Fini aux Donneurs des leçons;)

Kabila fâché avec la Belgique
(RTBF 25/04/2008)

Dans une interview accordée au Soir et au Standaard, le président congolais dit son mécontentement après les déclarations de Karel de Gucht qui, lundi à Kinshasa, n'avait pas mâché ses mots pour évoquer les violences sexuelles dans l'Est du Congo…

Le président Kabila n'a pas du tout apprécié le message apporté par Karel de Gucht. Ni sur le fond, ni sur la forme. A l'adresse de Karel de Gucht, le président congolais estime qu'à chaque fois qu'une délégation est conduite par le ministre des Affaires étrangères belge, c'est avec beaucoup d'arrogance, comme si nos visiteurs venaient ici pour nous donner des leçons. C'est inacceptable.

Le président congolais demande à la Belgique de choisir si elle veut «soit de bonnes, de très bonnes relations de partenariat adulte avec un Etat souverain et indépendant, soit des relations de maître à esclave». Et Joseph Kabila insiste : «On ne peut plus traiter son pays comme dans les années 90. Il y a ici un pouvoir légitime».

Parmi les questions évoquées par Karl de Gucht, le refus du Congo de proroger la mission d'un rapporteur pour les droits de l'Homme. «La Belgique n'a pas de tutelle à exercer sur le choix d'un pays souverain», affirme Joseph Kabila. Même chose avec les contrats chinois, c'est le droit du Congo, l'option chinoise a été prise et c'est irréversible.

Mais les Belges ont tort d'avoir peur : il y a encore de la place pour tout le monde. Quant à la corruption et au reproche de laxisme face à la corruption, Joseph Kabila met en avant la réforme en cours de la justice et dit vouloir éviter les sanctions arbitraires.

AUDIO
• Interview de Bob Kabamba, professeur à l'Ulg
http://www.rtbf.be/ucm/groups/jsp/documents/webassets/000262.jpg


VIDEO
• Polémique entre K. De Gucht et J. Kabila
http://www.rtbf.be/video/jt/index.htm?jt=178607&seq=3


Source:Info radio - 24 avr 2008


Vives tensions entre la Belgique et le Congo

Les trois ministres belges présents au Congo ont eu mardi un second entretien avec le président Kabila. Une explication «franche» entre Belges et Congolais. Le chef de l'Etat n'avait guère apprécié une série de remarques formulées lundi par Karel De Gucht. Les deux parties se sont longuement expliquées.

Le second entretien avec le président Kabila a duré une heure trois quart. Le temps d'approfondir les interpellations formulées un peu rapidement lundi concernant les droits de l'homme, la corruption ou les contrats chinois. La confrontation a eu lieu. Belges et Congolais ne sont pas parvenus pour autant à se mettre d'accord. Le ministre de la Coopération Charles Michel refuse de parler de crise.

Dans l'entourage du président Kabila, on n'apprécie pourtant pas du tout les propos tenus par le ministre belge des Affaires étrangères Karel De Gucht. Dans un discours prononcé à la résidence de l'ambassadeur de Belgique, Karel De Gucht a vivement critiqué la gestion de l'Etat congolais et la corruption dans les hautes sphères. La Belgique dénonce aussi les contrats attribués à des firmes chinoises, au détriment des engagements qui auraient été pris envers des entreprises belges.
Des critiques qui ne sont pas neuves et que certains jugent même bienvenues. Mais ce qui a fait monter les tensions, c'est moins le fond que la forme: à savoir le ton des critiques émises en public et lors de la rencontre avec le Président Kabila.

A Kinshasa, on peut parler au minimum de colère dans l'entourage de la présidence. Avec une exigence: le respect. Nous pouvons entendre beaucoup de choses, explique un proche de Kabila, nous sommes même demandeurs de conseils de la part de la Belgique. Mais tout cela doit se faire dans le respect mutuel. On ne s'adresse pas à un Président de n'importe quelle manière.



VIDEO
• Tensions diplomatiques entre le Congo et la Belgique.

http://www.rtbf.be/video/jt/index.htm?jt=178062&seq=7



Source:info jp (jacob) + belga -

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