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  • Ce qu'on appelle union, dans un corps politique, est une chose très équivoque; la vraie est une union d'harmonie, qui fait que toutes les parties, quelques opposées qu'elles nous paraissent, concourent au bien général de la société...Jean Bertin L.L
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28 avril 2011

Udps, meeting bis : Le parti corrige et complète Tshisekedi


(L'Avenir Quotidien 27/04/2011)


*Jamais un parti politique n’a proposé aux médias un texte de meeting. L’Udps l’a fait, sans doute pour corriger et compléter Tshisekedi après le sentiment de gâchis que ce meeting a laissé au public averti. *Meeting de l’Udps ou de l’opposition, question que se posent plus d’un au regard de l’exhibitionnisme de certains leaders de l’opposition que pourtant Tshisekedi a réduits à l’anonymat.

Tshisekedi a fait Bercy, comme on dit à Kinshasa pour dire qu’il a fait le plein. C’est évident. Au figuré comme au propre, ce meeting ne peut s’apprécier à froid que dans cette conception, cette compréhension kinoise. On ne peut que se poser la question de savoir, Bercy oui, mais pour quel intérêt ? Les fans de Werra accourent au concert de leur idole pour l’aider à faire le plein. Même si, pendant le concert, ils n’ont pas besoin d’écouter attentivement les morceaux de musique exécutés. La vedette elle-même sait qu’au cours d’un concert du genre, on n’a pas besoin de fignoler le spectacle et le chant. On amuse la galerie. C’est exactement ce qui est arrivé au Stade Tata Raphaël. Le leader de l’Udps a amusé la galerie. Nous nous serions gardé de ce constat si l’Udps, son parti politique, ne nous avait pas offert l’occasion d’en parler, de sonner l’alarme pour poser la question : « qui veut-on tromper » ? Il y a péril en la demeure.

De mémoire de journaliste, nous n’avons jamais vu un meeting bis. En termes clairs, on n’a jamais vu qu’un leader politique tienne un meeting et 24 heures après, ses services envoient un texte dans les médias comme pour fixer les idées. Généralement, le dossier de presse, dont le texte de discours, est remis le même jour aux journalistes. En outre, on a le choix soit on fait un discours soit on fait un meeting. On ne remet aux médias le texte que lorsqu’il s’agit du discours qui a été prononcé. Jamais on n’a vu un texte d’un meeting populaire. C’est pourtant ce que l’Udps a fait. Un texte du meeting a été envoyé dans les médias. Et pour cause ? C’est ce que nous allons chercher à comprendre.

En premier lieu, si l’Udps avait voulu voir son leader faire un meeting en lui préparant préalablement un texte dans lequel on lui propose même ce qu’il devrait dire spontanément comme les salutations dans les différentes langues, c’est qu’il y a un problème. Un vrai problème. Pour quelqu’un qui aspire à la magistrature suprême de la Rdc, c’est suffisamment grave. Tous ceux qui participent à telle manœuvre peuvent être accusés d’association des malfaiteurs. Quel est le problème ? Etienne Tshisekedi n’est pas né de la dernière pluie. On l’a vu plus d’une fois tenir des meetings. Il n’a jamais donné au public l’image de quelqu’un qui a besoin d’un souffleur en permanence. Ce Tshisekedi n’avait pas besoin qu’on lui fasse un texte à lire. Pourquoi l’a-t-on fait cette fois ?

Un texte additif, pour quoi faire ?

L’autre cas de figure serait que l’Udps, après le meeting de Tshisekedi, aurait décidé de reproduire le texte à remettre à la presse. Les propos de Etienne Tshisekedi tenus en lingala sont par conséquent traduits en français et remis aux médias dans l’intention de les voir y revenir. C’est aussi une grande première dans l’histoire des meetings populaires dans ce pays pour ne pas dire dans le monde. Et le texte de l’Udps intervient 24 heures après. Sauf aveuglement, on comprend comme tout le monde a compris, que l’Udps s’est rendu compte de la platitude et des incohérences dans les propos de son leader. Compte tenu de l’importance de l’événement, de la foule venue nombreuse écouter Tshisekedi et des critiques enregistrées, l’Udps a pris le courage de corriger et de compléter Etienne Tshisekedi.

La question que plus d’un se posent, c’est celle de savoir, pour quelle raison martyrise-t-on cet homme qui a énormément besoin de repos. Comme si la volonté malfaisante de supplicier Tshisekedi ne suffisait pas, on prend la malheureuse initiative de le corriger et le compléter. Cette initiative de faire le texte a priori ou a posteriori démontre que le leader de l’Udps n’est pas dans son assiette. Tant qu’on le « dopera » pour servir de couverture à tous les faire-valoir, on contribuera à la dégradation de sa situation.

Tous comme des vautours

C’est ici l’occasion de dire quelque chose sur les enjeux de ce meeting. Sauf si on est naïf, beaucoup parmi les formations de l’opposition ont été à ce meeting comme de vrais charognards prêts à se jeter sur leur proie. Etienne Tshisekedi qui n’est pas du tout naïf, a compris qu’il ne fallait pas leur donner l’espace. Il les a laissés assister au meeting dans le plus grand anonymat. Les plus stratèges des opposants, à l’instar de Roger Lumbala, ont compris que jamais le vieux leur ferait la moindre passe. Ils ont donc joué au « malin, malin et demie » en s’offrant un beau morceau de publicité profitant du direct. Le leader du Rcd-N a fait le tour du stade dans le but inavoué de voler la vedette à Tshisekedi, sinon se laisser éclairer par le soleil. C’était un véritable « chacun pour soi » dans lequel l’intérêt de l’Udps est peu évident.

Tout le monde savait que le 24 avril, c’est l’Udps qui devrait organiser son meeting. Les leaders des autres partis de l’opposition ont juste été invités. Ils en ont profité pour venir avec leurs militants arborant leurs emblèmes. Rien de gratuit. Tous ces partis politiques, le Rcd-N, le Mlc (on ne sait quelle aile), l’Unc, j’en passe, ont tenu à démontrer que l’Udps n’était pas seul. Chacun avait apporté sa part dans la mobilisation à tel point que ce qui devrait être un meeting de l’Udps est devenu un meeting de l’opposition. Curieux tout de même que la même opposition ne retrouve pas dans des questions autrement plus importantes comme la candidature ou le programme unique en prévision de prochaines élections, la même vertu d’unité et de solidarité. On a même vu à ce meeting les pancartes de certains partis politiques ressuscités comme le Palu/P.

On a même vu les militants de l’Udps jubiler en voyant cette pancarte de Palu/P et dire à qui voulait les entendre qu’ils auraient même réussi à diviser le Palu de Antoine Gizenga. Et pourtant, s’il y a eu division, on aimerait plutôt parler du départ de Thérèse Pakasa, il date de 1995. Le Palu a même oublié tout cela tellement que le coup n’avait aucun impact sur sa marche. La preuve, c’est que ce parti a occupé le rang qu’il occupe aujourd’hui sans son ancienne « dame de fer ». Comme quoi, ce meeting a été plus une partie d’autosatisfaction. Dans beaucoup de milieux, on avait parlé d’une vraie catastrophe. L’Udps vient de le confirmer en tentant de sauver ce qui peut encore l’être. Malheureusement pour ce parti politique, il a amorcé une démarche qui trahit un vrai complot contre le peuple congolais à qui on veut proposer un candidat qui, en dépit de son passé, n’est vraiment plus en mesure, même d’un meeting populaire. Lire à la page 5 le texte que l’Udps a fait suivre dans les médias. Jugez-en vous-même. Est-ce un discours, un texte de meeting ? Du jamais vu. Peut-être une innovation. Mais pourquoi ? Voilà la vraie question que les Congolais doivent se poser.

L’Avenir

1. SALUTATIONS

Combattantes et combattants Bonjour !

Combattantes et combattants Mbote na bino banso !

Combattantes et combattants moyo wenu eh

Combattantes et combattants Mbote na benu nyonso !

Combattantes et combattants Amu Djambo !

A toutes les victimes des violences diverses dans notre pays, et singulièrement aux femmes, enfants et autres personnes victimes des assassinats, des viols massifs et quotidiens sans aucune protection et particulièrement dans la partie Est du pays : je dis « POLE » (compassion) ! Et je sollicite une minute de silence de recueillement pour partager leur peine.

MERCI

Combattantes et combattants

Je salue la présence en ce lieu des responsables des pays accrédités en RDC, des amis visiteurs et divers partenaires.

Soyez remerciés vous partenaires politiques acquis au changement d’être venus nombreux nous témoigner de votre soutien. Et merci de transmettre les salutations de l’UDPS auprès de vos bases respectives.

J’adresse enfin un grand bonjour à nos vaillants compatriotes de la diaspora qui ont été poussés à l’exil à cause de mauvaises conditions de vie imposées par la dictature et qui nous suivent en ce moment. Dans quelques mois vous reviendrez dans votre grand et beau pays pour nous aider à le remettre sur la bonne voie. C’est une promesse ferme que nous vous faisons ce jour.

2. 24 Avril – signification politique de la date anniversaire

Le rappel de la lutte menée depuis 29 ans et la victoire remportée par le Parti (UDPS) sur la dictature, incarnée par un parti-Etat institutionnalisé.

OBJECTIFS DE LA CREATION DE L’UDPS :

Instaurer le multipartisme au Congo pour un Etat de droit démocratique c’est-à-dire un Etat où la loi est au-dessus de tout le monde et tout le monde s’y soumet ; donc un Etat respectueux des textes. ;

Bannir les anti-valeurs ;

Adopter la bonne gouvernance comme mode de gestion afin de mettre en place un Etat stable politiquement, fort économiquement et solidaire socialement.

Certes, la lutte de l’UDPS nous a conduits à la victoire sur la dictature le 24 avril 1990 avec la reconnaissance par Mobutu du multipartisme politique et syndical.

Malheureusement, cet acquis n’a pas été capitalisé et, 21 ans après, nous sommes toujours à la case de départ avec une mauvaise gouvernance généralisée, caractérisée notamment par une amplification des antivaleurs telle que la corruption institutionnalisée, le mensonge d’Etat comme mode de gestion, les arrestations arbitraires, les assassinats, la confiscation des libertés fondamentales etc.

Voilà pourquoi nous nous réunissons ce jour pour dire NON ! NON ! NON ! (Biliaki bango bikoki)

Laissez-moi alors saluer et louer le courage et la bravoure dont vous avez fait montre vous tous ici présents, car comme vous le savez, si nous sommes réunis ici, c’est contre la volonté du pouvoir en place.

En fait, vous avez transcendé la peur et il faut qu’à partir d’aujourd’hui, il en soit toujours ainsi. (Moto abangisa moninga te). Ce n’est qu’à ce prix que nous obtiendrons le changement tant désiré.

Je souhaite que cette réelle prise de conscience soit intériorisée par toutes les couches de la population sur tout le territoire national et ainsi barrer la route aux forces des ténèbres, ces vendeurs d’illusions qui se servent des instruments et des moyens de la puissance publique pour imposer à toute la nation une culture de la violence et de la gâchette facile

D’OU VENONS-NOUS ?

3. Origine du désordre qui prévaut actuellement au pays

Après 32 ans de dictature, l’AFDL, un conglomérat d’aventuriers de l’avis même de leur chef, a plongé le pays dans une guerre qui continue dans sa partie orientale, à savoir le Sud-Kivu, le Nord-Kivu et la Province Orientale.

Après l’assassinat de Laurent Désiré Kabila, Joseph Kabila lui succèdera de la manière que l’on connait et les luttes fratricides prendront fin à la suite du dialogue inter-congolais dont l’issue voulu inclusif sera plutôt exclusif.

Viendra alors le régime 1+4 qui nous amènera à la mascarade des élections de 2006 que nous avions boycottées parce que les préalables posés dans l’Accord Global et Inclusif n’étaient pas remplis.

EN TOUS LES CAS, LES INSTITUTIONS ISSUES DE CES ELECTIONS SONT LA, MAIS EN QUOI SE CARACTERISE LE POUVOIR EN PLACE ?

4. Mauvaise gouvernance

Le pays est toujours classé « pays à très haut risque » en termes d’investissements.

Classé parmi les 15 pays les plus corrompus au monde, la généralisation et l’institutionnalisation de la corruption font que les vrais investisseurs sont absents au Congo

Le manque de sécurité juridique et judicaire pour les investisseurs caractérise le climat des affaires dans notre pays.

L’Etat congolais ne respecte ni les contrats nationaux ni les accords internationaux librement signés

Le non-respect et la non-application des textes

La magistrature est devenue une véritable parodie, car elle n’est ni debout ni assise ; elle est complètement à genou et au service des hommes au pouvoir.

Nous disons que nous allons reformer le système judiciaire aux fins d’instaurer un véritable Etat de droit, un facteur déterminant dans la restauration d’un climat des affaires incitatif à la participation des investisseurs privés dans la mise en valeur de notre économie.

Par ailleurs, l’UDPS entend mener une politique de bon voisinage en privilégiant de bons rapports à travers un dialogue permanent avec ses voisins qui à terme pourra déboucher sur une zone de libre échange. Ceci sûrement générera de l’emploi et de la sécurité pour tous. Ce qui n’est pas le cas du pouvoir actuel, en permanente tension avec soit le Congo Brazzaville, soit l’Angola, soit le Rwanda, soit l’Ouganda, etc.

5. Portefeuille de l’Etat

Les problèmes auxquels font face les fonctionnaires de l’Etat sont très graves et les mouvements de grève observés ci et là traduisent un malaise général qui, malheureusement, ne préoccupe nullement le pouvoir de Kinshasa. Voilà pourquoi nous nous emploierons demain, à travers un processus graduel et continu à engager afin de moderniser de manière optimale les administrations dans tous les domaines, notamment et en priorité l’administration publique, la justice et les finances de l’Etat.

Ce faisant nous veillerons à ce que le fonctionnaire de l’Etat soit respecté et ait un salaire décent. Et nous faisons ici la promesse ferme que les engagements pris par l’Etat dans le cadre de MBUDI seront honorés.

En ce qui concerne le désengagement de l’Etat, il est impérieux que celui-ci se désengage partiellement des domaines où sa présence n’est pas indispensable à 100% afin d’alléger sa charge financière à travers des subventions et engranger au contraire des recettes par la vente d’une partie de ses actions.

6. Droits de l’Homme

La différence fondamentale entre un animal et un être humain est que l’homme est le seul être créé à l’image de Dieu. Voilà pourquoi nous disons à l’UDPS que la vie humaine est sacrée ; quiconque touche à la vie de l’être humain doit avoir contre lui l’humanité entière.

C’est dans ce même contexte que nous continuons à défendre les libertés fondamentales reconnues, de par sa naissance, à tout être humain ; ces libertés ne peuvent être négociables, car elles participent et contribuent à la plénitude de la vie de l’homme.

Nous condamnons donc fermement toutes les violences faites aux femmes et particulièrement les viols massifs et quotidiens opérés dans l’impunité totale à l’Est du pays. L’UDPS estime que le moment est venu pour responsabiliser politiquement les femmes afin qu’elles contribuent, dans le cadre de la parité, à l’effort de juguler ces crimes qui ont pris dans notre pays des allures de fléau.

Autant les droits de l’Homme étaient violés du temps de Mobutu, autant ils le sont aujourd’hui avec la seule différence que Mobutu le faisait plus intelligemment. Il est à noter que du temps de Mobutu, nos mamans n’étaient pas autant violées et martyrisées comme c’est le cas aujourd’hui.

L’UDPS prend l’engagement de ramener la paix sur toute l’étendue du territoire en reformant notre armée nationale et en engageant des discussions fermes et sincères avec nos voisins et tous nos compatriotes.

En effet, face à une contradiction, tout ce que le pouvoir en place, qui n’a jamais intériorisé le concept des droits de l’Homme, n’a comme réponse : C’est donner la mort : Floribert Chebeya et son chauffeur Bazana, Armand Tungulu, Franck Ngyke et sa femme, Bapuwa Mwamba, Maheshe ont-ils été abattus ?

7. SITUATION ECONOMIQUE ET SOCIALE

L’UDPS aura comme priorité, la gestion rigoureuse d’une économie en crise et le traitement des problèmes sociaux des congolais, et ce en gérant efficacement l’économie conformément aux procédures d’exécution des dépenses publiques.

La RD Congo ne peut plus se permettre une politique interventionniste. Même si, sous l’impulsion des bailleurs de fonds internationaux des réformes libérales ont été engagées au cours de dernières années, ces dernières peinent à porter des fruits. Toutefois, les orientations économiques de l’UDPS visent donc à proposer des réformes libérales, tout en privilégiant la prise en compte de la situation sociale des employés extrêmement précaire qui prévaut en RDC.

On peut s’interroger si le pouvoir en place sait ce que c’est que le social parce que le président de la République avait décrété l’année 2010, l’année du social. Force est de constater que rien n’a été fait dans ce sens.

L’on a même vu ce gouvernement offrir, en guise des fêtes de fin d’année, 1 poulet à un groupe de 6 fonctionnaires ; en d’autres termes 1 poulet pour 30 personnes si l’on considère que chaque fonctionnaire représente une famille d’environ 5 personnes.

sus, d’une manière générale, le niveau de l’enseignement en République démocratique du Congo est en baisse. Il n’existe donc aucune politique scolaire au Congo. Les enfants sont abandonnés à eux-mêmes.

Or, la société congolaise ne pourra jamais se développer tant qu’on continuera à négliger l’école.

L’UDPS replacera donc l’éducation au cœur de ses priorités en mettant en place une politique de l’éducation visant à scolariser obligatoirement tout enfant.

Quant au système sanitaire, il est des plus inquiétants avec un taux de mortalité infantile très élevé. Et en 10 ans, le pouvoir en place n’a construit aucun hôpital.

Pour y remédier, l’UDPS : développera un programme de construction et de réhabilitation des structures déjà en place, en modernisant l’outil de santé (Equipements médicaux modernes, etc.) ; mettra en place une politique pour gérer la santé de la population en facilitant l’instauration d’une aide médicale, assurances mutuelles (Sécurité sociale, Assurance maladie).

En ce qui concerne l’emploi, qui ignore en effet que les congolais sont des chômeurs endurcis ? (Taux de chômage à 88%). Voilà pourquoi, l’UDPS proposera des réformes essentielles et appropriées qui favoriseront la création des emplois en soutenant la création des PME et des PMI tout en revoyant la politique fiscale à la baisse pour une meilleure croissance et un développement humain.

8. PROCESSUS ELECTORAL

Ainsi donc, le mal est profond, mais le changement est possible. Le peuple peut véritablement se libérer à condition qu’il puisse, à l’issue de cette législature de la honte, récupérer sa souveraineté à dessein d’instaurer une alternative crédible et non une simple alternance.

Une occasion nous est donnée par la Constitution du pays pour mettre fin à ce calvaire : les élections.

Leo ndjo leo (Tuku nabo tuku nabo tuku nabo tuku nabo)

Je tiens cependant à vous prévenir, dans la perspective des élections prochaines que le vote est un moyen puissant qui permet au peuple de se choisir les dirigeants qu’il souhaite. Mais ce n’est pas une panacée. Car, le peuple peut mal voter. Voilà pourquoi, il faut voter utile. Souvenez-vous : Entre Barabas et Jésus, qui était éligible à la vie ? Le peuple avait choisi Barabas n’est-ce pas ?

Mais, à propos des élections dans notre pays, il est important de noter que le régime en place n’est pas prêt d’accepter une alternative. Il multiplie ainsi des manœuvres dilatoires pour organiser la tricherie et enchainer un autre mandat. C’est dans ce sens-là que la constitution a été tripatouillée et le fichier électoral se construit dans l’opacité.

De plus, les délais constitutionnels risquent de ne pas être respectés pour l’organisation des élections. Pourtant, le gouvernement a eu tout le temps pour préparer ces échéances électorales.

Pour clôturer, j’ai deux messages.

C’est fondamental : Le premier, je l’adresse à toutes les forces de l’opposition acquises au changement, l’heure est grave.

Vu la situation désastreuse dans laquelle se trouve le Congo, vu les enjeux du moment et l’urgence de sortir la population de cette pauvreté sans nom, j´en appelle à la conscience de chacun de vous pour un réel changement en RDC dans la préservation de la paix sociale.

Pour cela, je vous invite à travailler en symbiose avec moi.

Nous rédigerons ensemble un programme de gouvernance, nous gérerons et développerons ensemble notre pays. Nous le transformerons ensemble dans le sens de l’alternative souhaitée par notre peuple. Sachez que vos idées, vos critiques et vos mérites seront pris en considération dans la gestion future de l´Etat. Il est admis chez nous que « mwana moke pe abetaka mbonda, bakolo pe babinaka ». C’est ainsi qu’une idée a été lancée dernièrement par un membre de l’opposition nous appelant tous de l’opposition à nous identifier.

J’adhère à cette idée et je lance un appel solennel à toutes les forces du changement pour que dès la semaine prochaine des discussions débutent dans ce sens.

Ainsi, nous connaitrons définitivement le nombre des partis, groupements et associations qui composent l’Opposition. Et de ce fait nous saurons qui est avec nous et qui n’est pas avec nous.

Le second, je l’adresse à la population congolaise entière. Nous le savons tous, la situation du pays est catastrophique. Mais l’espoir est permis car la victoire est certaine. Elle est d’ailleurs très proche.

Demeurez cependant constamment vigilants, et c’est ici le lieu pour moi de m’adresser particulièrement aux forces armées et à la police nationale congolaise.

Je suis plus que conscient de la précarité de votre situation sociale et l’UDPS s’emploiera à y remédier rapidement. En attendant, je vous exhorte à faire le serment de vous mettre du coté du peuple congolais dans toute sa diversité et à sa disposition pour le servir et le protéger en tout temps et en tout lieu même au péril de vos vies. Rappelez-vous de votre mission principale qui est celle de garantir l’intégrité du territoire national et de protéger les biens et la vie des populations.

Je vous encourage donc à cultiver les grandes valeurs qui fondent les armées républicaines : ne jamais tirer sur les populations civiles et ne jamais obéir à un ordre manifestement illégal.

Ainsi, si les élections ne sont pas organisées à la date prévue par la constitution et qu’au 6 décembre 2011, le nouveau Président élu n’a pas prêté serment, le mandat de Monsieur Joseph Kabila aura pris fin et le poste de Président de la République deviendra vacant.

Oyo azali na matoyi ya koyoka ?

Oyo azali na motema ya kondima ?

Merci pe bozongi malamu o ba ndako ba bino

ETIENNE TSHISEKEDI

 

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