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  • Ce qu'on appelle union, dans un corps politique, est une chose très équivoque; la vraie est une union d'harmonie, qui fait que toutes les parties, quelques opposées qu'elles nous paraissent, concourent au bien général de la société...Jean Bertin L.L
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3 avril 2008

Interview du Secrétaire Exécutif du COPIREP

03 avril 2008

Interview du Secrétaire Exécutif du COPIREP à La Prospérité: "Faux débat à l’ONATRA"

ltraina mission de stabilisation est une démarche consensuelle du Gouvernement en vue d’arrêter la dégradation de la situation de l’entreprise.

1) En quoi consiste la mission de stabilisation des activités et pourquoi seuls les experts internationaux peuvent arriver à atteindre les objectifs envisagés par ces missions ? Ne peut-on pas stabiliser avec les experts nationaux ?

R) Le programme de stabilisation est une mission d’urgence destinée à arrêter la dégradation de la situation technique, opérationnelle et financière d’une entreprise qui traverse d’énormes difficultés susceptibles de l’amener à une cessation d’activités.

Dans le cadre de la mise œuvre de ce programme, l’option retenue a été celle d’associer l’expertise internationale en la matière en vue de donner un élan nouveau, de casser les mauvaises habitudes et d’imprimer une bonne gouvernance dans ces entreprises.

Source : La Prosperité/kinshasa

2) Pourquoi avez-vous recouru à l’expertise étrangère pour gérer les entreprises congolaises alors que le Congo n’en manque pas ?

R) Le précédent à la Gécamines a été fort instructif. Dans les mêmes conditions de gestion et sans un apport financier supplémentaire, les experts du Cabinet SOFRECO recrutés pour gérer l’entreprise précitée ont réalisé des « performances » et réussi à stabiliser les activités de cette dernière dès la première année d’exécution de leur contrat d’assistance à la gestion contrairement à l’expertise nationale.

C’est la raison principale qui a déterminé le Gouvernement à étendre cette expérience dans certaines entreprises publiques en vue de stabiliser leur situation générale qui étaient due notamment à la mauvaise gouvernance, et préparer restructuration.

3) Comment les cabinets extérieurs sont-ils recrutés par le COPIREP dans le cadre de la stabilisation ?

R) Les cabinets extérieurs ont été recrutés par appel d’offre international et sur base des termes de référence précis. Il faut noter que la sélection de ce type de marché au COPIREP se fait sur base de la méthode coût-qualité avec une pondération élevée pour la qualité technique. Le marché est adjugé sur base de l’offre la mieux disante et non la moins disante. Ce qui est fort important dans ce cas de figure.

Il faut souligner qu’à la fin du processus de sélection et une fois le contrat signé, le COPIREP informe tous les autres candidats malheureux sur l’attribution du marché et leur dit qu’il est prêt à leur fournir le cas échéant des explications sur le fait qu’il ne soit pas retenus. Ceci est très important et c’est une garantie de transparence et d’équité

4) Quelle procédure le COPIREP utilise-t-il pour recruter les firmes étrangères auxquelles on confie ces missions ?

R) Le recrutement des firmes étrangères retenues pour exécuter ces missions suit un processus rigoureux et transparent d’appel d’offres international qui met en compétition les meilleures entreprises du secteur concerné qu’on rencontre à travers le monde. La firme sélectionnée est celle qui présente non seulement une meilleure offre technique mais aussi une offre financière moins disante.

Pour ce qui est de l’ONATRA par exemple, PROGOSA a été sélectionnée après élimination de six autres compétiteurs internationaux d’origine diverse, notamment la RSA, la France, les USA …

5) Qu’est ce qui motive le choix et le partage des postes entre les experts nationaux et les experts étrangers au sein d’une entreprise soumise à un programme de stabilisation?

R) Le partage des postes entre les experts internationaux et nationaux est fonction de la recherche de la performance opérationnelle et de l’équilibre à établir entre les deux parties. Pour ce qui est de l’ONATRA par exemple, l’équilibre a été trouvé en confiant les postes de PCA, d’ADGA et d’ADF à la partie congolaise mais ceux d’ADG et d’ADT aux experts proposés par PROGOSA.

D’autres postes-clés comme celui du Directeur des Ports, de Directeur financier adjoint et du Directeur de l’audit interne ont également été confiés à PROGOSA alors que les postes restants sont à la partie congolaise.

6) Les missions de stabilisation ne sont-elles pas une forme voilée de procéder au désengagement des entreprises publiques concernées et qui débuterait par le désengagement de leur gestion ?

R) La mission de stabilisation des activités n’est ni un contrat de gestion ni une cession partielle ou totale de l’entreprise publique à un privé. C’est une mission d’assistance technique à la gestion. Pendant toute la durée de la mission de stabilisation, l’entreprise publique reste la seule propriété de l’Etat et la responsabilité principale de la firme étrangère associée à l’exécution de cette mission se limite à la mise à disposition des experts pour des postes publics bien précis.

Tous les organes de gestion de l’entreprise publique, tels que reconnus par la loi régissant les entreprises publiques congolaises, fonctionnent normalement. Il n’y a donc pas lieu de penser à une forme quelconque de privatisation.

7) Comment COPIREP a-t-il recruté la firme Progosa et qu’en est-il de son contrat qui semble léonin ?

R) Comme nous l’avions dit, COPIREP a recruté PROGOSA par voie d’appel d’offre ouvert à la concurrence. C’est au bout d’un processus de sélection qui a duré six mois et qui concernait neuf cabinets que le marché a été adjugé à PROGOSA sur base de la qualité de sa proposition technique et de sa proposition financière hautement compétitive. Des experts provenant des deux tutelles de l’ONATRA ont participé activement à cette évaluation.

Le coût de ce contrat n’est pas léonin pour les raisons suivantes :

(i) il a été obtenu sur base d’un appel d’offre compétitif, c'est-à-dire que l’offre de PROGOSA était la meilleure de tous les cabinets en compétition ;
(ii) il répond aux standards internationaux en la matière.
(iii) il y a une contrepartie, qui est l’expertise qu’offre PROGOSA à l’ONATRA. donc, ce n’est pas un contrat léonin.

Il faut noter que les procédures de marché appliquées au COPIREP répondent aux directives de la Banque Mondiale en la matière. Et dans ce cas précis, le respect était de stricte observance.

8 Avez-vous vérifié la réputation du groupe PROGOSA et qu’en est-il ?

R) Toutes les dispositions ont été prises pour que le partenaire choisi réunisse les conditions requises en termes d’expertise. La sélection des soumissionnaires a été faite dans la rigueur. Les vérifications quant aux compétences et au sérieux de la firme ont également été faite.

Je voudrais attirer votre attention sur le fait que Progosa a comme sous traitants dans ce dossier, les firmes SYSTRA et PRICEWATERHOUSECOOPERS. Pour qui connaît la réputation de ces firmes, elles ne s’engagent pas avec n’importe qui. Systra est une filiale de la Société Nationale des Chemins de fer Française « SNCF ».

9) Que dites-vous des procès de PROGOSA dans d’autres pays africains, avez-vous prévu des mécanismes au niveau contractuel pour éviter des procès iniques ?

R) Il est normal dans la vie d’une entreprise de faire face à des procès qui naissent sur base d’incompréhension entre les parties intéressées et PROGOSA ne peut y échapper.

D’après nos informations, le seul procès en cours est au Cameroun où cette société a assigné en justice le Port Autonome de Douala pour des questions liées à la procédure de passation de marché.
A Lomé, il s’agit d’un conflit entre associés dans une filiale créée entre eux et c’est normal. D’ailleurs on en parle plus.

Concernant le contrat qui lie la RDC par le COPIREP à PROGOSA dans le cadre de la stabilisation de l’ONATRA ; toutes les dispositions sont prises au niveau contractuel pour éviter ces genres de contentieux.

10) Pouvez-vous nous citer les entreprises retenues par le Gouvernement dans le cadre de ce programme de stabilisation des activités ?

R) Parmi les entreprises retenues dans le cadre de ce programme nous pouvons citer la Gécamines, qui est d’ailleurs un cas-pilote fonctionnant sous ce régime depuis plus de deux ans.
Il y a actuellement la SNCC, l’ONATRA, et la RVA.

11) Dans le cadre de la mise en œuvre de ces missions, qu’est-ce qui explique le choix d’une certaine catégorie d’entreprises publiques par rapport à d’autres alors que la quasi-totalité des entreprises publiques congolaises connaissent les mêmes problèmes ?

R) Le choix des entreprises faisant l’objet de ces missions a été dicté par leur importance économique et sociale pour la nation et par la teneur des problèmes rencontrés. Ce programme s’intéresse particulièrement aux entreprises du secteur des transports compte tenu de leur rôle social et économique dans le développement du pays. C’est ce qui explique certainement le choix du Gouvernement quant à ce.

12) À combien s’élève le montant du contrat de Progosa et celui de la SNCC ? Pourquoi un tel écart dans les montants des contrats ? Ne trouvez-vous pas que le coût de Progosa est exorbitant pour l’ONATRA qui est une entreprise en grande difficulté ?

R) Les montants des deux contrats ne peuvent qu’être différents pour deux raisons essentielles :

(i) C’est des montants obtenus à l’issu de processus compétitifs (appels d’offre) ;
(ii) les coûts des missions sont proportionnels aux cahiers de charges respectifs des missions.

Le coût de PROGOSA n’est nullement prohibitif mais il répond à la méthode de sélection utilisée par le COPIREP pour l’adjudication du marché (coût-qualité) et le montant est dans les limites des normes internationales en la matière pour de tels contrats et des entreprises de la taille de l’ONATRA.

Le coût annuel du contrat représente moins d’un pourcent du chiffre d’affaires annuel de l’ONATRA.

13) L’ONATRA est une entreprise en difficulté et à besoin de fonds importants pour sa relance ; Progosa amènera-t-elle de l’argent frais pour l’acquisition des moyens d’exploitation et la réhabilitation des infrastructures (voies de chemin de fer, quais...)

R) Non PROGOSA n’amènera pas de moyens financiers supplémentaires ; elle vient assister le Gouvernement dans la gestion de l’ONATRA en vue de stabiliser les activités qui s’y sont fortement dégradées pour cause principalement de la mauvaise gouvernance qui y a élu domicile.

C’est une expertise technique que nous avons demandée et comme toute expertise, elle doit être rémunérée.

14) Pourquoi ne pas exiger que les firmes étrangères recrutées pour ces missions apportent, en plus de leur expertise technique, un minimum de capitaux pour réhabiliter l’outil de production de ces entreprises qui ont un sérieux problème de trésorerie ?

R) Les besoins nécessités pour la réhabilitation et la modernisation de l’outil de production particulièrement des entreprises évoluant dans le secteur des transports sont énormes et le financement provient souvent des bailleurs des fonds internationaux et non des entreprises privées.

Une des conditions majeures posées pour accéder à ce financement est la garantie d’une bonne gouvernance de l’entreprise, notamment de ses ressources propres. Pour satisfaire à cette condition, on est obligé d’associer ceux qui ont une expertise technique en la matière et qui ne sont pas forcément ceux qui doivent financer le renouvellement de l’outil de production.

15) Qu’est ce qui justifie que le coût à payer à l’expertise étrangère est très élevée par rapport à ce qu’on paye, à compétence égale, à un cadre national exerçant pratiquement les mêmes fonctions qu’un expert étranger? Pourquoi ces deux poids deux mesures ?

R) Le prix qu’on paye à l’expertise étrangère correspond non seulement aux standards internationaux en la matière mais couvre aussi d’autres frais relatifs à la mobilisation des experts, à la gestion de leurs cabinets et autres. Ils ne peuvent donc pas être directement comparés à ceux qu’on paye aux nationaux dans leur propre pays.

16) Qu’adviendrait-il si les experts étrangers n’arrivent pas à atteindre les objectifs envisagés, notamment la reprise de la performance opérationnelle, technique et financière de ces entreprises ?

R) L’intervention des experts étrangers fait l’objet d’un contrat qui reprend à la fois les tâches à exécuter ainsi que les objectifs poursuivis. Un comité de suivi du contrat est mis en place et s’assure du bon déroulement de la mission tout en prenant des mesures correctives s’il y a nécessité en cours de route.

17) Quel serait alors le rôle du COPIREP si ces entreprises connaissent une stabilité de leurs activités et mettent en œuvre les recommandations devant assurer le redressement de leurs activités ?

R) Les missions de stabilisation font partie d’une phase préliminaire de restructuration des entreprises publiques. Au cours de ces missions des études continuent à être menées aussi bien par le COPIREP et même sous l’impulsion de la nouvelle direction générale de l’entreprise en vue d’élaborer un plan définitif de restructuration de l’entreprise.

18) Où en est le COPIREP avec ses études stratégiques pour la réforme de différentes entreprises publiques et qu’est qui justifie le retard que tout le monde est en train de décrier dans l’élaboration de ces stratégies de réforme?

R) Le COPIREP a déjà finalisé les stratégies de restructuration de la SNCC et de la RVA, déjà approuvées par le Gouvernement. Des études sont déjà finalisées en ce qui concerne la RVM, la SNEL et la RVF. Des missions de stabilisation sont en cours à la GECAMINES et bientôt à la SNCC et à l’ONATRA qui seront suivis de la RVA. Pour ce qui est de la REGIDESO, des études sont également très avancées.

Ce qu’il faut retenir est que la réforme a été fortement handicapée par l’absence d’un cadre légal qui le permettrait. Avec l’adoption de nouvelles lois sur le portefeuille de l’Etat, le COPIREP avancerait aussi rapidement dans la proposition des stratégies de réforme.

19) Il semble que les études du COPIREP sur l’ONATRA n’ont pas été prises en compte par la tutelle ; qu’en dites-vous et pourquoi le Gouvernement n’a pas validé vos choix et a préféré les programmes de stabilisation ?

Les études du COPIREP sur l’ONATRA sont en cours et elles ne sont pas encore terminées. Le choix des programmes de stabilisation est une démarche consensuelle du Gouvernement et du COPIREP qui est son agence conseil en matière de réforme des entreprises publiques.

Au moment opportun, le Gouvernement choisira une option de restructuration précise pour l’ONATRA.

20) Pourquoi n’avez-vous pas associé les partenaires sociaux de l’ONATRA sur les études de restructuration entreprise par le COPIREP ?

Les partenaires sociaux de l’ONATRA sont entièrement associés à toutes les études entreprises par COPIREP sur leur entreprise.

D’ailleurs la principale étude qui est en cours est menée par une équipe mixte COPIREP-ONATRA à laquelle sont toujours associés les syndicats.

21) Progosa va-t-elle procéder à des licenciements massifs des agents ? Appliquera-t-elle un plan social et qui le financera ?

R) Bien que l’ONATRA connaît actuellement un sureffectif relatif de son personnel, Progosa n’a pas pour mission de déflater le personnel de l’entreprise. Seules seront concernées durant la période de stabilisation, les personnes ayant atteints toutes les conditions d’admission à la retraite.

D’ailleurs par manque de moyens financiers, l’entreprise continue à payer des salaires d’attente à des personnes qui ne travaillent pratiquement plus depuis des années pour l’entreprise. Ce qui n’est pas normale.

Le plan social concernera principalement la catégorie du personnel ci haut citée et sera financée par le Gouvernement et par l’entreprise elle-même.

22) Progosa va-t’elle gérer l’ensemble de l’ONATRA ou seulement les ports et le chemin de fer ? Qu’adviendra-t-il des secteurs sociaux de l’entreprise ?

Dans le cadre de la mission de stabilisation, Progosa va gérer l’ensemble de l’ONATRA y compris les secteurs sociaux de l’entreprise.

La destination des secteurs sociaux de l’entreprise sera connue après la période de stabilisation au moment où le Gouvernement optera pour l’option de restructuration de l’ONATRA.

Posté par Kongolais à 08:51 - Echos de Kinshasa - Commentaires [0] - Rétroliens [0] - Permalien [#]

Kinshasa : Les employés dans les magasins des Indopakistanais de nouveau en grève

Manifestation

Les travailleurs des Indopakistanais et autres Libanais, affectés dans les magasins sur l’avenue Lwambo Makiadi (ex-Bokassa), et autres endroits de la commune de la Gombe, observent un arrêt de travail depuis hier mercredi 2 avril. Une énième grève qui ne dit pas son nom. Ils sont déterminés à obtenir satisfaction à leurs revendications relatives aux conditions salariales et de travail.

Ces employés, qui se sont contentés de rester devant les magasins fermés pour empêcher leur ouverture, ont été dispersés par des policiers dépêchés sur les lieux. Cela au moyen de gaz lacrymogènes et des coups de feu tirés en l’air. Les employeurs ont sollicité l’assistance de ces forces de l’ordre pour ne pas enregistrer un manque à gagner.

Selon un travailleur abordé par Le Potentiel, le mécontentement a atteint son paroxysme lorsque les représentants des Libanais, Indiens, Pakistanais ont séché la rencontre prévue le vendredi 28 mars dernier avec la ministre de l’Emploi, du Travail et de la Prévoyance sociale, l’Hôtel de ville et les délégués des employés. Seuls les Chinois avaient répondu présents au rendez-vous. Ce qui fait que la réunion n’a pu se tenir.

A noter que le président de la délégation syndicale du personnel congolais du secteur du commerce est allé au ministère de l’Emploi pour chercher, une fois de plus, à revoir tous ceux qui ont ce dossier en main. Apparemment, rien de bon n’en sortira. Pour leur part, les travailleurs sont convaincus que le dossier est pratiquement classé sans suite. «Parce que nul n’ignore que ces commerçants asiatiques sont prêts à tout pour préserver leurs intérêts. N’ayons pas peur de dire qu’ils ne hésitent, un seul instant, à graisser la patte à nos autorités», a fait remarquer un autre travailleur, sous le sceau de l’anonymat. Avant qu’un autre renchérisse : «C’est ainsi que ces autorités nous trompent en faisant semblant de chercher à résoudre notre problème.»

Pour rappel, ces grévistes touchent moins d’un dollar américain par jour. Le salaire variant, jusqu’à présent, entre 15 et 20 dollars américains par mois. Alors que, pour leurs collègues de la province du Katanga, notamment à Lubumbashi, le minimum est fixé à 100 dollars américains mensuellement. A noter aussi que les participants aux travaux du Conseil national du travail au centre catholique CEPAS de la commune de la Gombe voudraient fixer le Salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) à 3.9$ US/jour. Ce qui, aujourd’hui, à environ 57.000 Fc/mois.

Posté par Kongolais à 08:44 - Echos de Kinshasa - Commentaires [0] - Rétroliens [0] - Permalien [#]

Le MLC requiert une solution politique

MLC

Le MLC continue à croire au retour de son président national, le sénateur Jean-Pierre Bemba. Lequel se trouverait en exil forcé. Dans une déclaration politique lue hier mercredi 2 avril par son secrétaire général François Muamba Tshishimbi à l’issue d’une réunion extraordinaire du Bureau politique tenue du 1er au 2 avril 2008, le MLC considère que la question du retour de son président national est hautement politique et, par conséquent, elle ne peut être réglée que de manière politique. « Le MLC réitère sa requête en vue d’une solution politique », note le Bureau politique du MLC qui salue, par ailleurs, la réaction du gouvernement aux lettres du Sénat.

La direction du MLC projette des rencontres avec les responsables politiques à tous les niveaux afin d’aboutir à une solution politique. Cette réaction intervient après l’ultimatum lancé le lundi 31 mars par le Sénat au candidat malheureux du second tour de la présidentielle de 2006. Le bureau de la Chambre haute du Parlement demandait à Jean-Pierre Bemba de revenir au pays le plus tôt possible pour participer à la vie politique comme tous ses collègues parlementaires. Et qu’à la réception de la lettre, qui lui était adressée à la même date, ses absences aux plénières du Sénat devenaient injustifiées et commenceraient à être comptées. Ce qui pourrait conduire probablement à son exclusion.

Faut-il rappeler que le Sénat avait appuyé sa décision sur les informations lui fournies par le gouvernement sur l’exigence des garanties sécuritaires attendues par le sénateur Jean-Pierre Bemba en rapport avec son retour au pays.

Cette position du Bureau politique du MLC rejoint les déclarations faites par son président national la veille à Rfi et à l’Agence France presse (AFP) en réaction à l’ultimatum du bureau du Sénat. Le sénateur a déploré avoir appris la décision du bureau du Sénat par voie de presse et qu’il n’était pas encore notifié par un courrier personnel. Sans rejeter le fond de la décision du Sénat, Jean-Pierre Bemba a demandé au bureau de la Chambre haute du Parlement de prendre en compte les conditions de son retour : « Je demande au bureau du Sénat d’accompagner les conditions de mon retour, sachant que j’ai été menacé deux fois dans mon intégrité physique en août 2006 et mars 2007, quand mes résidences ont été attaquées par des chars d’assaut puis bombardées et pillées par la Garde présidentielle ».

Par ailleurs, le Bureau politique du MLC s’est également prononcé sur d’autres questions d’actualité, notamment l’élection du Porte-parole de l’Opposition politique, le projet de loi portant Amnistie en cours d’examen au Parlement ainsi que l’organisation des élections locales.

Concernant le cas de l’honorable Kisombe, député MLC dont la dernière prestation à la plénière de l’Assemblée nationale avait indigné tous les gros bonnets de son parti, le Bureau politique du MLC dit avoir pris acte que ce dernier s’est, plus d’une fois, mis en marge de la ligne du parti. Et qu’il aurait ainsi commis des fautes disciplinaires visées aux articles 14 et 24 de leur statut, entre autres les actes d’insubordination, l’atteinte à l’image de marque du parti, les actes de préjudice aux intérêts du parti et les attitudes contraires aux objectifs fondamentaux du parti. La sanction que le député Yves Kisombe encourt est sans nul doute la radiation mais, on n’en est pas encore là. Des mesures conservatoires ont été prises par la direction du parti à son endroit en attendant l’instruction de son dossier par une commission de discipline ad hoc. Il lui est interdit, entre-temps, de prendre parole au nom du MLC et de participer aux différentes activités de son parti.

Déclaration politique du Mouvement de Libération du Congo

Le Bureau politique du Mouvement de Libération du Congo (MLC), a tenu, du 1er au 2 avril 2008, une réunion extraordinaire sous la direction de son Secrétaire général. Au cours de cette réunion, il a été procédé à un examen minutieux et approfondi des problèmes de l'heure.

Après débats et délibérations, le Bureau politique du MLC fait la déclaration suivante:

Concernant l'élection du Porte-parole de l'Opposition politique

Le Bureau politique relève que, après l'adoption de la Loi portant Statut de l'Opposition politique par l'Assemblée nationale et le Sénat, la promulgation de ladite loi par le président de la République, et sa publication au Journal officiel, le MLC a pris des contacts avec tous les goupes politiques de l'Opposition.

Le Bureau politique prend acte de l'existence à ce jour de deux moutures de Règlement Intérieur de l'Opposition politique.

1. Règlement Intérieur adopté par les 105 députés et sénateurs de

l'Opposition politique (dont certains du groupe CD) ;

2. Règlement Intérieur du groupe CD/RCD/RSF présenté par l'honorable Kiakwama.

Entre les deux projets de Règlement Intérieur, les points de divergences majeurs existent. Le Bureau politique préconise des contacts en vue de l'obtention d'une mouture harmonisée du Règlement Intérieur.

Concernant le retour du Président national, le sénateur Jean-Pierre Bemba

Le Bureau politique du MLC salue la réaction du gouvernement aux lettres du Sénat.

La question étant hautement politique, le MLC réitère sa requête en vue d'une solution politique.

Concernant le cas de l'honorable Yves Kisombe

Saisi par le Groupe politique du MLC à l'Assemblée nationale sur le cas de l’honorable Yves Kisombe, le Bureau politique a pris acte du fait que ce dernier s'est, plus d'une fois, mis en marge de la ligne du parti. Tenant compte des dispositions disciplinaires du règlement intérieur du parti, l'honorable Yves Kisombe a commis des fautes disciplinaires, visées par les articles 14 et 24 notamment : les actes d'insubordination, l'atteinte à l'image de marque du parti, les actes de préjudice aux intérêts du parti et les attitudes contraires aux objectifs fondamentaux du parti.

Après étude et analyse, le Bureau politique estime que ces faits sont constitutifs de faute disciplinaire lourde dans le chef de l'honorable Yves Kisombe ; la sanction encourue est la radiation du parti.

Respectueux des textes et légaliste, le MLC va poursuivre l'instruction du dossier et en tirer toutes les conséquences juridiques conformément aux statuts et Règlement intérieur en vigueur.

Toutefois, à titre conservatoire, le Bureau politique du MLC, interdit l'honorable Yves Kisombe de prendre parole au nom du parti et de participer aux différentes activités du parti.

En ce qui concerne le projet de Loi d'amnistie

Le MLC désapprouve le projet de loi d'amnistie en ce qu'elle viole les principes généraux du droit en la matière en instaurant une politique pénale à deux vitesses dans le pays, fait qui renforce l'impunité dans le pays.

Pour ce faire, le MLC recommande une concertation politique préalable à l'examen en plénière du projet de loi portant amnistie dans les provinces du Nord et Sud-Kivu; et ce, en vue de consolider le processus de paix et de réconciliation nationale sur l'ensemble du territoire national.

En ce qui concerne les élections locales

- Le MLC soutient la tenue rapide des élections locales;

- Cependant, le MLC exige comme préalable la mise à jour du fichier électoral.

- Le MLC désapprouve la mise en place en gestation dans la territoriale et recommande qu'il y ait une concertation des forces politiques en vue de gérer les aspects liés à l'organisation de la territoriale pendant la période transitoire jusqu'à la tenue des élections dans le but de préserver la concorde nationale, la paix et la démocratie dans notre pays.

Fait à Kinshasa, le 2 avril 2008

Pour le Bureau politique du MLC

François Muamba

Secrétaire général

Les excuses d’Yves Kisombe

« A la haute hiérarchie du MLC, à mes collègues parlementaires des groupes MLC, aux cadres de base et aux militants, j’aimerais dire ici ma peine de constater combien j’ai heurté les miens par mon intervention à la tribune de l’Assemblée nationale le 27 mars 2008, lors du débat relatif aux événements malheureux qui se sont déroulés au Bas-Congo ou par toute autre attitude ou propos antérieurs ». C’est par ces propos que le député Yves Kisombe introduit ce que d’aucuns considèrent comme étant une demande de pardon de sa part.

« Je tiens, a-t-il poursuivi dans sa déclaration déposée à la rédaction du Potentiel, à exprimer mes regrets à mes amis du parti et à leur présenter mes plus sincères excuses pour les avoir contrariés en livrant trop ouvertement le fond de ma pensée sur une question d’intérêt national majeure concernant une association sans lien politique fondamental avec le MLC et qui a voulu assassiner mon défunt papa à Matadi en janvier 2007 ».

Et l’honorable Yves Kisombe d’affirmer qu’il « veillerait, si l’occasion lui en est donnée, à éviter ce genre de situation à l’avenir ». Après avoir rassuré les militants (…) qu’il « n’a jamais trahi le MLC », il termine par ces quelques mots : « J’ai toujours défendu notre leader et je continue à défendre Jean-Pierre Bemba tous les jours afin qu’il puisse rentrer au pays dans les meilleures conditions pour jouer son rôle de leader et de porte-parole de l’Opposition », car, affirme-t-il, il est du MLC.

Source : Le Potentiel

Posté par Kongolais à 08:42 - Actualités politiques - Commentaires [0] - Rétroliens [0] - Permalien [#]

02 avril 2008

Enquête sur des "tortures" commises par des soldats français

jumelleL'état-major français a ordonné une "enquête approfondie" sur les allégations d'un soldat suédois qui accuse des militaires français d'avoir malmené un milicien de République démocratique du Congo en 2003, a annoncé le porte-parole du ministère de la Défense.

Selon un reportage de la télévision publique suédoise programmé mercredi soir mais dont des extraits ont déjà été diffusés, des soldats français auraient "torturé" un jeune milicien congolais en juillet 2003. Ils participaient alors, aux côtés des troupes suédoises, à l'opération Artemis de l'Union européenne, près de Bunia (nord-est de la RDC).

"Les Suédois ont communiqué cette information aux autorités françaises à l'été 2007", a indiqué mardi le porte-parole du ministère français, Laurent Teisseire, précisant que "deux enquêtes de commandement ont été conduites, l'une par les Français et l'autre par les Suédois". Selon lui, les enquêteurs des deux pays se sont retrouvés lundi à l'état-major des armées à Paris, "les éléments recueillis de part et d'autre n'étant pas totalement concordants".

La première enquête française "n'a pas permis de corroborer les allégations" des soldats suédois alors que celle menée en Suède "a donné des résultats très contrastés", selon M. Teisseire. Le chef d'état-major des armées, le général Jean-Louis Georgelin, a donc décidé d'une "enquête approfondie" confiée à l'Inspection des forces en opérations. Selon la télévision suédoise, les militaires suédois ont été témoins des sévices sans y participer.

L'arrestation du Congolais aurait eu lieu le 13 juillet 2003. On lui aurait mis une corde au cou et brutalisé en le poussant avec des bâtons, selon le reportage. Selon un soldat suédois cité anonymement, "le prisonnier s'étouffait et s'étranglait quand il trébuchait". Le porte-parole du ministère suédois de la Défense, Roger Magneraad, interrogé par la télévision, a déclaré que lors de l'interrogatoire, "on a utilisé des méthodes s'apparentant à la torture. Les soldats suédois ont vu cela et ont fait en sorte que cela cesse".

M. Teisseire a indiqué que le Congolais avait été relâché quelques heures après s'être introduit, de nuit, dans le camp des militaires européens. (belga/7sur7)

Posté par Kongolais à 18:06 - Echos de Bruxelles - Commentaires [0] - Rétroliens [0] - Permalien [#]

Kinshasa : 50 millions de USD pour l'entretien des routes au Katanga et au Sud-Kivu

Route

Cette enveloppe a été octroyée à la RDC par le conseil des administrateurs de la Banque mondiale. Selon Alexandre Kpeletin Dossou, spécialiste de transport au bureau de la banque mondiale en RDC, cette somme sera disponible à partir du mois de juin prochain.

Selon l'expert de la banque mondiale, ce fonds s’inscrit dans le cadre du projet Pro- route de la banque mondiale. Il vise l'entretien permanent des routes reliant les centres urbains aux milieux ruraux. « Avec la taille de ce pays, et les besoins en matière d’infrastructures routières, pour ne citer que ceux-là, parce qu’on a également les rails, le fleuve… Donc, les besoins sont énormes. Pour le commun des mortels, nul ne sera de trop. Ce qui est important, c’est d’avoir la vision du gouvernement, le programme qui vient en appui à cette vision, et que cela constitue le cadre de cette vision, dans la quelle tous les intervenants puissent entrer. »

Alexandre Kpeletin Dossou parle de complémentarité avec le programme chinois de construction en RDC. « En ce qui nous concerne en particulier, par rapport au programme chinois, je crois que nous sommes dans une dynamique de complémentarité. Je peux donner un exemple qui ne concerne pas Pro-route mais qui concerne les projets financés par la banque mondiale, le projet Bus-Press. C’est le projet de réhabilitation de la route de Beni jusqu’à Kisangani. Une route en terre réhabilitée par la banque mondiale, sur laquelle les chinois vont intervenir pour la bitumer. Donc il y a une complémentarité. »

Posté par Kongolais à 18:04 - Actualités politiques - Commentaires [0] - Rétroliens [0] - Permalien [#]

Kinshasa : 19 ex enfants de la rue reçoivent un brevet en agriculture

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Ce document leur a été décerné ce mercredi après une formation professionnelle axée sur la création d’une coopérative agricole pour les jeunes de la rue de Kinshasa . Objectif : réinsérer des jeunes de la rue dans la vie sociale afin de leur garantir une autonomie, selon le coordinateur de l’ONG Ired Africa. Un suivi permanent de ces enfants et un travail d’une année sont garantis à ces enfants, rassure Jacques Kabongo.

Le coordinateur de l’Ired Africa reconnaît toutefois que ce chiffre est très faible par rapport au nombre d’enfants de la capitale : « C’est un projet pilote, d’autres jeunes seront intéressés dans le futur parce que ce projet nous a permis de comprendre le mécanisme qui nous guidera dans le futur. C’est une goutte d’eau dans la rivière, mais nous pensons que chacun de nous peut apporter sa contribution car l’Ired ne peut pas former tous les enfants de la rue. C’est une façon d’appeler les autres structures à nous emboîter les pas »

M. Kabongo est confiant : « Tout changement est possible… L’avenir de ces enfants dépend de ce qu’ils sont en train de faire maintenant. Ils doivent profiter de l’occasion que des ONGs leur offrent, en profiter pour faire des formations »

Ce projet de réinsertion sociale des enfants de la rue est financé par l’ambassade britannique et exécuté par les ONG Cesvi et Ired.

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01 avril 2008

Surprise au Camp de la Patrie: Z’Ahidi absent, Ingele Ifoto porté à la tête du Recamp !

parlement

Les députés nationaux, les députés provinciaux et les autres cadres du Camp de la Patrie viennent de lancer le Regroupement des Elus du Camp de la Patrie –Recamp-. Désigné Coordonnateur du courant politique permanent ainsi créé, Ingele Ifoto a reçu la mission de redynamiser les activités politiques du Camp de la Patrie ; d’apporter appui et soutien aux candidats aux prochaines échéances électorales et de préparer le Congrès du Camp de la Patrie.
Lorsqu’il est investi, mardi 1er avril 2008 au Grand Hôtel Kinshasa, Coordonnateur du Recamp avec le pouvoir d’animer et de représenter le nouveau courant politique auprès des différentes instances internes et externes, Ingele Ifoto s’est déclaré à la hauteur de la tâche et de l’ambition. Parce que, a-t-il dit, le Recamp a les moyens de réaliser ses objectifs. Moyens intellectuels, spirituels, moraux et matériels. En effet, le Camp de la Patrie compte 8 députés à l’Assemblée nationale et 25 députés provinciaux. Dans leur grande majorité, ils étaient présents à la naissance du Recamp. Ils ont donc signé l’Acte constitutif et la résolution portant désignation des membres du Comité de représentation de Recamp. Pour Ingele Ifoto, l’histoire a commencé ce mardi au Grand Hôtel Kinshasa. Il s’est engagé à servir d’électrochoc pour générer la créativité, l’inventibilité dans la lisibilité et la visibilité de l’action du Camp de la Patrie. Pour ce faire, des concertations seront menées avec pour objectif cardinal de faire asseoir les structures du Recamp. Le Comité Ingele va organiser et animer des conférences pour mieux communiquer. ‘‘Mosala eleka maloba na ebele’’, a lancé Ingele Ifoto très connu à Kinshasa sous le sobriquet de Apesa Atala te.
Les cadres qui se sont exprimés à l’issue de la manifestation digèrent mal, qu’avec la force qui est la sienne, le Camp de la Patrie devienne aphone sur les questions d’intérêt national. Les Elus ont déclaré que la politique de la chauve-souris, adoptée et appliquée par le leadership du Camp de la Patrie depuis la campagne pour le 2ème tour de la présidentielle de 2006, mine leur travail de députés nationaux. Comme quoi, ils ne savent pas prendre position lors des débats en plénière. Des journalistes ont demandé à savoir s’il s’agit d’un schisme ou d’une refonte. Les organisateurs préfèrent parler d’un courant au sein du Camp de la Patrie. Il reste que Z’Ahidi Arthur Ngoma s’est inscrit aux abonnés absents. Le connaissant, il ne devrait pas tarder à donner de la voix. Le vent en poupe avec le succès qu’a rencontré sa question orale qui visait le ministre de l’Intérieur sur les violences au Bas-Congo, le député Gilbert Kiakwama a été aperçu sur les lieux. Ingele Ifoto l’a sincèrement remercié. La présence du député P. Bolenge du MLC était très remarquée. Les jours qui viennent s’annoncent riches en rebondissement. La naissance du Recamp ne manquera pas de faire des émules dans le microcosme politique congolais.

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RDC: Bemba déplore une décision du Sénat qui pourrait lui coûter son siège

MLC

KINSHASA - Le sénateur d'opposition de République démocratique du Congo Jean-Pierre Bemba, qui vit à l'étranger depuis avril 2007, a déploré mardi la décision du Sénat de considérer désormais ses absences comme "injustifiées", ce qui pourrait à terme lui faire perdre son mandat.

Le Sénat congolais a annoncé lundi avoir écrit au sénateur Bemba "pour l'informer qu'à partir de la date de la réception de (son) courrier, ses absences non justifiées en plénière commenceront à être comptées".

Selon le règlement intérieur du Sénat, un élu perd son mandat notamment en cas d'"absence non justifiée et non autorisée à plus d'un quart des séances d'une session".

"La question de mon retour reste éminemment politique et doit être traitée comme telle", a déclaré M. Bemba, joint par l'AFP au Portugal où il réside, se disant "surpris" d'avoir appris la décision du Sénat "par voie de presse" et précisant ne pas avoir encore reçu son courrier.

Le chef du Mouvement de libération du Congo (MLC), élu sénateur après sa défaite face à Joseph Kabila à la présidentielle de 2006, a quitté la RDC pour le Portugal le 11 avril 2007 sous escorte de blindés de l'ONU, près de trois semaines après de sanglants combats dans Kinshasa entre sa garde rapprochée et l'armée.

M. Bemba estime vivre "dans un exil forcé" et être empêché de rentrer en RDC où sa sécurité n'est, selon lui, "pas garantie".

Jugeant que la question de la "sécurité" de l'ancien vice-président n'était pas de son ressort, le Sénat avait demandé au Premier ministre Antoine Gizenga de répondre sur cet aspect pour permettre le retour de M. Bemba.

Le gouvernement a affirmé que ce dernier recevait régulièrement ses émoluments (part de son salaire d'ex-vice-président) et qu'il bénéficierait, s'il rentrait, de la même protection que les trois autres anciens vice-présidents.

"Je demande au bureau du Sénat d'accompagner les conditions de mon retour, sachant que j'ai été menacé deux fois dans mon intégrité physique, en août 2006 et mars 2007, quand mes résidences ont été attaquées par des chars d'assaut puis bombardées et pillées par la garde présidentielle", a souligné M. Bemba.

Le chef du premier parti d'opposition du pays a indiqué qu'il allait écrire au gouvernement pour savoir quels seraient ses "interlocuteurs pour discuter des conditions" de son retour.

L'actuelle session parlementaire a débuté le 15 mars et s'achèvera le 15 juin. A partir de cette date, le décompte final des absences de l'opposant sera effectué et une commission spéciale du Sénat statuera sur son cas.

S'il perdait son mandat, M. Bemba perdrait du même coup son immunité et serait susceptible de faire l'objet de poursuites, envisagées contre lui par le parquet général de RDC qui le juge responsable en tant qu'"auteur intellectuel" des violences de mars 2007.

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Coopération RDC-AfSud: le président Kabila attendu jeudi à Pretoria

prLe président de la République démocratique du Congo (RDC), Joseph Kabila, se rendra jeudi à Pretoria, où il devrait assister à la clôture des travaux d'une commission mixte sur l'évaluation de la coopération bilatérale, a-t-on appris mardi de source officielle.

"Le président tient beaucoup à assister à la fin des travaux de cette grande commission mixte RDC-Afrique du Sud. Nos deux pays sont liés par une série d'accords de coopération et par des liens d'amitié très forts", a déclaré à l'AFP le porte-parole du chef de l'Etat congolais, Kudura Kasongo.

Cette commission a ouvert ses travaux lundi à Pretoria, en présence d'experts des différents domaines de coopération bilatérale, les ministres devant se retrouver jeudi avant une réunion au sommet vendredi en présence des deux chefs d'Etat.

La RDC et l'Afrique du Sud sont liées par 30 accords de coopération, notamment dans les domaines de la défense, de l'éducation, des infrastructures, de la sécurité, des mines et de l'énergie.

L'Afrique du Sud a joué un rôle déterminant dans le processus de paix en RDC, qui a mis fin à une guerre régionale sur le sol congolais (1998-2003), puis pendant une période de transition politique, en finançant une partie du processus électoral de 2006.

Depuis l'élection au suffrage universel direct de Joseph Kabila - désigné à la tête de l'Etat en 2001 -, les deux pays ont encore renforcé leur coopération militaire, en signant notamment en août 2007 une "déclaration commune d'intention" portant sur l'appui et l'assistance à la réforme en cours au sein des Forces armées de la RDC (FARDC).

Pretoria est aussi très impliqué dans le secteur de l'énergie, avec la réhabilitation d'une partie des turbines du barrage hydro-électrique d'Inga (ouest de la RDC), confiée à la société sud-africaine MagEnergy.

Réhabilitées, les deux centrales d'Inga auront un potentiel de production de près de 40.000 MégaWatt, pouvant fournir de l'électricité à toute l'Afrique australe.

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Mission de stabilisation à l’ONATRA: la fin des privilèges

train

Le Gouvernement a décidé de confier certaines « grandes » entreprises congolaises à une expertise internationale privée. Le but est d’arrêter la dégradation des conditions d’exploitation et de la situation technique, opérationnelle et financière de ces importantes unités qui pour la plupart sont en faillite de fait , incapables de rendre les services de qualité aux utilisateurs.
Durant une période de 24 mois, des consultants internationaux recrutés sur appel d’offres, conduiront une mission de stabilisation avec le concours de cadres nationaux, eux aussi recrutés sur concours. Ces cadres nationaux, AGDA et ADF sont actuellement en place dans les entreprises concernées à savoir la RVA, la SNCC et l’ONATRA.
Nos entreprises pourront ainsi bénéficier d’une assistance technique fournie par des cabinets professionnels spécialisés.
L’assistance technique recherchée pour la stabilisation des activités de ces principales entreprises a un double objectif :
- l’amélioration de la gestion et la fiabilisation de leur système d’informations respectives ;

- la préparation de leur restructuration.

Parmi les entreprises concernées par le programme de stabilisation figure l’Office National des Transports « ONATRA ».
Côté Gouvernement, on ne traine pas les pieds.
Faisant siennes les recommandations du Ministère du Portefeuille, appuyé par son organe technique le Comité de Pilotage de la Réforme des Entreprises publiques COPIREP, le Gouvernement a décidé de confier la mission de stabilisation de l’ONATRA à la firme espagnole PROGOSA.
Cette décision n’est pas le fait du hasard, mais plutôt l’aboutissement d’un rigoureux processus de sélection qui a concerné pas moins de neuf cabinets internationaux spécialisés du secteur des transports, provenant de diverses pays.
C’est en effet en juin 2007 que le COPIREP à commencé l a publication de l’avis à manifestation d’intérêt pour une mission de stabilisation de l’ONATRA. La presse locale et internationale, ainsi que le site Internet du COPIREP www.copirep.org ont été mis à contribution.
La procédure de sélection a aboutit près de six mois plus tard, par le choix du Groupe PROGOSA.
Des nombreux observateurs sont d’avis que l’état de déliquescence avancée de nos entreprises publiques trouve leur origine dans une gestion calamiteuse du bien public. Il ne s’agit pas de compétence, loin s’en faut. Le mal est ailleurs, notamment dans cette propension à l’enrichissement illicite à grande vitesse. Dans la plupart des cas, le premier acte de gestion de beaucoup de nos cadres est lié à son propre confort.
Dans ces conditions, l’aboutissement de la procédure de sélection de la firme qui doit conduire la mission de stabilisation de l’ONATRA sonne comme la fin d’une époque. Et pour les autres entreprises, c’est le prélude de la fin. Surtout que pour la circonstance, PROGOSA s’est associé l’expertise de deux sous traitants, la firme française SYSTRA, et le cabinet de renommée internationale PRICE WATERHOUSE. SYSTRA apportera ses connaissances dans le domaine des chemins de fer, et PRICE WATERHOUSE veillera sur les finances.
Quand on connaît la rigueur de PWC, il n’est pas étonnant qu’une certaine presse se fasse l’écho la presse d’inquiétudes et de réserve filtrant des bureaux de directions et non de la masse des travailleurs sur le choix du Groupe PROGOSA.
Le Groupe n’en est pas à sa première expérience. En 2003, le Gabon lui confie la gestion partielle des ports d’Owendo et de Port Gentil, puis un an plus tard la gestion du port sec de Franceville.
Le Sénégal lui confie en 2004 les opérations de manutention à Dakar.
Mais déjà en 2001, POROGA avait entrepris un fructueux partenariat avec le TOGO, dans la gestion du port de Lomé.
Grâce à l’action de PROGOSA, le port de Lomé possède aujourd’hui, des infrastructures performantes et compétitives. Et l’activité s’en ressent. Entre 2002 et 2006, le trafic total du Port de Lomé est passé de 3 976 055 à 5 349 195 tonnes. Un taux de croissance d’environ 35, 90%
Le trafic « conteneurs » a gonflé rapidement, passant de 80.783 conteneurs en 2002 à 215.892 en 2006, soit 1.978.948 tonnes. Une augmentation de 167,25%
Rien d’étonnant donc que les pays de l’hinterland du TOGO, le Burkina, le Mali et le Niger le désigne comme partenaire stratégique dans la gestion des ports secs.
Alors question, pourquoi le Gouvernement congolais s’interdirait-il de s’allier une expertise qui montre de bons résultats sous d’autres cieux?
Bien plus, pourquoi ce réveil tardif de prétendus nationalistes qui ont tôt fait d’oublier que l’équipe de gestion mixte qui va bientôt présider aux destinées de l’ONATRA comprend également des cadres nationaux, recrutés par le COPIREP à l’issue d’une procédure de sélection transparente.
Enfin, pourquoi ne pas attendre de juger aux résultats ?

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Cent transformateurs électriques attendus pour la ville de Kinshasa

Courant

Cent transformateurs électriques seront disponibilisés pour la population de la ville de Kinshasa au cours de ce mois. Selon l’administrateur-délégué général (A-DG) de la Société nationale d’électricité (SNEL), Daniel Yengo, cité par l’Agence congolaise de presse (ACP), les cent transformateurs électriques permettront à la SNEL de renforcer certaines cabines et l’implantation de trente et une cabines de décharge dans la partie Ouest de la ville de Kinshasa. « L’arrivée des transformateurs va améliorer la qualité de service que la SNEL rend à sa clientèle, réduisant ainsi le recours au système de délestage », soutient l’A-DG de la SNEL, ajoutant que ce programme d’assainissement des réseaux de la SNEL s’étend dans la province du Nord-Kivu et celle du Katanga. A en croire Daniel Yengo, ces transformateurs électriques sont acquis sur fonds propres de l’entreprise. A signaler qu’un transformateur de 100 MW de la Funa avarié depuis le 19 septembre 2007 sera remis en service également durant ce mois. Avec la remise en service de ce deuxième transformateur de la Funa, ce poste va recouvrir sa capacité initiale de 200 MW qui lui permettra d’alimenter les ¾ de la ville de Kinshasa, qui étaient soumis au délestage. « Les travaux sont arrivés presque à la fin. Nous sommes maintenant à l’étape de l’habillement et du séchasse, qui sera suivi du rodage. D’ici le 15 avril 2008, le transformateur sera mis en service », a fait savoir Mme Charlotte Kiseme, chef de division de transport Ouest. Dans trois semaines, le transformateur sera en marche et la SNEL pourra remettre les 100 MW perdus. Ainsi, les communes de Barumbu, Kasa-Vubu, Ngiri-Ngiri et Limete reprendront leur alimentation habituelle.

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JP Bemba sur le point d’être exclu

parlement

Le mandat du sénateur Jean-Pierre Bemba, parti aux au Portugal « pour des raisons de santé » début 2007, est sur le point de prendre fin au cours de l’actuelle session ouverte le 15 mars pour se clôturer le 15 juin 2008.

Se référant à une correspondance du Premier ministre Antoine Gizenga, le Bureau du Sénat vient, par sa lettre du 31 mars 2008, de le prier de « se conformer » à l’article 204-6 du Règlement intérieur. Aux termes duquel le mandat d’un sénateur prend fin par « absence non justifiée et non autorisée à plus d’un quart des séances d’une session », notamment.

Que va-t-il alors se passer si le président du Mouvement de libération du Congo (MLC), par retour de courrier, s’en tient aux « multiples tentatives à mon intégrité physique » pour ne pas rentrer en RDC ?

Par un communiqué de presse rendu public le 31 mars 2008, le Bureau du Sénat dévoile avoir écrit le même jour à l’honorable Jean-Pierre Bemba, le « priant de se conformer, dès réception de la présente, aux prescrits de l’article 204-6 du Règlement intérieur ».

Parmi les neuf dispositions relatives à la perte du mandat d’un sénateur, il y a l’« absence non justifiée et non autorisée à plus d’un quart des séances d’une session ». L’actuelle session pourrait voir le sénateur Bemba « exclu » de la Chambre haute du Parlement si la situation reste en l’état.

EXPLICATIONS DU BUREAU DU SENAT

« L’opinion se souviendra qu’à la suite des tristes événements des 22 et 23 mars 2007, l’honorable sénateur Jean-Pierre Bemba Gombo a quitté le pays pour raisons de santé. Par sa lettre du 12 juin 2007, le sénateur Jean-Pierre Bemba Gombo a justifié son absence aux travaux de la session ordinaire de mars 2007 et une autorisation de 30 jours lui avait été accordée », rappelle le communiqué de presse signé par le rapporteur Modeste Mutinga.

Le 20 septembre de la même année, JP Bemba sollicitait une « attestation d’absence » d’une durée de 30 jours « pour des raisons d’insécurité » que lui accorda le Bureau du Sénat.

Le 4 novembre 2007, il invitait de nouveau le Bureau du Sénat à « constater l’impossibilité pratique pour lui de vivre dans la capitale congolaise, eu égard aux dommages consécutifs aux événements des 22 et 23 mars 2007 le plaçant ainsi dans l’impossibilité de revenir au pays » pour justifier son absence. Evoquant le « principe général de la force majeure ».

C’est donc en « analysant » ce cas de force majeure que le Bureau du Sénat a saisi le Premier ministre par ses lettres datées respectivement des 26 novembre 2007 et 24 mars 2008 « aux fins d’obtenir du gouvernement de la République les garanties nécessaires aux préoccupations du sénateur Jean-Pierre Bemba », signale Modeste Mutinga.

Il indique, par ailleurs, que dans sa lettre du 29 mars 2008, le Premier ministre relève trois éléments essentiels et affirme : « 1. le départ pour les soins à l’étranger du sénateur Jean-Pierre Bemba Gombo a été autorisé par l’institution dont il est membre ; 2. en exécution du décret présidentiel n°8/143-b du 13 novembre 2006, le gouvernement de la République, par la Primature, s’acquitte parfaitement des engagements pris vis-à-vis du sénateur Jean-Pierre Bemba en rapport avec son statut d’ancien vice-président de la République, notamment en lui payant régulièrement les émoluments lui accordés dans ce cadre ; 3. le sénateur Jean-Pierre Bemba n’a jamais exposé formellement au gouvernement la situation d’insécurité dont il serait victime afin que des mesures de protection appropriées et dévolues légalement à chaque citoyen congolais soient envisagées, le cas échéant, en sa faveur ».

INTERROGATIONS SUR L’AVENIR DE JP BEMBA

De son côté, le sénateur Jean-Pierre Bemba stigmatise – à partir du Portugal - « l’aventurisme guerrier du pouvoir », dans son message du 28 mars 2008, commémoratif des événements des 22, 23 et 24 mars 2007.

Il soutient qu’en RDC, « tous les indicateurs sont au rouge : la situation socio-économique est sortie des sentiers de l’espoir, les droits de l’homme sont bafoués, la souveraineté et l’intégrité du pays menacées de toutes, la corruption généralisée, le pillage du pays, une pseudo démocratie qui laisse place au terrorisme politique ».

« Face à ce désastre, l’alternative que nous incarnons ne peut pas se construire seulement à l’intérieur du pays. Elle doit également habiter la diaspora qui a tant contribué à l’éclosion du réveil patriotique dans nos populations », affirme JP Bemba. « Je travaille, travaillez-y aussi (…). Le Congo appartient à tous. Le devoir que nous avons de persister dans notre combat pour le Congo nouveau un impératif pour notre futur », lance-t-il.

Dans ces courriers échangés entre le Bureau du Sénat et JP Bemba, et entre le gouvernement et la Chambre haute du parlement, profilent des interrogations sur le rôle légal que l’opposition institutionnelle aspirait à lui confier.

En effet, Jean-Pierre Bemba, sur qui 42% des électeurs congolais avaient porté leur dévolu, risque de ne pas être désigné porte-parole s’il perd son mandat de sénateur. « Ce n’est pas de l’extérieur qu’il obtiendra le rang de ministre d’Etat dévolu au porte-parole de l’opposition », s’inquiètent ses partisans.

En outre, il n’est pas certain que son aura résistera à l’usure de son absence auprès de ses militants de base du MLC, note un observateur.

D’où, cette autre interrogation. Homme d’action, qui affirmait à partir du maquis avoir choisi la voie militaire pour contribuer à l’instauration de la démocratie en RDC, JP Bemba va-t-il se complaire dans un rôle passif, celui d’un pantouflard qui suit la vie socio-politique de son pays dans un fauteuil ?

Par ailleurs, d’autres analystes politiques n’écartent pas l’éventualité de le voir tenté par une nouvelle aventure guerrière, quand bien même il aurait affirmé, à diverses occasions, qu’il répugnait de reprendre les armes.

Dans tout cet imbroglio, la communauté internationale pourrait avoir son mot à dire. Elle qui a souvent appelé le pouvoir de Kinshasa à régler tous les différends politiques par le dialogue.

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Le Conseil de sécurité lève l'embargo sur la vente d'armes au gouvernement du Congo-Kinshasa

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Le Conseil de sécurité des Nations unies a voté lundi à l'unanimité de ses membres une résolution qui lève l'embargo sur la vente d'armes au Congo-Kinshasa, le maintenant en revanche pour l'ensemble des milices et groupes rebelles du pays.

Cette résolution est interprétée comme un signe de soutien au président Joseph Kabila, suivant des élections démocratiques et les efforts déployés par le gouvernement pour rétablir la sécurité dans la majeure partie du pays.

Outre la vente d'armes, la résolution interdit l'entraînement militaire des rebelles et maintient l'interdiction de mouvement et le gel des avoirs d'un certain nombre d'individus, dont des dirigeants civils et militaires de groupes étrangers.

Cinq ans après la fin de la guerre, des troubles demeurent dans l'est du pays, où des milices locales affrontent régulièrement d'autres milices, les forces régulières et certains acteurs du génocide au Rwanda en 1994. Les combats continuent malgré un accord de cessez-le-feu signé par l'ensemble des acteurs en janvier dernier.

Le précédent embargo, adopté en 2005 par le Conseil de sécurité, concernait la vente d'armes à "tout destinataire" dans l'ensemble du pays. AP

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31 mars 2008

Cabinda: Détention de plus 60 étrangers illégaux

jumelle

Cabinda, 31/03 – 61 étrangers, qui résident illégalement dans la province de Cabinda, ont été détenus par la Police nationale durant les sept derniers jours.

Selon le rapport hebdomadaire de la police parvenu lundi à l’Angop, parmi ces détenus, 48 sont des ressortissants de la République Démocratique du Congo et 13 du Congo-Brazzaville.

D’après le document, tous ces étrangers illégaux se trouvent entre les mains des Services de Migration et Etrangers(SME).

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Succession de Gizenga : déjà la guerre de tranchées!

parlement

A peine a-t-il « fêté » l’an 1 de l’investiture de son gouvernement, voilà que les nouvelles du limogeage du Premier ministre Antoine Gizenga se font de plus en plus insistantes. Cette fois-ci, la machine de la succession du patriarche est partie à la quatrième vitesse comme jamais cela n’avait été le cas auparavant. Dans tous les cas, la guerre de tranchées pour la succession du chef du gouvernement est ouverte.

Partira ? Partira pas ? Le départ d’Antoine Gizenga de son poste de premier ministre de l’actuel gouvernement s’est, une fois de plus, fait inviter dans les salons huppés de la ville. On en parle en des termes beaucoup plus précis que naguère au point où les dés semblent définitivement jetés pour l’actuel locataire de l’Hôtel du gouvernement. « Il est en train de passer ses derniers jours à la Primature », affirme une source digne de foi qui fait même état de « tout derniers réglages » qui s’opèrent au niveau de la famille politique du président de la République.

PAS SI FACILE QUE ÇA…

Pour beaucoup, il ne s’agit là que d’une vieille rengaine. Juste pour retomber dans des plaisanteries déjà ressassées du limogeage du premier ministre. Peut-être ont-ils raison dans la mesure où ce n’est pas pour la première fois qu’Antoine Gizenga est donné pour partant de la primature, sans qu’évidemment rien ne change dans la nomenclature. Pour peu qu’on accorde du crédit à ces « spéculations », laisse-t-on entendre sur un ton mi-moqueur mi-sérieux, jamais on n’a jusque-là quitté le domaine de la spéculation ou de ces frémissements à répétition qui, par saison, s’emparent du microcosme politique congolais.

Il est vrai qu’après toutes les péripéties qui ont jalonné les treize mois du « règne » d’Antoine Gizenga, l’heure est venue de donner absolument au pays un nouveau premier ministre. « On ne pense plus autrement à l’Alliance de la majorité présidentielle », confirme un membre de la Coordination de l’AMP dont le parti occupe la position de tête dans cette plate-forme politique. « Au jour d’aujourd’hui, se défend-on, la situation nous exige de prendre cette décision. Cela est d’autant plus vrai que nous parlons déjà du premier ministre Gizenga au passé ». « Si l’AMP ne le fait pas maintenant, avertit la même source, rassurez-vous que notre avenir politique et celui du chef de l’Etat ne seraient plus que derrière nous ».

La question est celle de savoir si le président de la République va en fin de compte se résoudre à se débarrasser d’Antoine Gizenga. « Quels dividendes le chef de la majorité va-t-il en tirer », se demande un autre dirigeant de l’AMP qui ne voit pas Joseph Kabila « prendre pour le moment un tel risque ». Un risque qui n’est pas du tout moindre quand on sait que le président de la République pourrait, dans ce cas-là, se mettre sur son dos tout l’Ouest, plus précisément la province de Bandundu dont les voix ont été déterminantes lors de la présidentielle de 2006.

QUELQUES HYPOTHESES

Fort du fait que le premier ministre n’a pas une côte d’enfer dans l’opinion où l’on critique sans ménagement son action à la tête du gouvernement de coalition, le PPRD, dans sa majorité, ne jure plus que par le départ, hic et nunc, d’Antoine Gizenga. On ne s’en cache plus. « Le décor est déjà planté. Pas question de continuer à soutenir un premier ministre qui a montré ses limites et ses insuffisances ; un premier ministre qui n’est pas visible et audible ».

Mais les choses pourraient ne pas être aussi faciles qu’on le croirait. « On est, rappelle-t-on, en face d’un gouvernement de coalition », qui a pour soubassement l’accord de gouvernement signé, fin 2006, entre l’AMP, le PALU et l’UDEMO. Mais, dans les coulisses du PPRD, l’on susurre que le consensus serait déjà obtenu à ce niveau pour mettre fin à cet accord de gouvernement. « Qui peut accepter que le chef de l’Etat puisse faire demain les frais de la mauvaise prestation du Premier ministre Gizenga », s’interroge-t-on dans ces milieux. « Ce serait suicidaire et pour Joseph Kabila et pour le parti car ils courent le risque, de plus en plus évident, de broyer du noir aux prochains scrutins », ne cesse-t-on de se dire.

L’on estime que plus rien, à ce niveau, ne s’oppose à ce que les pions soient replacés, tout en préservant l’équilibre géopolitique qui veut que le premier ministre soit de l’Ouest, contrairement au président de la République qui est de l’Est. « Même sans Gizenga, les intérêts du Palu seront sauvegardés », affirme-t-on à l’AMP dont la position ne serait pas vue de mauvais œil de la part des chancelleries occidentales qui ne cachent pas leur désenchantement vis-à-vis de l’actuel premier ministre.

Entre-temps, au Palu, on ne veut pas entendre une telle partition dans la mesure où le parti lumumbiste ne continuera à battre qu’au rythme de cet accord de gouvernance qui, selon ses membres, « court jusqu’à la fin de l’actuel mandat » qui est de cinq ans. « Nous nous en tenons à nos engagements comme à la prunelle de nos yeux », se défend-on bec et ongles au Palu.

Même si Antoine Gizenga tombait de son piédestal, il faudrait que le Palu, en tant que partie signataire, se charge de désigner celui qui va prendre la main. « Aucune autre instance que le Palu n’a le droit de proposer le nom du successeur de Gizenga », affirme-t-on.

La situation étant ce qu’elle est aujourd’hui, il est évident que le dernier mot revient au président de la République. Va-t-il faire le reste de son mandat avec ou sans Antoine Gizenga comme premier ministre ? On ne le sait. Mais ce qui est du moins sûr, la guerre de tranchées pour la succession de « Yandi ve » poursuit son bonhomme de chemin.

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Kinshasa : début de la réunion des experts de la Grande Commission mixte RSA - RDC

jumelle

Les travaux pourraient commencer lundi après-midi ou mardi demain. Les premières délégations congolaises sont arrivées très tôt ce lundi. Elles sont composées d'au moins 100 personnes dont une cinquantaine d'experts. Les formalités continuent au lieu même des réunions. La tâche des experts est de préparer le travail avec leurs homologues sud-africains. L’arrivée d’une dizaine de membres du gouvernement est prévue pour mardi à Pretoria, en vue de finaliser et avaliser le travail des experts.

La présence du président Kabila sur place à Pretoria est annoncée à la clôture qui devrait intervenir d’ici vendredi. Selon une source diplomatique sur place, Joseph Kabila tient à être présent vu l’importance de ces accords, en vue de manifester l’engagement de la RDC. A la 4e session de cette grande commission en août dernier à Kinshasa, le président sud-africain s’était déplacé pour l’occasion. Selon certains observateurs, le président congolais pourrait faire de même.

L’objectif de ces assises est d’instaurer une coopération qualifiée d’agissante par les deux pays. Cette 5e session se chargera en particulier de voir comment sont suivies les différents accords, et même d’en signer d’autres. Ces accords concernent plusieurs domaines dont la défense, la santé, les transports, les infrastructures et, bientôt, l’énergie selon un cadre du ministère congolais des Affaires étrangères. D’autres protocoles pourraient aussi être signés dans le cadre de l’environnement ou du transfert des connaissances dans le domaine de la recherche scientifique.

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Le leader du BDK veut traduire le gouvernement devant la CPI

La salle de congrès du Palais du peuple s’est muée toute la journée d’hier, en une zone sismique où l’on a enregistré deux secousses telluriques de très forte amplitude.
La première est intervenue avec le long réquisitoire du Ministre de l’Intérieur Denis Kalume. Tout au long de son intervention fleuve, on a senti le sol se dérober sous les pieds des partisans de Bundu dia Kongo présents dans la salle, que le patron de la Sécurité a lourdement chargé.
Au point où les députés Ne Kongo ont éprouvé le besoin de se solidariser avec celui qui a porté haut les revendications des natifs de la province du Bas-Congo.
On l’a cru complètement déplumé, démoralisé et diminué à l’issue de la longue intervention réquisitoriale de Denis Kalume qui réclamait outre sa diabolisation, sa traduction devant la CPI. Pourtant, le gourou de Bundu dia Kongo est sorti de sa réserve de membre du pouvoir législatif pour décocher plusieurs fléches à l’endroit du gouvernement. Et il n’y est pas allé de main morte.

Des références historiques édifiantes

Sa réplique a été assaisonnée de plusieurs fragments historiques puisés à Timisoara, en Roumanie, où la nomenklatura à la solde de la communauté internationale avait obtenu l’arrestation, la condamnation et l’exécution du président Ceauscescu. Grâce aux enquêtes menées par des journalistes de New-York Time, les deux fosses communes attribuées au dictateur roumain se sont révélées un montage pour le diaboliser. Ne Muanda Nsemi très percutant, avec un verbe fignolé, n’a pas manqué d’évoquer les dossiers noirs de l’après-élection, notamment les revendications des populations frontalières à l’Est, au Katanga, au Kivu, en province Orientale, au Kasaï occidental.
La seconde secousse a été ressentie quand Ne Muanda Nsemi s’est interrogé sur la politique de deux poids deux mesures pratiquée par le gouvernement qui négocie à l’Est avec des milices armées et pactise avec le CNDP, un mouvement politico-militaire. Quant au Katanga, une milice tente d’agresser un ministre , membre du gouvernement, chasse les non originaires et les investisseurs étrangers. Le gourou de BDK n’avait pas été informé sur une quelconque répression policière, ni du retrait de l’agrément accordé aux partis politiques, ni de la demande de la levée de l’immunité parlementaire des dirigeants de ces formations politiques ! Le Bas-Congo est curieusement devenu, à ses yeux, une partie du territoire où la répression policière avec des bombes incendiaires, des roquettes, des massacres de la population civile, trouve son terrain de prédilection.
Une parenthèse dans sa vie privée, l’honorable Ne Muanda Nsemi a contesté le stéréotype de demi-dieu lui collé. A ce sujet, le gourou de BDK reconnaît que tout homme est esprit et un esprit vêtu de corps. Et dans la Bible, a-t-il laissé entendre, tout homme créé à l’image de Dieu ne serait-il pas un demi-dieu ?

Des délestages brusques à travers le Bas-Congo et Kinshasa

Par la suite, Ne Muanda a ouvert des chapitres relatifs au rétablissement de l’autorité de l’Etat qui dévoile le génocide des populations civiles, la destruction des lieux de culte, l’incendie des maisons de ses adeptes dont la plupart ont été réprimés dans le sang, certains jetés en prison, d’autres tués et basculés dans le fleuve.
Le courant stable quand Denis Kalume intervenait à la tribune de l’Assemblée nationale, a été brutalement coupé dans plusieurs quartiers chauds de Matadi, bastion du BDK. Quelques quartiers des communes de Kinshasa privés également d’électricité n’ont pas pu suivre la réplique du chef spirituel de Bundu dia Kongo. Il a donc fallu l’intervention du président de l’Assemblée nationale auprès des responsables de la Snel pour le rétablissement de la situation dans le Bas-Congo et dans la capitale.
Dans la salle de congrès, cette perturbation de la fourniture d’électricité a été interprétée comme une volonté du pouvoir de priver la population de l’autre son de cloche, celui de l’honorable Ne Muanda Nsemi.
Comme pour dévoiler l’étendue de son pouvoir, Ne Muanda Nsemi a dit que son mouvement est présent en Angola depuis 17 ans, au Cabinda depuis 15 ans, au Congo-Brazzaville, au Gabon, en Suisse, en France et en Grande-Bretagne.
Et il n’y a jamais eu des problèmes de xénophobie. Pour lui, la population réclame le départ du gouverneur Mbatshi et du vice-gouverneur Déo Nkusu, pour les remplacer par deux personnes populaires.

La diabolisation qui dévoile un regard partisan

On traite le BDK de mouvement politico-militaire. Le gourou renvoit ses détracteurs à l’époque de la transition politique de 1 + 4 qui a accordé une prime à tous ces mouvements entretenant une branchée armée. Comment alors le BDK ne s’est-il pas retrouvé dans cette architecture politique?
On l’a interrogé aussi sur ses déclarations sur RFI, au sujet de son projet d’un ensemble sous-régional en Afrique à l’image de l’Espace Schengen. Sur base des frontières artificielles héritées de la colonisation, il a démontré qu’on a séparé plusieurs peuples. L’exemple le plus frappant est celui du découpage des pays dont le tracé des frontières a scindé un cimetière en deux parties, au point que la tête d’un des ancêtres se trouvait d’un côté, et les restes du corps, dans l’autre pays. Et comment pouvait-on déposer une gerbe des fleurs sur la tombe en cheval sur la frontière ?
Répression policière ? Ne Muanda Nsemi parle plutôt de génocide. Les preuves abondent. Massacres, pillages, viols et destruction massive à Kingila, Kingombi, Musinda, Bandakani,Nseke-Banza, Lemba, Kinkenge et tant d’autres localités.
Son bilan des morts et des blessés approche le millier à Luozi, qui ont tous été jetés dans le fleuve. Deux fosses communes existent à Mbata-Siala avec 26 corps, et à Sundi avec 36 corps. Un rescapé récupéré et sauvé par MSF, pourra, a indiqué le gourou de BDK, témoigner sur les scènes horribles qu’il a vécues.
Ne Muanda exige la constitution d’une commission d’enquête indépendante pour investiguer sur le génocide dans le Bas-Congo. Et pour conclure, il a demandé à ses pairs de l’Assemblée nationale de ne pas se laisser manipuler, de traiter ce dossier non avec légèreté, mais avec sagesse. Car, selon lui, les revendications du peuple Ne Kongo sont celles de toutes les provinces. Pour les massacres, il exige que le régime soit traduit devant la Cour pénale internationale.

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