais résolu" les problèmes et estimé qu'une "religion n'est jamais aussi forte que quand elle est dans la clandestinité".

De leur côté, des défenseurs des droits de l'Homme ont dénoncé une décision illégale du gouvernement. L'Asadho, une ONG locale basée au Katanga (sud-est), a notamment estimé qu'il revenait à la justice et non à l'exécutif de retirer l'agrément d'une ASBL, "même s'il s'agit du rétablissement de l'ordre public".

A Matadi, M. Kabila a notamment reçu les représentants de la société civile, des confessions religieuses et des opérateurs économiques, avant de se rendre à Boma, ville portuaire située à environ 40 km de Matadi.

Selon son entourage, le président voulait se rendre compte de l'état des routes, des besoins des populations. "Toutes les provinces ont des revendications urgentes, car toutes ont les mêmes problèmes d'accès à l'eau, à l'électricité, aux richesses. Nous travaillons, mais cela prend du temps dans un pays qu'il faut reconstruire", a souligné un proche du chef de l'Etat.

Posté par losako à 00:02 - Commentaires [0] - Rétroliens [0] - Permalien [#]

Mère Malou, la reine de Molokaï, sera inhumée samedi en France

mere_malou_molokaiMère Malou, de son vrai nom Marie-Louise Likuse, est décédée à 60 ans d’une hémorragie cérébrale causée par une chute sur la chaussée cinq jours plus tôt en sortant d’un bureau de tabac.

Mère Malou, cette icône de la galaxie Molokaï, royaume fantastique et fantasque du chanteur Papa Wemba, décédée le mercredi 19 mars dernier, sera inhumée ce samedi 29 mars au cimetière de Pantin dans la région parisienne. Arrivé de Kinshasa, Papa Wemba a été étroitement associé à l’organisation des obsèques par la famille de la défunte qui a, par ce geste, consacré les liens qui unissaient la star de la chanson à cette dame gratifiée de centaines de dédicaces dans les chansons comme nulle autre avant. Mère Malou, de son vrai nom Marie-Louise Likuse, est décédée à 60 ans d’une hémorragie cérébrale causée par une chute sur la chaussée cinq jours plus tôt en sortant d’un bureau de tabac. Alertés par des passants témoins de la chute, les secours l’ont amenée à l’hôpital Gaujon de Clichy La Garenne où les médecins l’ont opérée après avoir constatée qu’elle était victime d’une hémorragie.

Une opération qui a été suivie du coma dans lequel la défunte est restée pendant cinq jours jusqu’à son décès.

L’accident, l’hospitalisation et l’opération avaient été connus tardivement de la famille qui avait contacté la police après être restée environ trois jours sans les nouvelles de Mère Malou qui appelait quasi quotidiennement un de ses frères qui vit en région parisienne. Ce sont les recherches lancées par la police, à la demande de ce frère, que la famille et les amis ont localisé Mère Malou qui était dans le coma et qui n’a pas pu alors communiquer avec les siens. Les rumeurs des vœux qu’elle aurait exprimés sur son lit d’hôpital pour ses obsèques sont, en effet, fantaisistes.

De Tabu Ley à Papa Wemba, sous les projecteurs puis portées aux nues

Les premiers contacts de Mère Malou avec la musique datent d’une collaboration avec Tabu Ley en tant que danseuse et avec qui elle s’est produite dans plusieurs pays africains au grand courroux de son père qui en était même venu aux mains avec le patron de l’orchestre Afrisa International. La sainte colère paternelle ne fit rien face à l’éblouissement des projecteurs de la scène qui maintint la jeune Marie-Louise dans l’univers « féérique » de la musique. Mère Malou était vouée à la musique sous une forme ou une autre. Elle vécut, ensuite, de très près la naissance et l’émergence de Zaïko Langa-Langa et fit même de certains voyages du groupe au Congo Brazzaville.

Quelques années plus tard, quand Papa Wemba réussit une carrière solo fulgurante et crée son univers de « religion kitendi » autrement identifiée par la Sape, Mère Malou est au cœur de cette planète à la fois comme égérie du chanteur-sapeur, mais également comme matrone et modèle de toutes les midinettes des deux Congo et de l’Angola qui ne rêvent que d’être dans la lumière comme celle qu’on appelait « Mère première » comme pour la classer à part, hors catégorie. Un monde à part brocardé souvent par le commun des Congolais de la diaspora craignant l’amalgame.

malou_wemba_sharoufa_modogoLe restaurant « Fula ngenge » fermé, comme un ultime épisode

Mère Malou adorait le chic et les griffes chères, et essayait de se donner légalement les moyens de cette coûteuse et dévorante passion. Elle tenait dans le dix-huitième arrondissement de Paris le café Fula Ngenge où pour les sapeurs il fallait être vu et flamber afin de se faire adouber.

C’était une affaire qui forcément marchait jusqu’au jour où un des habitués impliqué dans une bagarre devant le café insulta des agents de police. Le café, déjà dans le collimateur pour ce type de comportements, fut frappé d’une très lourde amende qui la condamna.

Ce coup fatal obligea Mère Malou à quitter, en même temps, son logement qui se situait dans le même immeuble que le café pour s’installer ailleurs. C’était il y a un peu plus d’un an. Elle aura laissé manifestement dans le dix-huitième ses repères et sa rage de vivre.

Une rage de vivre qui lui permit de faire face notamment à une attaque qui lui causa une paralysie faciale partielle en 1998. Gracile, toujours furieusement sapée, elle a continué à arpenter, sereine et presque aérienne, les lieux et scènes qui l’ont vénérée et faite reine comme pour défier le temps que certains disaient inlassablement qu’il lui était compté…

Dernière coquetterie de la regrettée, c’est en printemps, saison symbolisant la jeunesse mais aussi l’élégance et le romantisme des fleurs naissantes, que sera portée sous terre dans son pays d’adoption Mère Malou « Madame ya poto ».

Botowamungu Kalome/AEM/MMC

Posté par losako à 00:01 - Commentaires [0] - Rétroliens [0] - Permalien [#]

25 mars 2008

LOSAKO TV : Hillary Clinton...courageuse dans la vantardise...

Primaires USA : Trop vantarde, Clinton se fait rattraper par les images !   
Pour affirmer ses talents de commandante en chef, la candidate démocrate a visiblement exagéré les dangers de son voyage de 1996 en Bosnie, alors en pleine guerre.

jpg_hillaryHillary Clinton: trous de balles ou trous de mémoire ? Oh la mytho !!! VOIR LA VIDEO CI DESSUS

C'est connu, la "commander in chief" chez les democrates, c'est elle. Elle a l'expérience, le savoir-faire, et l'expertise hérités des huit années de Maison Blanche vécues en tant que first lady. Mais dans cet autoportrait, Hillary Clinton est peut-être allée un tout petit peu trop loin.

Lors d'un récent meeting de campagne, elle s'est mise en scène pour évoquer sa visite en Bosnie-Herzégovine en mars 1996. A l'en croire, elle avait été dépêchée dans les Balkans car la situation était "trop dangereuse" pour que le président Clinton s'y rende. A l'écouter, la visite était dramatiquement périlleuse puisque l'atterrissage s'est effectué sous les tirs des snipers: "Il devait y avoir  une sorte de cérémonie de bienvenue à l'aéroport, mais en fait nous avons couru têtes baissées jusqu'aux véhicules pour rejoindre notre base" a déclaré Clinton.

La réalité est toute autre. La chaine CBS a exhumé un reportage de 1996 attestant de la visite de la first lady dans des conditions calmes, très officielles, avec honneurs, musiques et speech. Bref bien loin d'un climat de guerre et de coups de feu.

Le Washington Post a même contacté des anciens reporters présents à cette visite et en Bosnie à cette épqoue. Tous témoignent du calme qui régnait alors, d'autant que les accords de paix avait été signés en décembre 1995. La région de Tuzla dans le centre-est de la Bosnie était contrôlée par les Américains et loin d'être menacée par d'éventuelles attaques.Douze années après les faits, Hillary Clinton s'est peut-être perdue dans ses souvenirs. Elle a reconnu son faux-pas. Mais elle a tout de même gagné une décoration: le Washington Post lui a décerné pas moins de quatre pinocchios, soit un beau long nez d'honneur. Libération

Posté par losako à 23:47 - Commentaires [0] - Rétroliens [0] - Permalien [#]

LOSAKO TV : Le journaliste de TF1 Thierry Gilardi est mort... Adieu l'ami... R.I.P !!!

getafpmedia7Le journaliste de TF1 Thierry Gilardi, qui assurait les commentaires des grandes rencontres de football sur la chaîne privée, est décédé mardi des suites d'une crise cardiaque, à l'âge de 49 ans, a-t-on appris de source proche de la chaîne.
Ancien journaliste à France Inter et Canal Plus, Thierry Gilardi avait rejoint TF1 le 1er janvier 2005 pour assurer les commentaires des matches de football en remplacement de Thierry Roland.
Associé au consultant Jean-Michel Larqué, il commentait les matches de l'équipe de France ainsi que les rencontres de Ligue des Champions. Il présentait également l'émission hebdomadaire "Téléfoot".
Passionné de rugby qu'il avait pratiqué, Thierry Gilardi était également vice-président du Stade Français (Top 14).

Bye bye... Téléfoot... Qui présentera le match contre l'Angleterre demain soir avec J-Michel ? 

R.I.P... Je l'aimais bien...

Posté par losako à 22:47 - Commentaires [0] - Rétroliens [0] - Permalien [#]

Contrats miniers : le volte-face du gouvernement

gizenga004La revisitation des contrats et conventions signées par des entreprises publiques et d’économie mixte dans le secteur minier, dont la plupart ont été taxés de « léonins », reste une gageure pour maints observateurs. La volonté du gouvernement, d’aller jusqu’au bout du processus enclenché, serait mise à rude épreuve. Au cours d’un point de presse hier lundi en son cabinet, le ministère des Mines, Martin Kabwelulu, est presque intervenu pour colmater les brèches, insistant sur les équilibres à rétablir et des réajustements à opérer. Plus question de résilier unilatéralement les contrats mis en cause par la commission. Un changement de langage qui laisse percevoir une sorte de volte-face dans le chef du gouvernement. Lui – en tout cas, le même ministre des Mines - qui n’avait pas hésité, en juin 2007, au lancement des travaux de la commission, de tout mettre en œuvre pour « faire respecter l’Etat congolais ». Bien plus, la composition du panel chargé de la poursuite du processus de revisitation des contrats miniers laisse un arrière-goût de la politisation du dossier. Entre juin 2007 et mars 2008, le gouvernement aura souffler le chaud et le froid dans la revisitation des contrats et conventions minières. Ce qui justifie aujourd’hui son revirement.

Après maints commentaires suscités par la publication jeudi dernier du rapport final de la commission de revisitation des contrats et conventions minières, c’est le tour aujourd’hui du ministre des Mines, Martin Kabwelulu, de monter au créneau pour remettre les pendules à l’heure. Il était temps pour le numéro un des Mines congolaises d’entrer dans la danse au regard du grand remous provoqué par le rapport rendu public la semaine dernière sur le site web de la Cellule technique de planification et de coordination minière.

Surprise ! L’homme, qui affichait il y a quelques jours une ferme détermination d’aller au bout de la logique de revisitation pour rétablir l’Etat congolais dans ses droits, s’est totalement rebiffé. Pire, il est allé jusqu’à vanter le Code minier de 2002 qu’il avait, pourtant, sévèrement critiqué quelques jours auparavant, à l’ouverture des 5èmes journées minières, organisées à Kinshasa du 12 au 17 mars 2008.

Qu’est-ce qui serait passé entre-temps ? C’est tout le mystère du scénario qui entoure désormais le processus de revisitation des contrats et conventions minières signées par des entreprises publiques et d’économie mixte dans le secteur des mines.

LE GOUVERNEMENT, SEUL MAITRE A BORD

Ni le Parlement, encore moins la Société civile, ne seront associés au processus de revisitation des contrats miniers. Le panel chargé de gérer ce dossier est composé de huit membres du gouvernement auxquels est associé le directeur de cabinet du président de la République. C’est ce qu’a annoncé le ministre des Mines au cours du point de presse animé hier lundi en son cabinet de travail. Selon Martin Kabwelulu, il s’agit d’une matière purement « technique » qui relève du gouvernement, quand bien même celui-ci serait responsable devant le Parlement.

Le ministre des Mines a, en liminaire, rappelé que l’annonce de la revisitation des contrats miniers a été faite par le Premier ministre lors de son investiture devant l’Assemblée nationale. Cette revisitation visait deux objectifs principaux, à savoir la maximisation des bénéfices à tirer par l’Etat congolais des partenariats conclus par les entreprises publiques et l’assainissement du secteur minier. Le rapport de la commission mise en place par le gouvernement pour accomplir cette tâche a révélé qu’il se posait réellement des problèmes qui ont poussé à la dénonciation desdits contrats par les ONG et la presse. Ces problèmes sont relatifs à la validité et l’équilibre des contrats ainsi qu’à des vices de procédure dans la conclusion de certains contrats miniers.

LE REVIREMENT

Martin Kabwellu a affirmé que le processus de revisitation des contrats miniers a déjà franchi trois étapes. Primo, les notifications des conclusions de la Commission ainsi que des exigences du gouvernement ont été transmises aux partenaires. Secundo, ces derniers ont déjà répondu à ces préoccupations du gouvernement. Tertio, le rapport final de la commission chargée de la revisitation a été rendu public.

S’agissant de la suite du processus, il a indiqué qu’il a été mis en place un panel dirigé par le ministre d’Etat en charge de l’Agriculture, en sa qualité de président de la commission économique et technique du gouvernement. Ce panel comprend le ministre des Mines et son vice, ceux des Finances, du Budget et du Portefeuille ; le ministre d’Etat près le président de la République et le ministre près le Premier ministre.

Aucun contrat minier n’a été classé en catégorie A, C’est-à-dire contrats viables. La plupart des contrats miniers se sont révélés sans effet sur le terrain. Seuls cinq contrats sur les 60 examinés se retrouvent dans la phase d’exploitation minière, alors que six se trouvent encore en phase exploratoire quand les 49 autres sont trafiqués dans les grandes places boursières du monde sans qu’un coup de pioche ait été donné sur terrain.

Par ailleurs, des investisseurs dans ce secteur bénéficient jusqu’à 600 % lors de la vente des produits d’exploitation, quand l’Etat congolais se contente de 5% lui alloués. Quelques dispositions du Code minier ne sont pas convenables, notamment l’article 234 qui stipule que tout produit marchand est exonéré à l’exportation.

Tous ces faits, étalés par le ministre des Mines, soutenus en rescousse par le vice-ministre, justifieraient bien l’exigence du gouvernement de renégocier ou résilier la plupart des contrats miniers.

Mais, voilà que, dans son point de presse, le ministre des Mines insiste sur des équilibres à rétablir, des réajustements à opérer dans le cadre du processus de revisitation des contrats miniers. Il révèle que nombre d’investisseurs se sont déjà mis sur la voie des exigences formulées par le gouvernement.

Du coup, le bâton brandi dans le rapport de la commission de revisitation tend à se muer en carotte. La menace, traduite sur un ton tranchant, s’est volatilisée, cédant la place à un langage plus modéré. « Tout dépend désormais des parties contractantes qui doivent se retrouver pour voir si elles peuvent arriver à l’annulation ou à la renégociation », a dit Martin Kabwelulu, s’agissant de l’éventualité de la résiliation des contrats miniers indexés par la commission de revisitation.

Que le ministre des Mines déclare dans l’échange avec la presse que le but poursuivi par le gouvernement n’est pas de renégocier ni de résilier à tout prix les contrats signés mais, au contraire, de rétablir les déséquilibres dans la conclusion des contrats miniers laisse l’impression d’un bémol.

Qu’est-ce qui pourrait expliquer tout à coup cette attitude conciliante ? Même le Code minier sur lequel il avait trouvé à redire lors des 5èmes Journées minières n’est plus du tout néfaste. « Les participants ont noté que, globalement, les principes et modalités de ce code doivent être maintenus ». De là à dire que le gouvernement a fait volte-face, il n’y a qu’un pas, qui est vite franchi.

Cette volte-face rejoint ce que le député Christophe Lutundula avait dit au temps chaud de la publication controversée du rapport de la commission de revisitation. Selon le 2ème vice-président de l’Assemblée nationale, les contrats miniers signés ne pourraient pas, pour des raisons d’Etat, être résiliés. Il avait associé cela au classement sans suite d’un dossier judiciaire, du moment que l’on en connaît les retombées politiques.

Des sources ont fait savoir à notre rédaction que quelques entreprises minières concernées par l’absence de validité et les vices de procédure dans la conclusion des contrats auraient bénéficié des béquilles politiques, réputées avoir agi au nom de l’Etat congolais. Dans ce cas, des poursuites judiciaires deviendraient difficiles, sinon compliquées.

Elles rappellent que l’on se retrouverait dans un contexte qui s’apparenterait à celui de l’époque de la Sengamines et même un plus tôt, à celui de la Sizarail.

SILENCE COMPLICE DU PARLEMENT

Au-delà de toute l’épopée du processus de revisitation ds contrats et conventions minières, lancé en grande pompe par le gouvernement en juin 2007, c’est aujourd’hui la position ambiguë du Parlement qui inquiète. Se disant, cependant représentants élus du peuple, les membre de l’Assemblée nationale tout comme ceux du Sénat affichent une indifférence indescriptible face à une action engagée par le gouvernement, aux graves conséquences sur des engagements souscrits en son temps par l’Etat congolais.

Tout se passe comme si pour le Parlement, le gouvernement – qui pilote ce processus – doit rester jusqu’à preuve du contraire boucler sa démarche quels qu’en soient les méandres. Le sujet ne préoccupe donc nullement le Parlement. Complicité ou insouciance. Difficile de se lancer sur cette voie. Toujours est-il que l’attitude du Parlement rappelle bien le sort que l’Assemblée nationale a dû réserver au rapport de la Commission Lutundula. D’où, sans doute les membres de la commission de revisitation ont tiré nombre d’informations portées dans leur rapport final. La Commission Lutundula a révélé des faits que l’on dénonce aujourd’hui au travers de la commission, de la revisitation. Mais, à l’époque, personne ne s’en est émue – le classant sans doute dans les charges et pertes diverses de la longue période de guerre qu’a connue la RDC. Aujourd’hui ne serait-ce qu’au non de la justice transitionnelle, il y a des vérités qu’il faut rétablir. Et, des gens qui ont eu, pendant une époque de l’histoire de ce pays, à assumer des charges publiques doivent impérativement répondre de leurs actes. C’est sur quoi l’on attend le Parlement agir.

La belle entrée en matière serait peut-être le processus de révisitation où le gouvernement semble avoir perdu le Nord.

Posté par losako à 04:18 - Commentaires [0] - Rétroliens [0] - Permalien [#]

Les non-dits de l’interpellation avortée de Gizenga !

opposition_aguets Pourquoi la motion de Delly Sessanga n’a pas été lue en plénière ?

Pour quelle raison l’opposition ne soutient pas, à fond, Delly Sessanga dans sa démarche ? Qui voulait vraiment se débarrasser de Gizenga ? Que lui reproche-t-on, au juste ? Dans cette édition, l’intégralité de la motion d’interpellation du Premier ministre.

La décapitation et le démantèlement de Bundu dia Kongo –BDK- a momentanément éclipsé la polémique soulevée par la motion d’interpellation du Premier ministre, Antoine Gizenga, à l’Assemblée nationale dont le Député MLC Delly Sessanga s’est porté garant. La motion, on le sait ou on ne le sait pas, n’a pas été lue, samedi 15 mars, en plénière d’ouverture de la session ordinaire de l’Assemblée nationale.

Officiellement parce que la motion avait été introduite pendant que les parlementaires poursuivaient leurs vacances. Même dans le motif évoqué par le Bureau, il y a à boire et à manger. L’odeur d’une affaire boutiquée est difficilement éliminable. Il y en a qui ne comprennent pas qu’un Delly Sessanga, juriste réputé, professeur de droit à l’UPC, président de la Commission PAJ de l’Assemblée nationale, ne se soit pas souvenu du Règlement intérieur de la chambre basse à la rédaction duquel il doit avoir participé.

Il y a eu une bonne dose de précipitation comme c’est souvent le cas dans pareilles circonstances. Qui plus, la réaction de Sessanga de revenir, la motion dans la gibecière, à sa famille politique a surpris plus d’un observateur. Le Député reconnaissait avoir agi sans consulter ses collègues de l’opposition. Une fois de plus, la démarche est faussée. Redoutait-il que son initiative ait moins de chance de susciter l’adhésion de sa famille politique ? Etait-ce une preuve qu’il ne serait plus en odeur de sainteté avec la direction du parti, après la tentative de création d’un courant dit des ‘‘réformateurs radicaux’’ au sein du MLC ?

Ou simplement parce que le coup venait de l’AMP ?

Des sources ont confié que l’opposition ne veut pas servir de dindon de la farce. C’est-à-dire, assumer une motion dont les commanditaires seraient des caciques de l’AMP. Ceux-là mêmes qui voudraient se débarrasser d’Antoine Gizenga pour occuper le poste combien juteux de Premier ministre. Plusieurs Députés du MLC estiment que si une motion contre Gizenga devrait être soumise au vote, la majorité la voterait sans tergiverser. L’AMP en tirerait le gros bénéfice, le divorce d’avec le PALU évité de justesse. L’opposition, elle, serait pointée du doigt d’avoir empêché le Patriarche de faire exécuter les fameux contrats chinois.

On dit aussi que les griefs formulés contre Antoine Gizenga n’épargnent pas le Chef de l’Etat, nonobstant le fait qu’il n’est pas responsable devant le Parlement. Néanmoins, c’est lui qui convoque et préside les Conseils des ministres où sont prises les grandes décisions sur la marche de la nation. Un déballage sur l’immobilisme du Gouvernement peut éclabousser tout le monde. La Prospérité

Posté par losako à 03:24 - Commentaires [0] - Rétroliens [0] - Permalien [#]

Kinshasa interdit une secte du Bas-Congo

97515Des affrontements entre ses membres et la police ont fait une trentaine de morts. Le mouvement avance aussi des revendications régionales d'autodétermination.

La République démocratique du Congo (RDC) a interdit le mouvement politico-religieux Bundu dia Kongo (BDK) après des affrontements de ses adeptes avec la police. "Le Conseil des ministres a décidé le retrait de l'agrément accordé par le ministère des Affaires sociales à l'ASBL BDK", soulignait, samedi, le compte rendu du conseil qui s'est tenu, vendredi à Matadi, chef-lieu de la province du Bas-Congo, où la secte est très implantée. Le 15 mars déjà, le président de l'Assemblée nationale, Vital Kamerhe - un proche du président Joseph Kabila -, avait adressé une "mise en garde sévère" au député Ne Muanda Nsemi, chef spirituel de BDK, accusé de réclamer "l'autodétermination du peuple Kongo" et d'encourager les troubles.

Depuis fin février, les affrontements et la répression brutale de la police, qui a systématiquement détruit des lieux de réunion et de culte du BDK, ont fait une trentaine de morts dans la province, selon des sources officielles, mais plus d'une centaine, selon des sources de l'Onu et de la société civile. A la revendication des postes politiques, au coeur des affrontements, s'est, en effet, ajoutée la contestation de l'autorité de l'Etat dans cette partie du pays.

Le BDK prône la restauration de l'ex-royaume Kongo qui comprenait l'actuel Bas-Congo, une partie de l'Angola, du Congo voisin et du Gabon.

Un nombre indéterminé de membres de la secte ont été livrés aux autorités par les populations témoins et victimes de leurs exactions, a affirmé, samedi, le gouvernement à l'issue du Conseil des ministres. Deux éléments de la police nationale congolaise, accusés d'exactions envers la population lors des opérations de démolition de lieux de réunion et de culte de cette secte, ont été, pour leur part, condamnés à perpétuité par la justice militaire. D'autres attendent leur jugement, a précisé le ministre de la Communication et des Médias et porte-parole du gouvernement, Emile Bongeli.

La décision gouvernementale a été violemment critiquée ce week-end par un député de l'opposition Ne Kongo (originaire du Bas-Congo), Jean-Claude Vuemba, selon lequel "la manière forte n'a jamais résolu des problèmes de ce genre". "Tout Ne Kongo s'identifie au BDK à travers des frustrations dont est victime cette province, [...] et une religion n'est jamais aussi forte que quand elle est dans la clandestinité", a-t-il affirmé devant l'Assemblée nationale congolaise.

Vendredi, le Conseil des ministres, sous la direction du président Kabila, a aussi demandé au ministre de l'Intérieur, le général Denis Kalume Numbi, "d'initier un projet d'encadrement et d'apprentissage professionnel en faveur des jeunes sans emploi de la province du Bas-Congo". La Libre

Posté par losako à 02:19 - Commentaires [1] - Rétroliens [0] - Permalien [#]

24 mars 2008

LOSAKO VOUS SOUHAITE DE JOYEUSES FÊTES DE PÂQUES A TOUS... MES FRÈRES ET SOEURS...Ô DIEU ÉMANE LE PARFUM DU CIEL DANS NOS FOYERS

SP_A0781JÉSUS EST LE CHEMIN, LA VÉRITÉ ET LA VIE... NUL NE VA VERS LE PÈRE SANS PASSER PAR LUI... ALLÉLUIA !!!

Il a vaincu la mort, pour que nous aussi soyons un jour des ressuscités.

Il a ouvert un nouveau chemin, balayant la mort, le péché, la souffrance, pour que règne la Vie, l'Amour, pour l'Eternité...

Bonne et Sainte Semaine à tous mes frères et soeurs << chrétiens >> et non croyants... Joyeuse Fête de Pâques...

La Fête de la Vie de Dieu dans le coeur des hommes... pour toujours !

AIMER DIEU ET AIMER SON PROCHAIN COMME SOI MÊME...

QUE DIEU VOUS BÉNISSE

O.M...Il est vivant...Alléluia, Jésus est vivant !!!

Posté par losako à 00:14 - Commentaires [0] - Rétroliens [0] - Permalien [#]

22 mars 2008

LOSAKO TV : JÉSUS DE NAZARETH... 3 jours de la Passion qu'a vécu Jésus pour nous sauver... Alléluia !!!


"Sur le point de passer de ce monde à son Père, Jésus, levant les yeux au ciel, dit : «Père, l’heure est venue !  Glorifie ton Fils, afin que ton Fils te glorifie, et que, par le pouvoir que tu lui as donné sur toute créature, il donne la vie éternelle à tous ceux que tu lui as donnés.  Or, la vie éternelle consiste en ce qu’ils te connaissent, toi, le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus Christ.  Je t’ai glorifié sur la terre : j’ai achevé l’oeuvre que tu m’as confiée.  Et maintenant, toi, Père, glorifie-moi auprès de toi-même en m’accordant cette gloire que j’avais auprès de toi avant que le monde fût créé.

"«J’ai manifesté ton nom aux hommes que tu m’as donnés du milieu du monde.  Ils étaient à toi ; tu me les as donnés, et ils ont gardé ta parole.  Ils ont maintenant la conviction que tout ce que tu m’as donné, vient de toi.  Car je leur ai transmis les paroles que tu m’as confiées, et ils les ont reçues.  Ils ont vraiment admis que je suis venu de toi, et ils ont cru que c’est toi qui m’as envoyé.

"«Je prie pour eux, mais je ne prie pas pour le monde.  Je prie pour ceux que tu m’as donnés, et qui sont à toi.  Tout ce qui est à moi est à toi, et tout ce qui est à toi est à moi, et je suis glorifié en eux.  Je ne reste pas dans le monde, mais eux vont rester dans le monde, et moi je vais auprès de toi.»"

Posté par losako à 23:57 - Commentaires [0] - Rétroliens [0] - Permalien [#]

RDC: le gouvernement interdit une secte politico-religieuse

conseil_ministresLa République démocratique du Congo (RDC) a interdit le mouvement politico-religieux Bundu dia Kongo (BDK) après des affrontements de ses adeptes avec la police, coupant court aux activités d'un mouvement qui remettait aussi en cause le fondement des institutions du pays.

"Le Conseil des ministres a décidé le retrait de l'agrément accordé par le ministère des Affaires sociales à l'ASBL (Association sans but lucratif) BDK", a souligné samedi le compte-rendu du conseil qui s'est tenu vendredi à Matadi, capitale provinciale du Bas-Congo, où la secte est très implantée.

Le 15 mars déjà, le président de l'Assemblée nationale, Vital Kamerhe, avait adressé une "mise en garde sévère" au député Ne Muanda Nsemi, chef spirituel de BDK, accusé de réclamer "l'auto-détermination du peuple Kongo" et d'encourager les troubles.

Depuis fin février, les affrontements et la répression brutale de la police, qui a systématiquement détruit des lieux de réunion et de culte du BDK, ont fait une trentaine de morts dans la province, selon des sources officielles, mais plus d'une centaine selon des sources de l'ONU et de la société civile.

A la revendication des postes politiques, au coeur des affrontements, s'est en effet ajoutée la contestation de l'autorité de l'Etat dans cette partie du pays.

Le BDK prône la restauration de l'ex-royaume Kongo, qui comprenait l'actuel Bas-Congo, une partie de l'Angola, du Congo voisin et du Gabon.

Un nombre indéterminé de membres de la secte ont été livrés aux autorités par les populations témoins et victimes de leurs exactions, a affirmé samedi le gouvernement à l'issue du conseil des ministres.

Deux éléments de la police nationale congolaise, accusés d'exactions envers la population lors des opérations de démolition de lieux de réunion et de culte de cette secte, ont été pour leur part condamnés à perpétuité par la justice militaire. D'autres attendent leur jugement, a encore indiqué M. Bongeli.

La décision gouvernementale était violemment critiquée samedi par un député de l'opposition Ne Kongo (originaire du Bas-Congo), selon lequel "la manière forte n'a jamais résolu des problèmes de ce genre".

"Tout Ne Kongo s'identifie au BDK à travers des frustrations dont est victime cette province (...), et une religion n'est jamais aussi forte que quand elle est dans la clandestinité", a estimé Jean-Claude Vuemba devant l'Assemblée nationale congolaise.

Soulignant que "le peuple mukongo n'a plus besoin de martyr", il a espéré que le chef spirituel du BDK userait de toutes les prérogatives que lui octoie la Constitution congolaise pour défendre sa cause.

Vendredi, le conseil des ministres, sous la direction du président Joseph Kabila, a aussi demandé au ministre de l'Intérieur Denis Kalume Numbi "d'initier un projet d'encadrement et d'apprentissage professionnel en faveur des jeunes sans emploi de la province du Bas-Congo".

"Le gouvernement a également ordonné au gouverneur de cette province d'identifier et de détruire systématiquement toutes les plantations de chanvre", a souligné M. Bongeli.

Les adeptes de BDK sont accusés de se servir notamment d'une plante hallucinogène appelée "36 oiseaux" pour se droguer.

Posté par losako à 23:17 - Commentaires [0] - Rétroliens [0] - Permalien [#]

Jean-Pierre Bemba : "Je suis dans un exil forcé"

rdcongo_bembaL'opposant de République démocratique du Congo Jean-Pierre Bemba, qui vit à l'étranger depuis avril 2007, affirme être contraint à un "exil forcé" et dénonce l'installation d'une "dictature", un an après de sanglants affrontements post-électoraux à Kinshasa.

L'opposant de République démocratique du Congo Jean-Pierre Bemba, qui vit à l'étranger depuis avril 2007, affirme être contraint à un "exil forcé" et dénonce l'installation d'une "dictature", un an après de sanglants affrontements post-électoraux à Kinshasa.

Le chef du Mouvement de libération du Congo (MLC), élu sénateur après sa défaite face à Joseph Kabila à la présidentielle de 2006, a quitté la RDC pour le Portugal le 11 avril 2007, sous escorte de blindés de l'ONU, près de trois semaines après la défaite de sa garde rapprochée contre l'armée régulière.

Près d'un an après votre départ, initialement pour des soins, vous êtes toujours à l'étranger: envisagez-vous de rentrer?

Je suis dans un exil forcé. A défaut de m'éliminer physiquement, le pouvoir m'empêche de revenir. Il y a une volonté claire d'écarter le chef du plus important parti d'opposition du pays. En novembre 2007, le président du Sénat a adressé une lettre au Premier ministre en expliquant que les questions sécuritaires qui conditionnaient mon retour relevaient de 'la compétence exclusive' du gouvernement. Il demandait d'examiner 'favorablement' ma situation et de me 'permettre de rentrer'. Cette lettre est restée sans réponse. Il n'y a aucun dialogue avec le pouvoir. J'ai le sentiment que c'est une dictature qui s'installe.

Vous êtes toujours à la tête du MLC et sénateur. Comment vivez-vous cette situation?

Je prends le temps de la réflexion et je suis très attentivement ce qui se passe dans le pays. On a laissé les gens (au gouvernement) travailler: on voit bien le résultat. La grogne sociale est très forte et les problèmes sécuritaires ne sont pas réglés. Il y a des conflits dans l'est, et au Bas-Congo (ouest), la seule réponse du pouvoir à des mouvements de protestation est la répression. Pendant ce temps, on ne lutte pas contre l'impunité et la corruption et l'inflation est galopante.

Quelles seraient les conditions nécessaires à votre retour en RDC?

D'abord une garantie de ma sécurité physique. On a quand même déjà essayé deux fois de m'éliminer: en août (2006) en attaquant ma résidence alors que je recevais 14 ambassadeurs et en mars (2007), quand mes résidences ont été pillées et saccagées par la garde présidentielle. Mais surtout, cela dépend des conditions politiques: est-ce qu'il y a un espace pour que l'opposition puisse s'exprimer, non pas pour gérer mais pour faire son travail de contrôle et de critique?. Aujourd'hui, aucune de ces conditions n'est remplie. La Libre

Posté par losako à 12:06 - Commentaires [0] - Rétroliens [0] - Permalien [#]

Revisitation des contrats miniers : une farce de mauvais goût

carriere_uranium_niger Publié jeudi dans la soirée sur le site Internet de la Cellule technique de coordination et de planification minière (CTCPM), le rapport de la Commission de revisitation des contrats et conventions minières n’aura eu que les effets d’un météorite. Il était introuvable sur le site, du moins durant l’avant-midi d’hier, vendredi. Pourquoi ? En plus, à la lecture du rapport rendu public par le ministère des Mines, l’on se rend à l’évidence que l’on a tourné tout le monde en dérision. Rien ne pouvant se faire dans le secteur mines, avant que le jury, mis en place par le ministère des Mines, ne se prononce sur tous les griefs portés à sa connaissance. Le rapport final a tout l’air d’une farce de mauvais goût qui alimente les commentaires sur la capacité du gouvernement d’aller jusqu’au bout de sa logique de revisiter les contrats et conventions signés par des entreprises publiques et d’économie mixte dans le secteur de mines.

Les opérateurs du secteur des mines sont partagés, après la publication dans la soirée du jeudi 20 mars 2008 du rapport final de la Commission de revisitation des contrats et conventions signées par des entreprises publiques et d’économie mixte dans le secteur des mines. Malheureusement, sur le site de la Cellule technique de coordination et de planification (CTCPM), le rapport n’aura été affiché que pendant quelques heures. Surprise donc pour ceux qui n’ont pas eu le temps de le visiter juste après sa publication.

Pourquoi ce retrait prématuré sur Internet alors que le rapport de la commission était censé donner à la population l’occasion de juger non seulement de la volonté du gouvernement d’assainir le secteur des mines, mais surtout de sa détermination de rétablir l’Etat congolais dans ses droits ? Nombreux sont ceux qui pensent que ce rapport final de la Commission n’a nullement été à la hauteur des attentes. Ou que l‘on s’est rendu compte qu’il est incomplet. S’il n’est pas tout simplement dépassé, limité en certains points, pensent les experts de ce secteur.

Du contenu du rapport, les Congolais, comme d’autres acteurs intéressés par le secteur minier, sont restés sur leur soif. Car, loin d’apporter une nette lumière sur tous les faits soulevés par le ministre au lancement en juin 2007 des travaux de la commission de revisitation des contrats miniers, le rapport s’est révélé limité, évasif à bien d’égards. Alors que tout le monde s’attendait à ce que le gouvernement précise enfin l’opinion sur ce qu’il entend faire de tous les contrats et conventions – 60 au total – soumis à l’examen critique de la commission. Beaucoup n’hésitent donc pas à dire que la commission est passée bien à côté de la plaque. Elle a raté son objectif. Une belle occasion de se rattraper après une si longue attente d’un rapport qui paraît obsolète au regard de l’évolution récente des faits sur terrain.

L’on ne saura pas dans l’immédiat tout ce qui se passe dans le secteur minier. En tout cas, pas en s’inspirant de plus de 450 pages du rapport final de la commission de revisitation des contrats miniers. Ceux qui espéraient connaître les mécanismes mis en œuvre depuis le Code minier de 2002 dans la coordination des activités minières en RDC n’ont donc qu’une seule voie à emprunter : déchanter. C’est le terme approprié pour interpréter la disparition du rapport de la commission de revisitation sur le site, censé le loger.

DIFFICILE UNANIMITE SUR LE RAPPORT

Il est difficile de faire l’unanimité autour de ce document qui a tenu en haleine non seulement la communauté nationale, mais bien des entreprises présentes dans les mines congolaises. L’attente a été longue à telle enseigne qu’aujourd’hui certains analystes pensent qu’il s’agit d’un document dépassé. «A la lecture de ce rapport, l’on se rend directement compte que c’est un document dépassé, rédigé depuis longtemps. Car, ce rapport ne prend pas en compte l’évolution sur terrain alors qu’il y a pas mal de choses qui ont changé entre temps, particulièrement dans les partenariats engageant la Gecamines », commente un spécialiste du secteur, mandataire en mines. Il affirme que la commission n’est pas allée jusqu’au bout de sa logique pour dégager les vrais problèmes des contrats et conventions mis en examen.

« C’est donc un rapport dépassé, non objectif. Tout se passe comme si la Commission ne s’était fixée pour seul objectif que de revoir à la hausse les parts de la Gecamines dans ses différents partenariats », commente un autre expert. L’on a alors institué cette commission pour tourner tout le monde en dérision. Une véritable farce de mauvais goût.

Tout opérateur du secteur tourne désormais son regard vers le jury spécial créé au sein du ministère des Mines pour auditionner les entreprises mises en examen. « Tout ce que nous espérons est de voir le jury parvenir à vider les points en suspens non élucidés par la Commission. (…) nous pensions que le jury sera plus professionnel et traitera les dossiers en toute objectivité », a-t-il dit..

Mais, il faut dire que dans différents états-majors des entreprises minières, les réunions se multiplient depuis la diffusion - bien qu’éphémère – du rapport final de la commission. « Nous nous réservons de tout commentaires en attendant que notre direction se concerte pour dégager une position commune à faire prévaloir », souligne un membre influent du Conseil d’administration de Katanga Mining, entreprise minière créée à la suite de la fusion entre la Drc Copper and cobalt project et Katanga Mining Ltd, elle aussi indexée dans le rapport pour avoir hérité des vieilles concessions de la Gecamines sur les sites de Kamoto souterrain et KOV au Kolwezi.

Le mot d’ordre est donc le même, à Kinshasa comme à l’intérieur du pays : prudence. Tout le monde restant convaincu que rien n’est encore joué. Les moyens de rebondissement sont encore intacts, pensent-ils. Car, la bataille s’étant transposée dans le jury mis en place par le gouvernement. Toujours est-il que nombre d’entre les entreprises minières considèrent que le rapport a eu l’avantage de dévoiler les intentions de l’Etat dans l’administration du secteur minier. « Maintenant, nous savons ce que l’Etat pense de nous. Et il y a lieu aujourd’hui de capitaliser cette perception de l’Etat pour voir dans quelle mesure nous pouvons travailler », précise, sous le sceau de l’anonymat, un administrateur d’une société minière du Katanga.

60 CONTRATS REVISITES : TOUS ENTACHES D’IRREGULARITES

Intervenant dernièrement à l’ouverture des 5èmes journées minières, le ministre des Mines avait pratiquement jeté le pavé dans la marre sur les révélations portées dans le rapport de la commission. Sur 60 contrats et conventions soumis à la relecture, a précisé le ministre, cinq se ont révélés en cours d’exploitation, contre six se trouvant au stade d’étude de faisabilité alors que 49 autres faisaient encore l’objet d’un important « trafic » sur les grandes places boursières. Scandale, a-t-il dit, pour un pays qui pense s’appuyer sur son secteur minier pour baliser le chemin de la relance économique.

Aucun contrat ou convention n’a donc été jugé viable par la commission. La majorité des contrats est classée catégorie B, c’est-à-dire à renégocier. Mais la Commission propose que soient résiliés une quinzaine des contrats dont six partenariats avec la Gecamines. Les raisons de résiliation vont du statut flou concernant les signataires au manque d’évaluation des gisements à exploiter.

La Commission n’a pas aménagé de géants miniers de l’industrie minière mondiale. Le premier groupe minier mondial BHP Billiton, le géant de l’or sud-africain Anglogold Ashanti, le premier producteur mondial de diamant De Beers (sud-africain) et le géant minier américain Freeport-McMoRan se retrouvent sur cette liste noire.

La commission - dirigée par Alexis Mikandji, directeur de cabinet du ministre des Mines, et conseillée par des experts internationaux - a systématiquement relevé des exonérations injustifiées de taxes ou impôts, une part excessivement faible de l’Etat dans le capital des sociétés mixtes créées et le non respect par les partenaires de leurs obligations sociales et environnementales.

Après la publication du rapport final de la commission, suivie de son retrait immédiat sur le site de la CTCPM, le temps est donc suspendu. Seul, apparemment le jury mis en place par le gouvernement saura lever le grand voile qui couvre désormais le travail accompli depuis le 11 juin 2007 par la commission de revisitation des contrats et conventions minières.

Au-delà des irrégularités soulevées par la commission, il y a un certain nombre de pesanteurs qui handicapent encore l’éclosion en RDC d’un secteur minier prospère et susceptible de jouer véritablement son rôle de moteur de développement. Les 5ème journées minières ont permis aux uns et aux autres de passer au peigne fin toutes les tares qui minent encore ce secteur.

De l’octroi des titres jusqu’au processus mis en place au niveau de l’administration pour le suivi, le contrôle et l’inspection sur terrain, des pistes de solution ont été explorées pour une nouvelle dynamique dans le secteur. Car, il est aberrant qu’après six ans d’administration du Code minier plus de 80% des titres délivrés par le ministre des Mines sur un total de 4542 jusqu’à la mi-mars 2008, ne se concentrent, à ce stade, qu’au niveau de recherche contre à peine 10% de ceux mutés en permis d’exploitation. Les concessions couvertes par les permis de recherche représentent 33,8 % de la superficie du pays, selon le ministère.

Autant des dysfonctionnements qui doivent être aplanis pour plus de visibilité de l’industrie minière congolaise. Entre-temps, dans sa mission de contrôle de l’Exécutif, l’Assemblée nationale devra se saisir de ce dossier pour nettoyer les écuries d’Augias. Dans l’intérêt supérieur de la Nation. Car, dans ce secteur qui ressemble désormais à un marigot, il existe pas mal de « caïmans ». Le Potentiel

Posté par losako à 11:53 - Commentaires [0] - Rétroliens [0] - Permalien [#]

Tireurs de ficelles

105217 « Tireurs de ficelles ». Ainsi sont désignés tous ceux qui, non autrement identifiés, sont accusés de faire « obstacle » à la reconstruction de la République démocratique du Congo.

L’année dernière, des parlementaires assermentés sont rentrés d’une mission d’enquête sur l’insécurité régnant au Nord et au Sud-Kivu en pointant du doigt des « tireurs de ficelles ». Commanditaires tapis à Kinshasa d’où ils alimentent les foyers de tension, ces malfaiteurs à col blanc ont vu leur identité « cachée » au public par une décision prise à l’unanimité d’une plénière. Pour des raisons de sécurité « des personnes citées dans le rapport », avait-on fait valoir.

Aujourd’hui, les tueries continuent dans les deux provinces. On pense même que la plupart de ces pyromanes auraient pris part aux travaux de la Conférence sur la paix et le développement tenue à Goma …

Le même refrain est repris par des députés fraîchement renseignés durant les vacances parlementaires. Qualifiés d’ « esprits malveillants », d’autres tireurs de ficelles sont accusés d’avoir, dans certaines provinces épargnées par les conflits armés, « choisi de créer l’insécurité et la peur » au sein des populations. La rumeur sur la santé du président de la République s’inscrit dans cette logique de démobilisation.

Que cacheraient, par ailleurs, la rétention des salaires de fonctionnaires et le non paiement des émoluments des députés provinciaux, sinon une stratégie destinée à créer un climat général de mécontentement et de démobilisation ?

Bien plus. Des Kinois n’en revenaient pas samedi dernier en apprenant, du président de l’Assemblée provinciale étonné, la non exécution des travaux d’intérêt public pour lesquels des fonds avaient été programmés au budget. A qui profiterait alors le fait de laisser la voirie urbaine dans son actuel état de délabrement très avancé ?

Pourquoi aussi, en l’espace de douze mois, des populations innocentes sont-elles tuées au Bas-Congo sans que des sanctions exemplaires aient été prises à l’endroit de leurs auteurs et commanditaires ? Pourtant, des rapports de missions d’enquêtes sont arrivés sur les bureaux de toutes les institutions de la République. Là aussi, l’Assemblée nationale a gardé « secrètes » les conclusions et propositions faites.

Il en va de même des fameux contrats miniers dits « léonins ». Des éléments de preuve ont été réunis par les commissions ad hoc, mises en place aussi bien par l’Assemblée nationale que par le gouvernement. In fine, des voix s’étaient élevées pour réclamer l’identité des mandataires et de leurs mandants, afin que justice soit rendue. En vain.

En fait, tout processus entamé en provinces s’arrête, pile, à Kinshasa. Repaire désigné des « tireurs de ficelles ». Qui paraissent assurés de n’être ni interpellés, ni traduits devant les cours et tribunaux.

Tout compte fait, il appert que le Conseil de ministres aura beau se tenir de manière rotative dans chaque chef-lieu de province, mais tant que la « solidarité interinstitutionnelle » consistera en une « protection mutuelle », la reconstruction du pays risque de demeurer une vue d’esprit. Et, les « tireurs de ficelles » ne s’emporteraient que mieux. Le Potentiel

Posté par losako à 11:34 - Commentaires [0] - Rétroliens [0] - Permalien [#]

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité