Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Congomonpays.
Congomonpays.
  • Ce qu'on appelle union, dans un corps politique, est une chose très équivoque; la vraie est une union d'harmonie, qui fait que toutes les parties, quelques opposées qu'elles nous paraissent, concourent au bien général de la société...Jean Bertin L.L
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Publicité
Derniers commentaires
6 août 2009

HILLARY CLINTON EN AFRIQUE: au nom du business ou de la démocratie ?

(Le Pays 06/08/2009) 

Après la virée de Barack Obama sur le sol ghanéen, c’est au tour de sa secrétaire d’Etat d’entamer une tournée marathon de onze jours dans sept pays du continent africain. Des exercices qui prouvent que le bloc des pays à la traîne de la caravane du monde intéresse de plus en plus le géant américain.

Mais on se demande bien de quel intérêt il s’agit et ce qui a pu décider Hillary Clinton à venir user ses talons sur le sol africain. Elle est sur les traces de la promotion de la démocratie, serait-on tenté de dire au premier abord, si on se remémore le discours adressé à l’ensemble des peuples africains par Barack Obama à Accra. Un discours qui tranche avec celui de son prédécesseur Bush, qui adorait arborer l’uniforme du gendarme et la kalachnikov du soldat.

Mais la visite à Nairobi et en République démocratique du Congo objecte néanmoins que même si l’Administration Obama ne met pas sa politique de sécurité en avant , elle a enfilé, du moins discrètement, son treillis de gendarme du monde.

La démocratie, la lutte contre le terrorisme, telles peuvent donc être les raisons de la tournée de l’ancienne première dame américaine. Cependant, on peut parier que l’Amérique ne s’intéresse pas au continent noir que pour ces questions. Les Yankee content aussi fleurette à dame Afrique pour ses charmes économiques. Le business doit être l’essentiel du contenu de la valise que Hillary Clinton déposera en Afrique du Sud, au Nigeria et en Angola, qui peuvent être considérés comme des puissances à l’échelle de l’Afrique.

Aussi, si la démocratie et la realpolitik constituent la texture des sols que foulera la secrétaire d’Etat américaine, il est compréhensible qu’elle évite les pays francophones, du moins la grande majorité. Eux qui semblent ne pas être intéressés par le deal que propose Barack Obama, à savoir "tu gouvernes bien, je te donne mon argent". Comme des ours ténébreux indifférents devant la farandole d’une luciole, les pays colonisés par les Gaulois restent de marbre, ou plutôt continuent avec leurs anciennes habitudes. Comme par exemple Mamadou Tandja qui force la constitution nigérienne, et qui a d’ailleurs envoyé balader la communauté internationale avec sa cohorte de sermons.

Mais au-delà de toutes ces considérations, il faut reconnaître que l’Afrique n’est plus un point de la carte mondiale ignoré par les Américains. Obama et sa secrétaire d’Etat, tranchant avec la vision de leurs prédécesseurs, ont décidé d’accourir au chevet d’un malade qui a tous les remèdes de son mal sur son lit, mais qui n’arrive pas à se soigner. Reste à espérer que le médecin démocrate restera, malgré tout, sacerdotal et ne s’enfuira pas avec les quelques remèdes économiques du malade.


Par Abdou ZOURE

© Copyright Le Pays

Publicité
Publicité
Commentaires
O
La question est sérieusement posée ou c'est de l'humour?<br /> <br /> Obambé
Publicité