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  • Ce qu'on appelle union, dans un corps politique, est une chose très équivoque; la vraie est une union d'harmonie, qui fait que toutes les parties, quelques opposées qu'elles nous paraissent, concourent au bien général de la société...Jean Bertin L.L
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25 avril 2008

RDC-BELGIQUE : De Gucht n'a pas dérapé... Il n’y a que la vérité qui blesse... N'est-ce pas mon petit Joseph !?

RDC-BELGIQUE : De Gucht n'a pas dérapé... Il n’y a que la vérité qui blesse... N'est-ce pas mon petit Joseph !?

130163Le discours musclé de Karel De Gucht reflète bien la position du gouvernement. Tout avait été concerté la semaine dernière. Plusieurs députés suggèrent à Yves Leterme d'aller sur place, au Congo, pour rencontrer Joseph Kabila.

Cinq questions dont trois émanant des bancs de la majorité, jeudi après-midi en séance plénière de la Chambre. C'est clair que la politique congolaise de la Belgique pose question. C'est Yves Leterme lui-même qui a répondu aux questions.

Vlaams Belang excepté, toutes les interventions sont allées dans le même sens, fût-ce avec quelques nuances : n'est-on pas en train d'envenimer inutilement nos relations avec la République démocratique du Congo, alors que les Congolais ont besoin de nous ?

Diplomatie ou bâton

Le débat aura finalement plus porté sur l'évaluation des progrès engrangés (bouteille vide ou à moitié pleine ?) que sur cette question essentielle : quelle est la manière la plus efficace de faire passer le message ? La diplomatie discrète ou le bâton ?

Mais l'autre question que tout le monde se posait est venue de la bouche de Christian Brotcorne (CDH) : les propos de Karel De Gucht reflètent-ils ce qui avait été confié au ministre des Affaires étrangères dans le cadre de cette mission ? Et la réponse du Premier ministre a été sans ambiguïté : c'est oui. "Le message des trois ministres reflète la position de l'ensemble du gouvernement". Il a été "fixé la semaine dernière en concertation" et "on a amplement parlé" alors de la teneur du discours de Karel De Gucht.

Colonialisme

Le chef de groupe CDH a aussi suggéré au Premier ministre "d'envisager un voyage sur place pour peut-être éteindre ce qui ne devrait pas devenir une stérile polémique".

Même invitation de la part de Juliette Boulet (Ecolo) mais saupoudrée de propos plus durs : "Vous devriez aller sur place pour vous rendre compte de ce que les Congolais attendent réellement", suggère la députée. La représentante des Verts a qualifié de "colonialistes et paternalistes" les propos du chef de la diplomatie belge. Elle a évoqué deux poids et deux mesures par rapport à l'indulgence dont la Belgique fait preuve à ses yeux à l'égard de la Chine ("Là, on tarde, on s'en remet à l'Europe, par crainte de sanctions économiques"). Elle s'est enfin plainte de ce que l'on parle au nom des Belges, alors même que la note politique de Karel De Gucht n'a pas encore été distribuée et n'a donc pas pu faire l'objet d'un débat au Parlement.

André Flahaut (PS) a d'abord enfourché son dada, la politique de Défense, pour constater, on résume, que c'est la continuité qui prévaut. Mais lui aussi a poussé Yves Leterme à prendre contact avec le Président de la RDC pour lui repréciser les termes des accords conclus, et enfin "revenir au calme et à des relations normales". Pour lui, "un partenariat, ce n'est pas seulement des chiffres, c'est une relation de confiance entre des responsables, et cette confiance se gagne dans la durée".

Il a estimé que cette relation doit aussi évoluer dans le temps en tenant compte des circonstances nouvelles : "La Belgique est encore acceptée autour de la table mais elle n'est plus le partenaire exclusif ni même privilégié, qui peut se permettre d'expliquer ce qu'il faut faire en levant le gros doigt". En résumé, il s'est inquiété "de l'attaque frontale et peu diplomatique contre les autorités politiques du Congo", Congo qui, a-t-il rappelé, est un Etat souverain.

Leterme au Congo ?

Yves Leterme ira-t-il au Congo ? Il n'a pas répondu jeudi à cette question. Mais sur le fond du problème, il est resté sévère. "La façon dont les choses se déroulent là-bas est préoccupante, en matière de bonne administration, de l'organisation d'un Etat de droit et de lutte contre la corruption. Il y a trop peu d'avancées. Sans cela, ce pays ne se relèvera jamais." Il a encore évoqué la situation dans l'Est, "qui est loin d'être normalisée" et rejeté l'accusation de néocolonialisme. Pour lui, "la RDC est un Etat souverain avec lequel la Belgique entretient une relation, particulière et ancienne, de partenariat". Enfin, il a tenu à minimiser la portée des propos tenus, M. Kabila ayant, selon lui, "estimé lui-même qu'il n'y avait pas eu d'incident", une lecture du climat ambiant qui ne sera vraisemblablement pas partagée par tout le monde.

O.M/La Libre

Le ton monte entre Kinshasa et l'ex-puissance coloniale belge

kabsLes relations entre la République démocratique du Congo (RDC) et son ancienne puissance coloniale tournent au vinaigre après une visite gouvernementale belge à Kinshasa aux allures de fiasco, sur fond de montée en puissance de la Chine dans la région.

La Belgique "doit se décider à propos du type de relations" qu'elle souhaite entretenir avec la RDC: "soit de très bonnes relations de partenariat adulte avec un Etat souverain et indépendant", soit des "relations de maître à esclave", a tonné jeudi dans le journal belge Le Soir le président congolais, Joseph Kabila.

Le jeune président de 36 ans, élu en octobre 2006, s'est élevé contre "l'arrogance" du ministre belge des Affaires étrangères Karel De Gucht, qui a dénoncé lors d'une visite cette semaine à Kinshasa la corruption et les "privilèges fabuleux de quelques-uns". Et souligné que les quelque 100 millions d'euros d'aide fournis annuellement par la Belgique étaient destinés à la population congolaise.

Visiblement, Joseph Kabila très mal pris la leçon.

"C'est la dernière fois que j'ai accepté de recevoir une délégation porteuse d'un tel message", a averti le président congolais. "Il n'y a pas d'incident, car je n'ai pas voulu qu'il y en ait, il n'y a eu que le début d'un incident, quelque chose comme une provocation", a-t-il ajouté, en soulignant que dans d'autres pays, la délégation aurait été "chassée".

Jeudi après-midi, le Premier ministre belge Yves Leterme n'a pas calmé le jeu en déclarant devant la Chambre des députés belges que les remarques de M. De Gucht étaient partagées par "l'ensemble du gouvernement".

"Il y a trop peu ou pas d'avancées en termes de bonne gestion, d'Etat de droit et de lutte contre la corruption" en RDC, a dit M. Leterme devant les parlementaires.

Le Premier ministre a ajouté que la "relation particulière" entre les deux pays "permet à chacun d'employer la franchise", et souligné que "le président Kabila lui-même estime qu'il n'y a pas eu d'incident".

Depuis que les Congolais ont arraché leur indépendance en 1960, ce n'est pas la première fois que les rapports se tendent entre les deux pays. A la fin de l'ère du maréchal Mobutu, Bruxelles avait interrompu sa coopération avec son ancienne colonie, qui n'avait repris qu'en 2001.

Mais aujourd'hui, la donne a changé, notamment depuis que la Chine s'intéresse aux énormes richesses du sous-sol congolais.

Ces derniers mois, Kinshasa a signé d'énormes contrats avec des entreprises chinoises, qui vont construire des milliers de kilomètres de route et des infrastructures sociales (hôpitaux, écoles,...) en échange de livraisons de minerais comme le cuivre et le cobalt.

"Le Congo a besoin de se développer le plus vite possible. L'option chinoise a été prise et on assume, c'est tout à fait irréversible", a expliqué Joseph Kabila, en assurant toutefois qu'il y a "encore de la place pour tout le monde".

En Belgique, cette brusque montée de tension suscite aussi des remous. Bruxelles a "raison de s'inquiéter du chaudron social qui bout au Congo", de la "violence" et des "pots de vin", estime Le Soir. Mais "les ministres belges seraient-ils aussi fermes au Kazakhstan, en Chine ou aux Etats-Unis ? Se conduiraient-ils de manière aussi arrogante et gaffeuse ?", se demande une éditorialiste du journal.

Le quotidien Het Belang Van Limburg estime pour sa part que c'est "l'orgueil de Kabila qui pose problème". "Mais l'orgueil, souvent, précède la chute. On peut espérer que cette chute ne se fera plus attendre", écrit le journal néerlandophone.

Un autre quotidien flamand, Het Laatste Nieuws, ramène le problème à des enjeux économiques. "Y'a-t-il encore quelque chose à attendre du Congo chinois ?"

RDC: l'opposant Tshisekedi dénonce la "prédation" au sommet de l'Etat

tshitshiL'opposant congolais Etienne Tshisekedi a dénoncé jeudi la persistance d'une "économie de prédation" et du règne de l'impunité en République démocratique du Congo (RDC), en dépit de la mise en place d'institutions démocratiques.

De Johannesburg où il séjourne depuis plus de cinq mois, le leader historique de l'Union pour la démocratique et le progrès social (UDPS) note dans un communiqué la persistance en RDC d'"une économie de prédation sans cesse florissante" et du règne de l'impunité favorisée notamment par une Cour des comptes "sans infrastructures, ni compétences suffisantes, ni ressources conséquentes".

"La prédation se porte bien au sommet de l'Etat, grâce aux détournements de toutes sortes et grâce aux émoluments et train de vie disproportionnés des députés, sénateurs, ministres et mandataires publics", soutient M. Tshisekedi dont le parti avait boycotté les élections historiques de 2006 qui ont conduit à la mise en place d'institutions démocratiques.

Il dénonce également la corruption "à l'occasion de l'octroi des marchés publics, des permis d'exploitation (mines, carrières, forêts, fréquences de télécommunications, transports aériens), des concessions foncières, des permis d'établissements des banques et groupes financiers, des transactions fiscales et douanières, des opérations domaniales, etc..."

La RDC recèle d'immenses ressources naturelles, dont 34% des réserves mondiales connues de cobalt, 10% des réserves de cuivre, de l'or, des diamants et du pétrole. Mais 75% des quelque 60 millions d'habitants vivent avec moins de un dollar par jour, selon l'ONU. Plus de 1.200 personnes meurent chaque jour, faute de nourriture ou de soins appropriés dans ce pays qui sort de plusieurs conflits meurtriers qui ont ravagé ses infrastructures.

M. Tshisekedi, un des farouches opposants sous la dictature du maréchal zaïrois Mobutu Sese Seko, accuse les services de renseignements de "garantir la sécurité des opérations mafieuses" et d'assurer "la protection des officiels qui s'y livrent".

Il fustige aussi l'incapacité du gouvernement à répondre aux revendications sociales des Congolais.

"Consciente de cette triste réalité du régime ayant la gestion de notre pays", l'UDPS d'Etienne Tshisekedi appelle les Congolais "épris de paix et de justice" à "renforcer leur mépris et leur résistance envers le gouvernement de Kinshasa" jugé incapable par ce parti à relever les défis de reconstruction auxquels le pays est confronté.

Plus on agit suivant la raison, plus on est libre (Leibniz)

JBL/peupleuniducongo

Posté par losako :http://losako.afrikblog.com/

O.M/La Libre

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