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  • Ce qu'on appelle union, dans un corps politique, est une chose très équivoque; la vraie est une union d'harmonie, qui fait que toutes les parties, quelques opposées qu'elles nous paraissent, concourent au bien général de la société...Jean Bertin L.L
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20 octobre 2011

Elections découplées : Le scrutin à 2 tours à l’ordre du jour

(Le Potentiel 20/10/2011) élections découplées. Preuve ? Les dernières déclarations du président et du vice-président de la CENI. Ce qui conduirait à un scrutin à «deux tours». La révision constitutionnelle aura été battue en brèche. En séjour en Afrique du Sud, le président de la CENI, le pasteur Ngoy Mulunda, a laissé entrevoir que si la date du 28 novembre était respectée, les élections ne seraient pas du tout couplées. Simplement parce que sur place, il n’avait fait imprimer que des bulletins de vote pour la présidentielle. Comme pour soutenir ces propos, le professeur Jacques Djoli, vice-président de la CENI, a quasiment abondé dans le même sens. Il a précisé que l’impression des bulletins de vote pour la présidentielle, exécutée en Afrique du Sud, était en cours. Celle des bulletins de vote pour les législatives devrait également l’être dans les 48 heures. C’est-à-dire, à partir de ce jeudi 20 octobre, à 8 jours du début de la campagne électorale et à 39 jours du déroulement des élections. De retour de l’Afrique du Sud, le président de la CENI demeure toujours rassurant. Il a exhibé un échantillon du bulletin de vote et a déclaré que l’Afrique du Sud est disposée à aider au déploiement de la logistique. Evidemment, la question est celle de savoir comment la CENI a fractionné l’impression des bulletins de vote pour des élections couplées, lesquelles doivent se dérouler le même jour (?). Dès cet instant, il se pose déjà le problème du déploiement du matériel électoral. Ce qui renforce encore les inquiétudes de plusieurs observateurs. Jacques Djoli enchaîne : «Si nous avons des difficultés, nous allons le dire. Et dans la sérénité, franchise et patriotisme, il sera pris des mesures qu’il faut. Laissons le temps au temps. Nous n’avons pas dit que nous avons momifié la date du 28 novembre. Mais nous y travaillons. Il y a encore 40 jours. Pourquoi commencer à dire que nous ne pourrons pas». Aveu. Le mot est lâché : «momifié». Le travail consiste maintenant à préparer psychologiquement la population à accepter le découplage des élections. A moins que…. SCRUTIN A 2 TOURS En attendant que la CENI réagisse à nouveau autour de la date du 28 novembre qu’elle n’a pas du tout «momifiée», c’est le naturel qui revient au galop. En effet, le découplage des élections nous ramènera incontestablement à un scrutin à deux tours. C'est-à-dire la présidentielle, le 28 novembre, et les législatives, un peu plus tard. Rien à dire en ce qui concerne la présidentielle. L’article 71 modifié de la Constitution stipule : «Le président de la République est élu à la majorité simple des suffrages exprimés». Mais dans l’exposé des motifs, il a été soulevé des points liés à des considérations politiques et financières. En effet, écrit-on, une élection présidentielle à un seul tour permettrait de renforcer la cohésion nationale. Tandis qu’au plan financier et logistique, elle simplifierait les opérations pour plus de rapidité. Mais aussi la réduction significative du coût de l’élection présidentielle en ce moment où les finances de la RDC sont peu reluisantes. C’est justement à cause des finances de la RD Congo qui sont peu reluisantes que la CENI a décidé de coupler les élections présidentielle et législatives. L’on se souviendra d’ailleurs que le pasteur Ngoy Mulunda a déjà eu à évoquer cette possibilité en affirmant que la loi électorale n’oppose pas des élections couplées. C’est la CENI, de son propre gré, qui a décidé qu’il y ait des élections couplées pour des contraintes financières. Bien avant lui, c’était le ministre de la Communication et de la Presse, porte-parole du gouvernement qui avait justifié cette décision d’un scrutin à un seul tour. Il avait évoqué les mêmes contraintes financières ou budgétaires, tout en soulevant des impondérables d’un deuxième tour en comparaison avec ce qui s’était passé en 2006. D’où la proposition de procéder à la révision constitutionnelle. Ce qui a été fait. Or aujourd’hui, la CENI est confrontée à la fois à des contraintes budgétaires qu’au déploiement de la logistique nécessaire pour des élections crédibles. Des observateurs avertis, plus spécialement des membres de la Société civile, sans oublier les partenaires extérieurs, ont manifesté les mêmes inquiétudes quant au respect de la date du 28 novembre. Une délégation de la CENI a été contrainte d’effectuer un déplacement à l’étranger dans le but de rassurer les partenaires extérieurs. Mais voilà que la CENI est en train de se livrer à une véritable course contre la montre au risque de bâcler les élections et de susciter des réactions imprévisibles. Ce qu’il faudra éviter, à tout prix. Toutefois, un scrutin à deux tours coûtera encore cher à l’Etat congolais. Il obligerait le gouvernement et la CENI à entreprendre une deuxième opération électorale, avec des élections découplées, ce qui ne serait pas le cas si elles sont couplées. Est-ce à dire que les finances de la RDC seront reluisantes après le 28 novembre 2011 pour que ce découplage ait lieu ? Ce n’est pas certain. Par ailleurs, si les partenaires extérieurs se sont montrés réticents jusqu’ici, face à cette détermination des Congolais à s’approprier leurs élections, ils ne sont pas prêts à venir au secours de la RDC dans l’hypothèse des élections découplées. Les législatives pourraient être renvoyées aux calendes grecques dans la mesure où, après la présidentielle, le gouvernement congolais n’aura pas la capacité financière nécessaire de les organiser dans un laps délai. Comme pour dire, la CENI n’est pas encore sortie de l’auberge. A moins d’un miracle pour réussir son pari des élections couplées le 28 novembre 2011. Par Le Potentiel
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